Passer au contenu

Caméra au poing !

Le passage aux cartes mémoire, la miniaturisation et de gros volumes de production ont permis l’avènement des mini-caméscopes. Mais sont-ils un bon choix face aux appareils photo qui affichent des fonctions similaires ?

Pour partir léger en vacances, devez-vous vous encombrer d’un reflex ou d’un gros caméscope alors qu’un enregistreur vidéo dit “ de poing ” peut très bien mettre en boîte vos souvenirs ? De fait, ces mini-caméras qui tiennent dans la paume de la main ? d’où leur nom ? séduisent aujourd’hui un large public : les ados, mais aussi les parents et les amateurs de sports extrêmes…Principaux atouts de ces caméscopes de poche sur les modèles classiques ? Leur prix très contenu ? ici de 100 à 230 euros ? et leur extrême simplicité d’utilisation. Pas besoin de notions de vidéo ni même, en général, d’ouvrir le manuel : il suffit d’appuyer sur un bouton pour lancer un enregistrement et de répéter l’opération pour le stopper ! Et plus besoin de transférer sur ordinateur des bandes DV ou des mini-DVD, comme avec les anciens caméscopes : les modèles de poing stockent tout sur mémoire flash, avec des séquences immédiatement exploitables sur un PC ou une télé récente.En outre, presque tous ces modèles, dès l’entrée de gamme, filment en HD 1080p, comme les grands. Presque, car certains constructeurs traînent encore des pieds en restant cantonnés au 720p. C’est le cas des deux modèles de Cisco qui, de surcroît, a décidé d’arrêter la production de mini-caméscopes, il n’y aura donc pas de mise à jour en 1080p. D’autres trichent un peu. Le HMX-E10 de Samsung, par exemple, offre bien l’enregistrement en 1080p mais sur carte Micro-SD… bien trop lente, même avec une carte haut de gamme, pour absorber un débit vidéo Full HD !Sur le plan technique, les modèles que nous avons testés sont très proches : un capteur Cmos pour tous, une optique fixe dans 90 % des cas, un petit écran de 2 à 3 pouces et un poids inférieur à 150 g. La qualité de fabrication est globalement bonne, voire excellente, le petit nombre de boutons simplifie l’utilisation. Sans oublier des solutions logicielles intégrées ou des programmes externes pour partager les vidéos sur le Net en un rien de temps.

Spécial balades animées

Avec un cahier des charges aussi serré, les différences portent surtout sur les détails : mémoire extensible ou non, connexion USB intégrée ou par câble amovible, optique orientable ou fixe… Mention spéciale pour les boîtiers “ renforcés ” dont sont équipés trois modèles de ce comparatif : très intéressants pour les sportifs et les maladroits, ils résistent aux chocs, aux chutes, au sable et aux projections d’eau, voire pour certains à l’immersion complète. Pas mal… Sauf que les mini-caméscopes réservent aussi leur lot de mauvaises surprises. Après deux bonnes semaines de tests intensifs, ils ne nous sont pas apparus comme la panacée du voyageur, loin de là. Le format vertical des boîtiers ? Il facilite la préhension à une seule main, mais gare à la tremblote ! Ces caméscopes sont en effet mal stabilisés, voire pas du tout, ce qui rend les vidéos souvent pénibles à regarder. Autre défaut, ils sont presque tous dépourvus de zoom optique et de grand-angle : pas pratique pour filmer dans un espace confiné. Plus embêtant, aucun appareil de cette sélection, hormis peut-être le Sony, n’est bon en photo : les images fixes sont au mieux médiocres, au pire franchement mauvaises ! Du coup, ces mini-caméscopes font-ils le poids face aux appareils photo compacts ? Oui… et non. Tout est question de budget et d’usages : sous les 150 euros, un petit caméscope de poing fait très bien l’affaire pour des vacances remuantes, notamment si vous souhaitez tourner beaucoup de vidéos (autant que possible en Full HD). Si vous comptez prendre de nombreuses photos et filmer plus occasionnellement, un compact avec un zoom optique stabilisé, un grand-angle et une excellente qualité photo sera plus pertinent. Dans les deux cas, ce sera toujours mieux qu’avec un smartphone !

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Adrian Branco