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BMW : tests routiers des voitures autonomes dès septembre 2017

Le Personal CoPilot de BMW entrera en phase de test en condition de circulation urbaine à l’automne de cette année. Le constructeur allemand s’associe à Intel et Mobileye pour transformer sa Série 7 en voiture autonome.

La Série 7 est la vitrine technologique de BMW, un modèle qui nous en avait mis plein les yeux lors de notre essai. A la pointe de la technologie dès sa version de série, elle est le vaisseau amiral que la marque allemande a choisi pour mener ses tests de conduite autonome. Des tests réalisés en partenariat avec Intel et Mobileye dès le second trimestre 2017.

« L’ambition principale de cette coopération avec Intel et Mobileye est de faire de la conduite autonome une réalité pour nos clients. […] Dès cette année, une flotte de véhicules testera cette technologie à grande échelle, dans des conditions de trafic réel. », a déclaré Klaus Fröhlich, membre du comité de direction de BMW AG chargé du développement.

Mobileye gère l’intelligence artificielle

La Série 7 permet, moyennant d’investir dans des options, de profiter de solutions de pointe dès sa sortie d’usine. Elle propose par exemple un système de doubles caméras au sommet du pare-brise qui lui permet, outre la lecture des panneaux, de proposer de très efficaces fonctions d’aide à la conduite avancées : maintien dans la file à grande vitesse, freinage d’urgence, etc. Elle est ainsi capable d’analyser la route et d’ajuster, en temps réel, les réglages de suspension pour que les passagers soient le plus confortablement installés.

A l’avenir, ces deux caméras seront, comme tous ses autres capteurs du véhicule (radars, capteurs à ultra-son), mis à contribution dans les phases de test de conduite autonome. C’est Mobileye, une société israélienne spécialisée dans les aides à la conduite (ADAS, pour Advanced Driver Assistance Systems) qui sera aux manettes pour travailler sur le comportement de la série 7 en conduite automatisée. « Des progrès substantiels ont été effectués au cours des six derniers mois dans la conception de cette solution de conduite autonome, tant sur autoroute que dans un environnement urbain. », déclare le professeur Amnon Shashua co-fondateur, président et directeur technologique de Mobileye.

Mobileye (capture YouTube) – La vue de EyeQ5

La solution de Mobileye aura également pour mission d’aider la Série 7 à modéliser son environnement en ayant recourt, notamment, à des radars lasers, les lidars. Pour cela, Mobileye utilise d’un processeur visuel EyeQ5 capable de reconnaître son environnement. Cette analyse de l’environnement devra amener la Série 7 à apprendre des scénarios qu’elle rencontrera sur la route.

En effet, maintenant que les constructeurs entrent en phase de test dans des conditions de circulation réelle, l’intelligence artificielle et la capacité de leurs véhicules à apprendre ou à réagir est LE chantier prioritaire. La plupart des constructeurs qui planchent sur la voiture autonome travaillent en parallèle avec des neurologues, psychologues et autres experts du comportement humain. Le but ? Concevoir la voiture ayant le comportement le plus « naturel » possible.

Pour avoir eu l’occasion d’échanger avec différents constructeurs sur cet enjeux, la tâche est rude. L’ensemble de l’industrie tente d’analyser les réactions du cerveau humain pendant les phases de conduite pour transposer ce comportement aux machine. Et si Nvidia est très actif sur le sujet avec des solutions matérielles spécifiques tel que sa plateforme Xavier présentée en début d’année au CES de Las Vegas, dans le cas de BWM, c’est Intel qui a été choisit comme partenaire de calcul.

À lire : CES 2017 : on a essayé la voiture autonome de Nvidia

Intel apporte puissance de calcul et connectivité

A côté de MobileEye, Intel apporte la puissance de calcul nécessaire à la BMW Série 7 pour devenir une véritable voiture autonome. Dans ce cas précis, Intel propose ses solutions baptisées Intel GO. Celles-ci englobent deux pans : le premier concerne le contrôle des équipement intégrés à bord du véhicule par le biais de différents processeurs, de l’Atom au Xeon Phi, en fonction des besoins du constructeur. Si le constructeur souhaite utiliser une puce Intel pour la gestion du multimédia à bord, un processeur ATOM suffit. Mais dans le cas de la conduite autonome, un processeur Intel Xeon ou Xeon Phi s’impose, le surplus de puissance étant nécessaire aux calculs liés à la détection d’obstacle – le Xeon Phi est optimisé pour les fonctions d’intelligence artificielle. A cela s’ajoute, toujours à bord de la voiture, un circuit logique programmable (FPGA) permettant, justement, au constructeur d’intervenir sur l’intelligence du véhicule et d’en affiner les réactions.

Le second pan d’Intel Go concerne la connectivité des véhicules. Intel a lancé un modem 5G ready dédié à l’univers des objets connectés (IOT) particulièrement adapté à l’automobile. Celui-ci a pour rôle de connecter le véhicule avec un temps de latence quasi instantané à des serveurs, qu’ils soient d’Intel ou de tiers. Ces serveurs viennent renforcer les capacités du véhicule, autant dans la puissance de calcul que dans le domaine de la communication inter-véhiculaire. Intel évoque aussi la capacité de sa plateforme à communiquer avec les infrastructures routières tels que les feux tricolores les panneaux de signalisation, etc.

Si les tests démarreront au troisième trimestre 2017, BMW indique que sa première voiture autonome «finalisée» actuellement présentée sous le projet iNEXT, devrait voir le jour en 2021.

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