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Belgacom France annonce l’ouverture de ses services de BLR

Belgacom France ouvrira ses services de boucle locale radio (BLR) le 15 février dans dix villes. L’opérateur envisage également la création d’un guichet unique pour la commercialisation de certains services avec Landtel et BLR Services.

” Il est temps de réveiller la BLR au bois dormant ! “, lance Florent de Kersauson, le nouveau PDG de Belgacom France. Sous la pression d’une annonce de FirstMark, prévue jeudi 25 janvier, Belgacom dévoile l’ouverture de ses premiers services de raccordement des entreprises par boucle locale radio (BLR) le 15 février. Face à la nécessité d’une couverture de l’ensemble du territoire et face au coût prohibitif des investissements, l’opérateur envisage, en outre, un rapprochement avec Landtel et BLR Services, également détenteurs de licences régionales.La coopération entre ces différents acteurs pourrait inclure la création d’un guichet unique sur certains services comme les lignes louées. “Nous dégrouperions pour eux dans les régions où ils ne sont pas présents, et ils dégrouperaient pour nous là où nous ne sommes pas présents “, précise Florent de Kersauson. Cette coopération pourrait également aboutir à la mutualisation d’infrastructures dans les régions où Belgacom est en concurrence avec BLR Services ou Landtel : “L’ART ne devrait pas voir d’inconvénient à ce que nous procédions ainsi sur certaines villes de moindre importance dès lors que nous avons rempli nos obligations contractuelles “, estime Florent de Kersauson.

Dix agglomérations touchées par la BLR dès le 15 février

Mais, en pleine période d’incertitude sur la fiabilité de la technologie des ondes radio pour capter le trafic téléphonique et Internet, Belgacom France entend aussi lever le doute : “La BLR, ça marche ! Nous avons déjà dix clients à Lille.” Mieux, de tous les opérateurs détenteurs d’une licence dans l’Hexagone, Belgacom France est le premier à s’engager sur une date d’ouverture des services.Le 15 février prochain, dix agglomérations seront concernées : Lille-Roubaix-Tourcoing, Calais, Dunkerque, Rouen, Le Havre, Caen, Rennes, Nantes, Amiens et Reims. A cette date, entre trente et quarante clients devraient déjà être raccordés. A la fin de l’année, ce sont 500 clients qui devraient avoir été séduits sur l’ensemble des sept régions affectées à Belgacom par l’ART.Mais les entreprises pourraient ne constituer que 50 % des revenus, la revente de capacité aux autres opérateurs réprésentant l’autre moitié. Au départ, ce sont vingt-quatre stations de base ?” fournies par Alcatel ?” qui seront installées, soit moins de la moitié du total qui sera déployé sur l’année, pour un investissement global de 655 millions de francs. Un pari ambitieux pour un opérateur qui a réalisé 350 millions de francs de revenus l’année dernière et en espère 500 millions pour 2001, mais qui reste dans le rouge ?” 100 millions de pertes en 2000. Rouge dont il ne devrait sortir qu’en 2003. ” Nous mettons la priorité sur la BLR ! Nous ne tenons pas à essuyer les plâtres du dégroupage “, confirme Florent de Kersauson.

Une économie de 30 à 40 % par rapport à France Télécom

L’offre de services sur catalogue est encore minimale, et peut selon la consommation de l’entreprise représenter une économie de 30 % à 40 % par rapport à France Télécom. Il en coûtera, par exemple, 7 100 francs ht pour une prestation associant un accès illimité à haute vitesse à Internet (1 Mbit/s dans le sens descendant, 256 Kbit/s dans le sens montant) et des communications téléphoniques d’une valeur totale de 6 600 francs ht quels que soient la destination et le type d’appel.Mais la flexibilité de la BLR permet d’expérimenter d’autres types de services sur le terrain. Ils serviront à tailler la cote de nouvelles offres pour les entreprises. Par exemple, l’accès à Internet verra ses débits d’accès garantis et non plus seulement être des débits ” crête “, susceptibles de varier selon le nombre d’entreprise transférant des fichiers simultanément. Les interconnexions de réseaux locaux à haute vitesse, ainsi que les VPN (réseaux privés virtuels), devraient également être standardisés. Une tarification totale au forfait n’est toutefois pas encore à l’ordre du jour.” Pour cela, il ne faut pas passer par un opérateur qui facture à la durée comme France Télécom. En revanche, cela est réalisable lorsque toute l’infrastructure appartient à des opérateurs qui appliquent les mêmes principes de facturation. Une interconnexion entre Landtel et Belgacom France, par exemple, permettrait d’offrir du forfait “, conclut Luc Van Gompel, directeur général.

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Jean-Pierre Blettner