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AOL s’emmêle dans les adresses de sites personnels

Les abonnés d’AOL éprouvent, depuis trois semaines, des difficultés à consulter certaines pages personnelles. Les hébergeurs de ces pages mettent en cause le fournisseur d’accès, qui pour le moment ne donne aucune explication.

Depuis la fin du mois d’avril, certains abonnés d’AOL n’arrivent pas à consulter les pages personnelles comme ils le souhaitent : ils sont automatiquement redirigés sur des sites sans aucun rapport.Le phénomène est fluctuant : les sites inaccessibles ne sont jamais les mêmes, mais ils sont plus nombreux en fin de semaine et les week-ends. Selon le recensement de la LPIC (Ligue de protection des internautes câblés), les sites victimes semblent être en majorité hébergés par Free et Hébergement-Discount.

Les hébergeurs accusés de ces défaillances

Mais ces hébergeurs se défendent d’être responsables de ces reroutages pour le moins surprenants. Preuve en est : hormis AOL, les sites sont parfaitement accessibles avec tous les fournisseurs d’accès.” Les internautes se retournent d’abord contre nous, l’hébergeur de leur site personnel. Nous recevons chaque jour entre deux cents et trois cents plaintes. Mais nous ne pouvons rien faire. Dès que nous avons eu connaissance du problème, nous avons prévenu AOL “, explique Alexandre Archambault, responsable des affaires réglementaires chez Free. ” Le fournisseur d’accès nous a affirmé qu’il allait faire le nécessaire, mais cela fait trois semaines que cela dure. “

AOL se mure dans le silence

Un manque de réactivité et de communication également regretté par Laurent Sintes, directeur technique d’Hébergement-Discount. “Nous n’avons reçu aucune réponse d’AOL. Nous sommes une petite société, nous ne disposons d’aucun moyen de pression. Mais en attendant, c’est nous qui subissons les préjudices avec toute la mauvaise publicité qui concerne cette affaire.”En dernier recours, l’hébergeur va envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception, afin d’obtenir des éclaircissements.Pour l’heure, AOL tardant à fournir les explications nécessaires, chacun élabore ses propres hypothèses : Serveur DNS (Domain Name Systems) pas mis à jour, proxy mal configuré, ou bien acte de piratage.Le plus souvent, ces sites personnels sont éclipsés au profit de pages de hacking ou de pages pornographiques, les plus représentées chez les hébergeurs.Comble de l’ironie : AOL vient tout juste de renforcer son dispositif de contrôle parental en intégrant une nouvelle technologie, qui évite notamment aux enfants davoir accès à des sites pornographiques.

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Coralie Cathelinais