01net : Quels changements trouve-t-on dans la nouvelle version de Tf1.fr?
Anne Sinclair : En mai 99, nous avions présenté une nouvelle maquette. Cette fois, ce n’est pas un simple changement de look, mais la naissance d’un véritable portail multithématique, dont une partie est entièrement dédiée à l’information, en attendant d’autres développements.
C’est un projet ambitieux, qui s’appuie sur une présence Internet reconnue : au deuxième trimestre 1999, le site était sixième en termes de notoriété, selon l’enquête 24 000 Médiamétrie. Au troisième trimestre, nous sommes cinquième, devant France2.fr ou Cplus.fr. Le nombre de pages vues est passé de 2,8 millions en janvier 1999 à 7,7 millions en octobre 1999.
Le 21 septembre dernier, nous avons annoncé la filialisation des activités Internet et télématiques de TF1, qui se traduira par la naissance de e-TF1 le 1er janvier.Quels sont les moyens mis en ?”uvre? eTF1 est une filiale à 100 % de TF1 et remplace TF1 Entreprises. Le budget prévisionnel pour 2000 est de 90 millions de francs. Fin 1999, notre équipe est composée de 45 personnes et atteindra 75 collaborateurs à la fin 2000. Colas Overkott en est le directeur général. Ce n’est pas un effet de mode, mais un choix stratégique qui vise à donner une forte présence sur Internet à notre chaîne.Que proposez-vous de plus que Voilà ou Yahoo!, qui donnent déjà de l’info ? Nous avons une équipe de 25 personnes dédiées à l’éditorial dont une vraie rédaction Internet de 15 personnes, qui décrypte l’info et l’enrichit avec des images, des graphismes, etc. Si l’on ajoute la synergie avec les équipes rédactionnelles de TF1, cela nous permet d’offrir un contenu éditorial très riche et d’avoir une très bonne réactivité face à l’actualité. Il ne s’agit pas d’une sélection thématique de dépêches d’agences comme en trouve sur certains sites, dont ceux que vous évoquez.Quels sont vos fournisseurs et/ou partenaires ? Les internautes trouvent les dépêches d’agences comme l’AFP, AP et Reuters, ainsi que des dépêches internationales en anglais. En plus de LCI, il y a un réseau de partenaires dont Europe 1, Le Monde et Courrier international. Chaque vendredi à 12 heures, une personnalité est interviewée par un journaliste du Point et un de TF1 au cours d’une émission diffusée en RealVideo. L’information multimédia est couverte par Lesnews.net, France.internet.com et Vnunet.fr. En bref, une info mise à jour en permanence de 7 heures à 23 heures, une couverture vingt-quatre sur vingt-quatre étant trop coûteuse.Quelle interactivité proposez-vous ? Les journaux télévisés de 13 heures et de 20 heures sont disponibles sur le Web moins d’une demi-heure après leur diffusion. Ils sont indexés par thème. Chacun consulte à la demande le sujet qui l’intéresse.
L’arrivée de l’ADSL, en plus de l’accès par le câble, améliore la qualité des images et du son, même s’il n’est pas question de rivaliser avec la télé classique. Cet accès optimisé avait été initié en novembre avec la diffusion du clip de Francis Cabrel. Nous avons passé un accord avec Nomade.fr et Net2One pour nous ouvrir vers le reste du Web.
Les utilisateurs d’assistants personnels peuvent récupérer à chaque synchronisation les titres des dernières infos, ainsi que les résultats et classements de football. Nous prévoyons également un service pour les téléphones portables. On peut aussi s’abonner pour recevoir des infos quotidiennes par e-mail, avec une alerte supplémentaire en cas d’événement important.Pourquoi êtes-vous aussi impliquée dans cette aventure? Je n’avais pas envie de faire une émission de télévision de plus. Quand je me suis investie dans TF1 Entreprises et sur le Net, il y a deux ans, ce n’était pas évident. Certains se sont peut-être dit : ” Que vient-elle faire là-dedans? Elle n’y connaît rien! “. Au début, j’ai été un peu seule, j’ai rencontré un certain scepticisme, mais Patrick Le Lay a compris l’importance de lInternet pour notre chaîne, et il soutient totalement le projet.
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