Passer au contenu

A mi-parcours, l’eEurope est sur la bonne voie

Un rapport de la Commission européenne dresse un bilan encourageant du déploiement de l’initiative eEurope lancée en 2000. Mais Bruxelles reste vigilant et invite les Etats membres à redoubler d’efforts.

‘ Les Etats membres de l’UE (Union européenne) et les pays adhérents ont bien progressé dans le déploiement de l’accès large bande et dans la mise en ligne des services publics ‘. C’est
l’un des principaux enseignements du
rapport publié à mi-parcours par la Commission de Bruxelles sur le programme eEurope.Lancée en 2000, cette initiative devait, selon la Commission, permettre à l’UE d’exploiter pleinement le potentiel de la société de l’information pour stimuler la croissance économique des pays concernés. Bruxelles reconnaît que,
jusqu’à présent, eEurope a permis de réaliser des progrès constants dans la plupart des secteurs (Administration en ligne, commerce électronique, formation en ligne, télésanté…), mais, malgré ses premières retombées encourageantes, elle
recommande aux pouvoirs publics, dont le rôle reste essentiel, d’‘ intensifier les efforts pour partager les expériences acquises ‘, et d’ ‘ adapter les services au besoin des
utilisateurs ‘
plutôt que de se ‘ centrer uniquement sur l’installation de nouvelles technologies. ‘
‘ Ce rapport nous indique qu’il faut passer à la vitesse supérieure ‘, a ainsi résumé Erkki Liikanen, le commissaire européen responsable des entreprises et de la société de l’information.Dans ce document, Bruxelles passe en revue tous les champs d’activité affectés par l’initiative eEurope. Au chapitre des bonnes nouvelles, on apprend ainsi qu’entre octobre 2001 et octobre 2003, la part des services administratifs de
base qui sont totalement accessibles en ligne est passée de 17 % à 43 %. Le nombre de connexions à haut débit a presque doublé sur la même période.En matière de santé publique, la plupart des Etats membres ont d’ores et déjà élaboré des plans de télésanté. Pour accompagner le développement du commerce électronique, les gouvernements transposent petit à petit dans leur droit
national les directives de l’UE, sur les signatures électroniques, les droits d’auteur ou encore la passation des marchés publics en ligne. De même, la quasi totalité des écoles, établissements d’enseignement ou centre de formation à travers
l’Europe sont dorénavant connectés à Internet, précise le rapport.

La sécurité, sujet de préoccupation pour l’Europe

Mais, cet élan d’enthousiasme collectif connaît aussi parfois quelques faiblesses. Ainsi, toujours en matière d’éducation, s’il est bon que les écoles soient connectées au Web, encore faut-il veiller à ce que les enseignants soient
suffisamment formés aux nouvelles technologies, avertit la Commission, et que les cours soient adaptés à une utilisation en ligne.Sur le dossier de l’Administration électronique, le document souligne que selon les pays ‘ d’importantes différences en ce qui concerne la gamme et l’interactivité des services proposés en
ligne ‘
persistent. Autre sujet de préoccupation : la sécurité. Sur ce point malgré la création ?” toujours prévue pour 2004 ?” d’une Agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de
l’information, la Commission note que seules 54 % des entreprises ont une ‘ politique de sécurité formelle ‘.Pour hisser plus haut encore les réalisations du programme eEurope, Bruxelles préconise, entre autres, de mettre l’accent sur l’interopérabilité ?” dans tout domaine ?” et sur le contenu pour les nouveaux services à
haut débit, et d’étudier au mieux les disparités régionales pour ‘ surmonter le risque d’une fracture numérique ‘.Au final, ce rapport, aux conclusions encourageantes forme un joli chapelet de considérations générales que pourrait bien bouleverser l’arrivée en mai prochain de dix nouveaux Etats membres dans l’Union européenne.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Philippe Crouzillacq