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Test du MacBook Pro 16 pouces, Apple agrandit et améliore le portable que les pro attendaient

Plus grand, plus puissant, plus endurant, et toujours au même prix, le nouveau MacBook Pro fait beaucoup de promesses et semble devoir toutes les tenir…

L'avis de 01net.com

Apple MacBook Pro 2019 16 pouces

Les plus

  • + Le clavier qui devrait tenir le choc
  • + Le throttling sous contrôle
  • + L’écran plus grand et splendide
  • + Le son incroyable
  • + L’autonomie

Les moins

  • - Le clavier pas aussi agréable que le modèle papillon
  • - Wi-Fi 5 seulement
  • - Le prix, malgré tout

Performances

4.5 / 5

Mobilité

4.5 / 5

Affichage

4 / 5

Appréciation générale

4.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 04/12/2019

Voir le verdict

Fiche technique

Apple MacBook Pro 2019 16 pouces

Processeur Intel Core i9-9880H
Mémoire vive 16 Go
Capacité de stockage principal 1000 Go
Taille d'écran 16 "
Puce graphique AMD Radeon Pro 5500M
Voir la fiche complète

Depuis l’annonce du Mac Pro en avril 2017, au détour d’un briefing réservé à quelques médias américains, Apple a pris la mesure de la distance qui s’était créée entre son offre et les professionnels. Depuis lors, la société de Cupertino est clairement partie à la reconquête de ce public qui a tant fait son succès. Cela n’a pas empêché quelques ratés, bien sûr, mais, dans l’ensemble, la courbe de progression de ces machines et celle de la satisfaction apportée est à la hausse.

Matérialisations portables de cette stratégie, les MacBook Pro ont gagné en muscles, autant que le permettent les puces Intel et AMD. Les dernières itérations de ces machines embarquaient des processeurs plus puissants à six puis huit cœurs, des cartes graphiques AMD plus performantes également, avec l’arrivée des Radeon Pro Vega en fin d’année dernière.

En cette fin d’année 2019, Apple renouvelle ses vœux avec un MacBook Pro qui pousse un cran plus loin encore le concept d’améliorations itératives, de la carte graphique à l’écran, en passant par le clavier. L’objectif de cette nouvelle machine nous avait été confié clairement à l’occasion d’une rencontre avec des représentants d’Apple à New York : « donner aux professionnels davantage de ce qu’ils aiment »

Comprenez que les équipes de Tim Cook sont à l’écoute et ont joué leur gamme en fonction des demandes récurrentes… Tout devrait y être, sauf la connectique. Elle est toujours limitée à quatre ports Thunderbolt 3 au format USB-C. Et pour le Wi-Fi, il faut espérer que vous aimez le 802.11ac, parce qu’Apple ne passe pas à la nouvelle norme. Pas de Wi-Fi 6. Mais comment est-ce possible sur une machine de ce standing censée durer dans le temps ? Nous n’avons pas obtenu de réponse à cette question. Néanmoins, pour le reste, la promesse est-elle tenue ?

01net.com – Lionel Morillon – La connectique du nouveau MacBook Pro 16″ est tout aussi minimaliste que celle de ses aînés.

Le regret du papillon, le plaisir de la sérénité

Dès le premier MacBook Retina 12 pouces, nous avons été conquis par le clavier papillon. Le mélange de course extrêmement courte, de fermeté et de stabilité des touches offrait un confort de saisie et une vitesse de frappe incroyables. 

Néanmoins après trois générations (et demi) de clavier papillon, il semble qu’il faut se faire une raison. Aussi brillants soient-ils, les ingénieurs d’Apple n’ont pas réussi à trouver la solution qui permet d’éviter les pannes de clavier à répétition, les touches insensibles, les lettres bègues, etc.

Difficile pour un utilisateur d’une machine de ce prix de se placer volontairement sous une épée de Damoclès. Impossible pour un professionnel d’envisager de se passer de sa machine de travail pendant quelques jours, voire une semaine, si le clavier de son MacBook Pro doit être réparé.

Apple a donc pris la décision d’abandonner le clavier papillon et de revenir au modèle à ciseaux qu’on rencontre encore sur les Magic Keyboard des iMac. En l’occurrence, outre le nom Magic Keyboard, le MacBook Pro emprunte également les touches, qui sont quasi identiques, au point qu’on peut s’amuser à emprunter à un iMac ses touches. Attention, elles sont tout de même un peu moins épaisses sur le MacBook Pro et leur course est de seulement 1 mm.

Au toucher, on ne retrouve pas la fermeté et l’hyperréactivité des claviers papillon, mais la frappe est très agréable et le bruit produit bien moindre. A défaut d’être enthousiasmant, ce nouveau clavier promet un confort impeccable, des touches facilement réparables et lavables, et surtout une durabilité éprouvée. Plus besoin de se demander quand on va se retrouver à batailler avec une panne éventuelle, inéluctable. Tant pis pour les papillons.

01net.com – Lionel Morillon – Le clavier à ciseaux est de retour, accompagné de la Touch Bar, qui voit le bouton Escape et le bouton Touch ID prendre leur indépendance.

La Touch Bar, la parfaite imperfection d’un outil dont l’utilité est toujours à géométrie variable

Apple a également entendu les utilisateurs, notamment, les programmeurs, qui souhaitaient voir réapparaître une touche Escape dédiée, physique. Elle revoit donc le jour à gauche de la Touch Bar, toujours présente et cernée à son extrémité gauche par un bouton Touch ID. Il vous servira à vous identifier sur votre session et également à ne pas saisir les mille et un mots de passe que vous utilisez en ligne, même chose pour réaliser des achats en s’authentifiant. Touch ID et la puce T2 – également chargée du chiffrement des données et du contrôle du stockage, forment un couple parfait.

La Touch Bar, quant à elle, ressort davantage du boîtier en aluminium, pour se situer un peu plus à la hauteur des touches. Malgré le temps et une utilisation de plus en plus régulière, nous lui reprochons de temps à autres certaines contraintes ergonomiques, ne serait-ce que pour régler le volume sonore, qui demande plus de manipulations que les touches physiques qu’on retrouve encore sur le MacBook Air, par exemple. Alors, oui, c’est un détail au regard de la fluidité que la Touch Bar apporte, surtout si vous n’aimez pas les raccourcis clavier, dans de nombreuses applications, de Word à Final Cut en passant par Photoshop ou Safari, mais n’y a-t-il pas un moyen de trouver la solution parfaite ? De peaufiner davantage encore l’intégration ?

01net.com – Lionel Morillon – MacBook Pro 13 pouces, 15 pouces et 16 pouces. La différence entre les deux derniers modèles est surtout visible quand on les juxtapose…

Toujours plus d’écran…

Mais abandonnons le minuscule écran qu’est la Touch Bar pour voir les choses en grand. Avec sa dalle Retina, le MacBook Pro 15,4 pouces avaient poussé le MacBook Pro 17 pouces vers la sortie, trop encombrant pour une définition d’écran dépassée. 

La roue tourne et avec l’arrivée du MacBook Pro 16 pouces, l’écran s’agrandit et le boîtier également. Pas suffisamment pour que cela se perçoive sans comparaison directe. En revanche, quand on juxtapose les deux modèles, la donne est différente. On constate alors que le modèle 16 pouces est un peu plus large et profond. On sent également qu’il est plus lourd – 170 g, ce n’est pas rien. Néanmoins, à l’usage, au quotidien, ces changements n’impliquent rien de désagréable et encore moins de rédhibitoire.

L’écran de 16 pouces implique des bordures plus fines, environ 35% sur le côté, même si on ne peut pas vraiment parler de dalle bord à bord. Apple conserve une assez large bande en haut de l’écran (elle est tout de même 25% plus petite) pour loger la caméra – 720p, seulement… – et une bande plus fine en bas, au-dessus de l’espace où s’inscrit le nom de la machine. Dommage, même si on apprécie l’espace ainsi gagné.

Ce qu’on ne regrette pas en revanche, c’est la qualité de la dalle. Le gain en définition est un vrai plus pour tous ceux qui utilisent des logiciels dont les interfaces peuplent rapidement toute la surface d’affichage. C’est un gain de confort au quotidien. D’autant que pour ceux qui privilégient la surface de travail à la taille de l’affichage, il est possible d’augmenter la définition à 2048×1280 pixels, contre 1792×1120 pixels par défaut.

La définition native de 3072×1920 pixels, soit pas moins de 5,9 millions de pixels, n’est pas accessible sous macOS. Sous Windows 10, vous pourrez vous y aventurer, mais prévoyez de bons verres grossissants.

En revanche, vous pourrez bénéficier de la belle luminosité de la dalle (486 cd/m2), très homogène et confortable, aussi bien en pleine lumière qu’en pleine nuit. Le contraste est lui aussi honnête, sans être fou, à 1412:1. 

Sur ces deux points, le MacBook Pro 16 pouces fait mieux que son aîné direct. Mais c’est surtout au niveau de la calibration de la restitution des couleurs que sa dalle Retina bluffe réellement. Elle affiche un Delta E de 0,79, alors que les deux générations précédentes, pourtant excellentes, plafonnaient à un Delta E de 2,1.

Pour son changement de taille d’écran, Apple n’a visiblement pas fait les choses à moitié. Vous vous en rendrez compte en travaillant vos photos, vos montages mais aussi en jouant ou en regardant vos séries et films préférés. Le MacBook Pro de cette fin d’année est un compagnon idéal pour regarder des films à grand spectacle en déplacement. Non seulement son écran est époustouflant, mais Apple a également revu son système audio.

01net.com – Lionel Morillon – Le bouton Touch ID est toujours aussi pratique et facile à utiliser.

Le bon son de l’ivraie

Nous avons eu à de nombreuses reprises l’occasion de passer quelques soirées en solitaire ou en famille et de regarder, faute d’écran plus grand à disposition, des films sur le MacBook Pro 16 pouces. Le son lisible, détaillé et porté par de belles basses nous avait séduit.

Quand nous avons poussé le volume sonore à fond et commencé à jouer les DJ au sein de la rédaction, il nous a suffi d’entendre deux ou trois fois un incrédule « C’est le MacBook Pro qui fait ce son ? » pour être convaincu que les six haut-parleurs du portable faisaient leur travail et un peu plus encore. 

Grâce aux woofers, montés en opposition, les vibrations du boîtier et les distorsions sont inexistantes. Vous ne pourrez évidemment pas sonoriser une soirée avec votre MacBook Pro, mais s’il s’agit de mettre un peu d’ambiance musicale pour un dîner entre amis, pourquoi pas… et puis si vous souhaitez regarder un film, vous l’aurez compris, ou jouer, vous avez votre homme.

01net.com – Lionel Morillon – Le MacBook Pro 16 pouces est plus large et profond que son aîné, mais pas de manière démesurée ou qui nuirait à sa portabilité.

Puissance, entre stabilité et explosion astronomique 

Le MacBook Pro 16 pouces est la dernière étape d’une série accélérée d’itérations en quinconce. En juillet 2018, les puces hexacoeurs d’Intel faisaient leur apparition. En novembre de la même année, Apple ajoutait un GPU AMD plus solide avec les Radeon Pro Vega. En mai dernier, c’était au tour des puces Intel de 9e génération de faire leur entrée dans la danse, avec jusqu’à huit cœurs, pour 16 threads, sur les Core i9.

Ce sont ces puces qu’on retrouve dans ce nouveau MacBook Pro. Vous espériez trouver un processeur Intel Core de dixième génération, il faudra attendre la prochaine mise à jour, c’est à craindre. Six mois plus tard, Apple est contraint de nous resservir les mêmes puces.
Cela signifie que la comparaison du 16 pouces avec le MacBook Pro 15 pouces mi-2019 côté CPU n’a pas réellement de pertinence, puisque rien ne change ou presque – nous avions testé le modèle Core i9 à 2,4 GHz (toujours disponible en option, + 220 euros), alors que c’est un Core i9 à 2,3 GHz qui est embarqué dans notre modèle de test. 

De même, le modèle que nous avions testé en mai était équipé de 32 Go de mémoire vive (à 2400 MHz), le maximum à l’époque. Le MacBook Pro 16 pouces que nous avons testé en contient 16 Go seulement (à 2666 MHz), ce qui est le minimum pour la configuration pro, tandis que le maximum est désormais fixé à 64 Go.

Pour se faire un premier avis sur les performances de ce Core i9, nous nous sommes tournés vers Geekbench. On constate plusieurs choses. La première qu’il est moins performant que ces aînés quand on ne teste qu’un cœur. C’est somme toute logique, il bénéficie de la fréquence la moins élevée des quatre machines confrontées. En revanche, malgré ce désavantage, il fait mieux que les puces des MacBook Pro de 2018. Logique, une fois encore, il embarque huit cœurs…

En revanche, il s’incline, logiquement toujours, devant le MacBook Pro 15 pouces de mai dernier qui, lui, fonctionne avec un processeur de même génération et plus performant, d’ailleurs disponible en option sur le MacBook Pro 16 pouces.

Il faut donc retenir que par rapport à la génération de processeurs précédents, ce Core i9 à 2,3 GHz est plus de 12% plus performant. Un bon départ.

D’autant qu’avec Cinebench 15, on constate bel et bien la domination de la neuvième génération de processeurs, dotée entre autres de deux cœurs de plus.

En l’occurrence, le Core i9 à 2,4 GHz est toujours plus performant, mais le Core i9 à 2,3 GHz domine très largement les puces cadencées à 2,9 GHz. Au sortir de cet outil de bench, il est même presque 30% plus rapide. 

Si on se tourne vers des applications pro pour faire un point sur les performances, citons tout d’abord Photoshop. Le logiciel d’Adobe est extrêmement dépendant de la quantité de mémoire vive embarquée. Or, toutes les machines testées sont équipées de 32 Go, sauf le MacBook Pro 16 pouces, qui en intègre la moitié. Néanmoins, ses performances ne sont pas très en retrait. Il se paie même le luxe de finir notre test en quelques secondes de moins que les MacBook Pro 2018. 

On passe ensuite à After Effects, autre logiciel de création d’Adobe, qui a pour particularité de solliciter davantage la fréquence de fonctionnement des processeurs que le nombre de cœurs, tout en privilégiant également la quantité de RAM.

Pourtant, malgré son handicap, le MacBook Pro 16’’ fait mieux que ses deux aînés sortis en 2018. Autrement dit, la configuration est solide et on serait curieux de pouvoir faire tourner le même test avec 32 Go de RAM. Il y a fort à parier qu’on aboutirait alors à un résultat beaucoup plus proche de celui du MacBook Pro sorti en mai dernier.

On notera enfin que la puissance développée par le processeur est suffisante pour gérer l’édition de plusieurs flux vidéo 4K en simultané. Lors de nos tests avec Final Cut, nous n’avons pas rencontré de ralentissements avec deux flux.

AMD Radeon : l’apport du 7 nm

Côté GPU, la Radeon Pro Vega 20 cède donc sa place à la Radeon Pro 5500M (avec 4 Go de GDDR6). Une option à 8 Go est disponible pour 120 euros de plus. Une Radeon Pro 5300M équipe le premier modèle de MacBook Pro 16 pouces, celui vendu à partir de 2700 euros.

Quoi qu’il en soit, cette 5500M est donnée par Apple pour être jusqu’à 2,1 fois plus puissante que la Radeon 560x (4 Go), qui a été introduite dans l’offre des portables pro d’Apple avec le modèle de juillet 2018.
La 5500M repose sur la nouvelle architecture RDNA qu’AMD a introduite en mai 2019, à l’occasion du Computex. Elle implique deux choses, une amélioration des performances et une consommation moindre, notamment grâce au procédé de gravure en 7 nm, utilisé pour sa production.

Pour voir ce que cette nouvelle carte a dans le ventre, nous l’avons confrontée à GFXBench Metal. Sans appel, elle domine les cartes graphiques qui équipaient les MacBook Pro 15 pouces des trois générations précédentes. Si on compare le nombre d’images par seconde obtenu à celui du MacBook Pro de juillet 2018, qui bénéficiait de la présence de la Radeon 560X, on constate qu’il est 1,95 fois plus élevé. Nous ne sommes pas loin du x2,1 annoncé. En revanche, face à la Pro Vega, notre modèle de 5500M, avec ses 4 Go de mémoire vive, n’est que 7% plus rapide, toujours selon GFXBench Metal.

Cela prouve en tout cas, qu’il y a de la ressource graphique à portée de main pour réaliser des calculs lourds ou pour des rendus gourmands.

En virant dans le vidéoludisme et réalisant nos tests avec Rise of the Tomb Raider (Réglages sur Elevé, Filtrage anisotropique x8, en 1920×1200 pixels), on obtient le même écart de performances entre la 5500M et la 560X. En revanche, la nouvelle carte d’AMD est en l’espèce 14,5% plus performante que la Radeon Pro Vega 20, présente dans les deux derniers modèles de MacBook Pro 15 pouces.

Avec plus de 58 images par seconde, le MacBook Pro 16 pouces a tout l’air d’être une machine qui vous permettra de jouer à bon nombre de titres. Pas toujours en poussant les réglages à fond, ou avec une définition au top, mais vous devriez véritablement vous faire plaisir. Et ça, ce n’est pas si courant dans le petit monde des Mac.

01net.com – Lionel Morillon – La configuration du MacBook Pro est solide et peut surtout monter en puissance (et en prix) si vous jouez avec les options.

Un stockage pour les pros

Les MacBook Pro sont synonymes depuis quelques années désormais d’excellence quand on parle des performances de leurs unités de stockage. Avec ce modèle 16 pouces, Apple voit encore plus grand en introduisant pour la première fois une option de stockage à 8 To en SSD. 

Attention, toutefois, il vous en coûtera 2880 euros pour l’obtenir. Une somme, aussi impressionnante que la capacité de stockage, qu’il faut mettre en perspective. Seuls les professionnels qui ont des fichiers colossaux et un besoin d’indépendance totale vis-à-vis de solution de stockage externe – au moins en situation de mobilité – se tourneront vers cette offre. On parle ici de photographes et vidéastes qui prennent beaucoup de clichés RAW ou de vidéos en 4K ou 6K. On peut également penser à des compositeurs qui ont besoin d’accéder à l’intégralité de leur banque sonore immédiatement. Ces 8 To sont un luxe, c’est évident, mais aussi et surtout une réponse à un besoin. 

Le grand public ou les « petits professionnels » se contenteront plus vraisemblablement des 512 Go de série ou de l’option 1 To (+ 240 euros) ou 2 To (+ 720 euros).

Notre unité de stockage SSD était de 1 To, ce qui laisse une jolie marge pour stocker des vidéos lourdes, une grande multitude de fichiers ou créer une partition Windows confortable, sur laquelle on pourra installer des logiciels indisponibles sur macOS.

En termes de performances, les résultats sont dans la même veine que ceux enregistrés sur les derniers MacBook Pro 15 pouces. En fonction des outils utilisés (Black Magic Disk Speed Test ou AJA System Test Lite), les débits sont légèrement supérieurs ou inférieurs à ceux des modèles précédents. 

Dans tous les cas, on flirte avec l’excellence et surtout avec le maximum théorique affiché par Apple, qui annonce 3,2 Go/s en lecture séquentielle.

D’ailleurs, pour nous assurer de pouvoir comparer les performances du SSD de notre Mac avec celles avancées par les équipes de Tim Cook, nous avons fait une troisième série de tests, avec FIO, l’outil même utilisé par Apple. Cet outil en ligne de commande permet de réaliser des tests aux réglages très précis. Nous avons répliqué au mieux ceux sélectionnés par Apple et avons obtenu au cours de nos trois séries de tests, trois débits supérieurs ou égaux aux 3,2 Go/s annoncés. Nos résultats oscillaient entre 3,194 et 3,554 Go/s pour la lecture séquentielle d’un fichier de 100 et 150 Go.

01net.com – L’interface de FIO, l’outil de mesures des performances du stockage utilisé par Apple.

On notera au passage que ce SSD donne sa pleine mesure avec des fichiers volumineux et complexes. Ce MacBook Pro est clairement taillé pour la 4K, les grosses vidéos, les grosses photos et la manipulation de gros ensembles de données.

Une bonne autonomie, en progression

Lors de sa présentation à New York, les représentants d’Apple avec qui nous avons eu l’occasion de discuter vantaient logiquement la capacité de la batterie du MacBook Pro 16’’. Il faut dire qu’il s’agit de la plus grosse jamais vue dans un portable (de la marque) et surtout la plus grosse qui soit autorisée dans des avions par l’agence américaine de l’aviation (FAA). 

Avec ses 100 Wh, contre 84 Wh pour le modèle précédent, la batterie promettait une belle autonomie. Au point qu’Apple annonçait que son MacBook Pro pouvait atteindre les 11 heures en surf Web ou lecture de vidéo.

Non seulement nos tests confirment cette progression mais ils montrent que le MacBook Pro 16 pouces tient bien plus longtemps que ses aînés. En le comparant aux trois dernières itérations des MacBook Pro 15 pouces, la différence parle d’elle-même.

Dans le cadre de notre test d’autonomie polyvalente, qui simule une succession d’usages quotidiens (Web, mail, vidéo, etc.) de manière intensive, ce ne sont pas moins de quatre heures d’autonomie supplémentaire qui sont offertes par le MacBook Pro 16 pouces.  

A presque 13 heures de fonctionnement non-stop, on est à peu près certain de tenir une journée de travail. Sauf si, bien sûr, votre journée de travail consiste à faire des rendus 3D complexes, de l’édition en 4K, ou sollicite le processeur ou le GPU. A l’usage, on aura ainsi toujours tendance à trouver que la batterie se vide bien vite. Il faudra souvent repasser par une prise électrique à la mi-journée pour tenir sereinement jusqu’au soir si vous sollicitez un peu la bête.

En lecture vidéo, on enregistre un gain d’une heure par rapport au modèle sorti au printemps dernier. C’est appréciable, surtout si vous utilisez votre MacBook Pro pour regarder des films ou séries dans le train ou l’avion entre deux journées de travail. 

On notera en tout cas que la forte croissance de l’autonomie polyvalente est autant un signe de l’accroissement de la capacité de la batterie qu’un effet collatéral de l’optimisation entre matériel (nouvelle puce AMD en 7 nm, notamment) et logiciel.

Quoi qu’il en soit, pour comparaison, le dernier Dell XPS 15 pouces que nous ayons testé en octobre dernier est purement et simplement balayé avec ses 9h20 d’autonomie polyvalente et ses presque huit heures (7h53) d’autonomie en vidéo. En l’occurrence, bien moins chère, il est vrai, la machine Dell ne démérite pas du tout, c’est juste qu’Apple frappe véritablement fort. Vous payez ce MacBook Pro cher, mais en avez pour votre argent.

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