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Test du Cowboy 3 : le plus connecté des vélos électriques est-il devenu trop cher ?

Le Cowboy 3 est la nouvelle version de l’un des VAE les plus réussis de l’an dernier. Connecté et taillé pour la ville, ce vélo électrique a choisi de miser sur son application pour franchir un nouveau palier. Pari réussi ?

L'avis de 01net.com

Cowboy 3

Les plus

  • + Design et conception
  • + Déverrouillage automatique
  • + Qualité des freins

Les moins

  • - Prix en hausse
  • - Courroie problématique
  • - Léger en équipement

Confort & ergonomie

4.5 / 5

Qualité de fabrication

4 / 5

Autonomie

4 / 5

Qualité de l'équipement

3 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 01/07/2020

Voir le verdict

Fiche technique

Cowboy 3

Type(s) Ville
Vitesse max. annoncée 25 km/h
Application Mobile Oui
Compatibilité de l'Application Android, iOS
Puissance du moteur 250 W
Voir la fiche complète

Cowboy l’appelle v3, ses détracteurs préféreront évoquer une version 2.5. Qu’importe la version, la nouvelle mouture du vélo électrique et connecté belge est enfin commercialisée et c’est sans doute le plus important. Elle se distingue par quelques améliorations matérielles mais aussi l’ajout de nouvelles fonctionnalités dans l’application du vélo. Surtout, en un an, le tarif du vélo a grimpé de 300 euros, alors que celui de son principal concurrent, le VanMoof S3 baissait drastiquement. Dès lors une question s’impose : que vaut cette nouvelle version du Cowboy ? Ses quelques nouveautés suffisent-elles à justifier l’augmentation de son prix ?

Dimitri Charitsis – 01 Net – Le Cowboy 3 dans sa version noire.

Design : parmi les plus beaux

Le design n’a pas fait l’objet d’une attention particulière entre la nouvelle et la précédente version du VAE belge. L’esthétique du vélo est inchangée, à ceci près qu’il n’est plus proposé en un seul coloris mais en trois. Il est désormais possible d’opter pour un gris anthracite ou un gris minéral, presque beige, du plus bel effet. Notre version noire de test est la même que celle de la version 2019 du vélo, mais elle intègre l’une des nouveautés de 2020, les garde-boue. En effet, l’une des principales critiques faites à Cowboy concernait le manque d’équipement du vélo, notamment en matière d’accessoires indispensables à un usage en ville. Si on déplore encore l’absence d’une béquille fort utile, il convient tout de même de noter que le fabricant propose (en option, à 89 euros) une paire de garde-boue particulièrement bien assortie au vélo. En effet, ceux-ci reprennent précisément le design du cycle et s’intègrent parfaitement à l’ensemble. Il est bien évidemment possible d’opter pour un autre modèle, moins cher, mais il y a peu de chances qu’il s’accorde autant avec le vélo.

Dimitri Charitsis – 01 Net – Les garde-boue sont un modèle d’intégration.

Pour le reste, le Cowboy ne change pas et ce n’est peut être pas plus mal tant le design de ce vélo est non seulement réussi mais convient également à la ville. En effet, le VAE de la start-up belge est relativement petit et cette impression est renforcée par la taille restreinte de son guidon. Ceci présente deux avantages : un poids restreint (avec moins de 17 kg il fait partie des vélos électriques plutôt légers) mais surtout une bonne maniabilité.

Equipement : et si on reparlait de cette courroie ?

Sans surprise, sur cette v3 du Cowboy la fiche technique a peu bougé. Les deux seules pièces ayant évolué étant les pneus et la courroie. Pour le reste c’est un parfait copier/coller entre le vélo de 2019 et celui de cette année. Concernant les pneumatiques, Cowboy affirme avoir opté pour un modèle anti-crevaison. Il ne s’agit pas d’un modèle« tubeless » comme on pourrait le supposer mais bien d’une version 42 mm renforcée qui épargnera quelques déconvenues sans pour autant être increvable. Nous retrouvons également sur cette nouvelle version du Cowboy l’excellent système de freins à disques hydrauliques de Tektro, un modèle de mordant et d’efficacité. 

Dimitri Charitsis – 01 Net – Comme l’an dernier les freins à disque du Cowboy offrent d’excellentes performances.

Le choix d’une courroie -ne nécessitant pas d’entretien et évitant les tâches de graisse sur le pantalon-est un parti pris qui nous avait séduit l’an dernier et qui est logiquement reconduit sur cette v3. En revanche, Cowboy indique avoir changé de modèle en optant pour une version fabriquée par Gates. La raison de ce changement est sans doute à chercher du côté des quelques plaintes d’utilisateurs qui avaient signalé la présence d’un bruit de frottement récurrent sur la précédente version. Malheureusement pour Cowboy, les soucis de courroie ne semblent toujours pas réglés. Sur notre modèle de test, ce bruit qui évoquait la douce sonorité de casseroles qu’on traînerait au sol n’a mis que 40 km a apparaître. Côté constructeur, on explique qu’il pourrait provenir du décalage de la courroie par rapport à son axe ou d’une trop grande distension. Malgré tous nos efforts, nous ne sommes pas parvenus à faire taire cette courroie. 

Notre vélo de test est reparti en Belgique afin d’être étudié en interne. Cowboy nous indique qu’il s’agit du seul modèle ayant présenté ce souci jusqu’à présent. Le constructeur va mener l’enquête et devrait nous fournir davantage d’explications prochainement. 

Dimitri Charitsis – 01 Net – La courroie s’est fait entendre plus que de raison sur notre modèle d’essai.

Enfin, de manière générale, malgré une qualité équipement plutôt satisfaisante, Cowboy n’a pas répondu à l’un des manques de ses précédentes versions, en proposant des accessoires pour un usage urbain. Dans la mesure ou le prix du vélo a augmenté de 300 euros, il aurait été bienvenu que les garde-boue ne soient pas en option et que la béquille soit incluse.  

Sur la route : le plaisir comme atout maître

C’est seulement une fois monté sur le Cowboy qu’on réalise à quel point il est joueur et facile à manier. Cette souplesse à l’usage est un atout indéniable en ville et notamment lorsqu’il faut slalomer entre les voitures qui roulent au pas. 

Dimitri Charitsis – 01 Net – Cadre soigné et soudures polies, le design impeccable du Cowboy.

Le principe de l’assistance n’a pas varié d’un iota puisqu’il repose toujours sur un capteur de couple capable d’analyser l’intensité du coup de pédale et de la mettre en perspective avec la vitesse du vélo. C’est ainsi que le Cowboy parvient à fournir une assistance aussi progressive que naturelle. C’est aussi pour cette raison que le vélo fait l’impasse sur les leviers de vitesse préférant une transmission automatique, signée Gates, comme pour la courroie. Avec une assistance bien dosée et sans qu’il soit nécessaire de passer les vitesses, il ne restait plus qu’un détail à régler : l’aide au démarrage. Cowboy a donc légèrement modifier les réglages de son moteur pour qu’il délivre plus de couple dès le premier appui. Ce changement était souhaité par une partie des utilisateurs qui trouvaient la mise en route quelque peu laborieuse. Le résultat, c’est un vélo qui se dote d’une accélération plus percutante, ce qui renforce son aspect sportif. 

Dimitri Charitsis – 01 Net – Le Cowboy 3 dans son coloris clair.

Cowboy offre sans doute l’une des expériences de conduite les plus abouties en VAE. Bien qu’il mette en avant sa connectivité, son design ou encore ses nouvelles fonctionnalités, le plaisir de conduite reste le principal point fort de ce vélo électrique. C’est d’autant plus étonnant que le couple est en retrait par rapport à la concurrence. Avec seulement 30 Nm, Cowboy pourrait souffrir de la comparaison mais il tire son épingle du jeu grâce à une assistance parfaitement dosée. En revanche, son dynamisme, sa fluidité ou encore sa position sportive conviendront moins à des trajets longs (au-delà de 15 km), là où le confort de conduite peut prendre le dessus sur les performances.

Application : les nouveautés sont (presque) toutes là

Cowboy l’avait annoncé dès l’officialisation de cette v3, les principales évolutions du vélo seraient logicielles et donc visibles surtout au travers de l’application. Dans les faits, la plus grande nouveauté consiste justement à se passer du smartphone et à remédier à l’un des points les plus critiqués des précédentes versions du VAE belge. En effet, jusqu’à présent, il était impossible de démarrer l’assistance électrique sans lancer son application, ce qui était pour le moins contraignant. La nouvelle version de l’application inaugure un mode « auto unlock », traduisez déverrouillage automatique, qui nécessite simplement que l’application soit ouverte en tâche de fond sur le smartphone pour s’activer. Dès lors il suffit de s’approcher de son vélo pour que ses phares s’allument et qu’il se « réveille ». Si à la suite de cette approche le Cowboy détecte un mouvement de son guidon, l’assistance électrique s’enclenche. C’est non seulement pratique mais aussi très bien exécuté. Nous regretterons simplement que Cowboy n’ait pas appliqué la logique inverse, c’est à dire une mise en sommeil du vélo à mesure que son propriétaire s’en éloigne.

Lire : Cowboy 3 vs VanMoof S3 : le match ultime des vélos électriques et connectés

La seconde nouveauté logicielle obligera à remettre la main au porte monnaie. Il s’agit d’un système antivol plus poussé que celui qui équipe le vélo par défaut. En effet, le Cowboy intègre une puce GPS qui permet au propriétaire de localiser son VAE sur l’application. Le nouveau mode antivol propose d’aller un cran plus loin en notifiant l’utilisateur d’un message dès que son vélo subit une tentative de vol, c’est à dire dès qu’il est déplacé à son insu. Grâce à cette fonctionnalité, Cowboy espère améliorer son chiffre de « 40 à 50% de vélos retrouvés après avoir été volés ». Facturé 8 à 10 euros par mois, selon les options choisies, cette fonctionnalité pourra sans doute rassurer une partie des utilisateurs.

En revanche, au cours de notre test nous n’avons pas pu essayer deux des nouvelles fonctionnalités annoncées pour cette v3. En effet, la mesure de la pollution et la détection de chutes n’ont pas encore été déployées sur l’application et ne devraient pas être disponibles avant plusieurs semaines. Certes, elles ne changent pas les performances globales du VAE, ni même les sensations sur route, mais elles mériteraient qu’on enfourche à nouveau le Cowboy pour s’en faire une idée. 

Autonomie : de légers progrès

Dimitri Charitsis – 01 Net – La batterie amovible, un atout indispensable en ville.

Comme pour tous les vélos électriques, l’autonomie du Cowboy v3 n’est pas une science exacte. Elle est dépendante non seulement du gabarit de l’utilisateur mais aussi du type de parcours et de la météo. Dans le cas du Cowboy, il est appréciable que le constructeur ne surestime pas la capacité de son VAE. En effet, promis pour avaler 70 km de route, la v3 du vélo belge peut facilement vous porter 10 km de plus, ce qui constitue une légère amélioration par rapport à la version 2019 (75 km). Pour rappel, nos tests d’autonomie sont effectués sur le même parcours de 40 km. 

Sans être prodigieuse, cette autonomie situe le Cowboy dans la bonne moyenne des VAE, d’autant qu’avec une capacité de 360 Wh, la batterie du Cowboy ne fait pas partie des plus imposantes du marché. 

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