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Voici Cerebra CS-1, l’ordinateur au gigaprocesseur aussi puissant que 1.000 GPU

Dédié à l’intelligence artificielle et à la recherche, le Cerebra CS-1 est le premier ordinateur qui embarque le plus gros processeur du monde, le Wafer-Scale Engine.

Arrêtez de fanfaronner avec votre Xeon ou votre Threadripper, face au processeur géant de Cerebras, c’est un nain. Ce gigaprocesseur de la taille d’un wafer dont nous vous parlions à la rentrée a enfin trouvé une maison à sa mesure, un PC à même de l’accueillir : le Cerebra CS-1. Pour faire fonctionner les 400.000 cœurs de cette puce gigantesque (462,25 cm² !) et ses 1,2 trillions de transistors (1.200.000.000.000 soit… beaucoup), il fallait une machine très spéciale.

Du boîtier en passant par la carte mère, les alimentations (oui, « les ») au système de refroidissement, tous les éléments du Cerebra CS-1 ont été produits sur mesure pour cette machine hors norme. Un engin qui consomme jusqu’à 20 kW (vous êtes mignons avec vos alimentations 650 W !) dont 4kW sont dédiés au système de refroidissement. Et 15kW dévorés par le processeur.

Un processeur qui ne bénéficie pas d’une, mais de plusieurs alimentations dont le courant est ensuite séparé en plusieurs « entrées » pour assurer une bonne granulosité énergétique – en clair, que tous les cœurs soient précisément et correctement alimentés. La puce est refroidie par une impressionnante pompe à eau, un liquide qui est ensuite refroidi avec plusieurs ventilateurs.

Tous ces éléments (alimentations, pompes à chaleur, ventilateurs, etc.) sont redondants et interchangeables à chaud pour limiter les temps d’arrêt : avec un prix de « plusieurs millions de dollars » par unité centrale, il va falloir le faire fonctionner un certain temps avant de le rentabiliser. En tous cas, le laboratoire Argonne fera déjà des économies sur l’énergie puisque l’appareil consommerait 5 fois à 50 fois d’énergie que les systèmes concurrents.

En effet, si l’entreprise assure que son Cerebra CS-1 est « trois fois plus puissant qu’un pod TPU v3 de Google » et « équivalent à un cluster de 1.000 GPU Nvidia GV100 », ses 20 kW sont loin des 100 à 650 kW de ces équipements.

Aussi puissant soit-il, le Cerebra CS-1 ne fonctionne pas de manière isolée et n’exclut pas les équipements tiers : ses 12 ports 100 Gigabits lui permettent de s’interfacer avec serveurs, supercalculateurs, etc. Et même d’autres Cerebra CS-1.

La puissance démentielle affichée – 18 Go de mémoire cache embarquée, bande passante interne de de 100 pétabits/s… – n’est évidemment pas calibrée pour faire tourner Fortnite, mais pour des sujets plus sérieux, notamment la recherche. L’entreprise cite pêle-mêle l’intelligence artificielle (entraînement ultra rapide), l’étude des trous noirs, la recherche médicale (cancer, etc.), etc. Ainsi que le renseignement ou la défense : Cerebras n’a pas « le droit de citer certains de ses clients » mais il semble évident que certains corps de l’état américain « sensibles » font partie de la première vague des acquéreurs.

Des clients qui n’auront pas à réinventer la roue côté logiciel puisque Cerebra CS-1 supporte nativement des frameworks connus tels TensorFlox, PyTorch ou Caffé2. N’importe quel codeur ou presque peut donc jouer avec… a condition d’avoir quelques millions de dollars sous la main et les autorisations nécessaires à son exportation hors des États-Unis.

Source : Tom’s Hardware US

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