Plus d'un million de Samsung Galaxy Note 7 seraient encore dans la nature

En dépit de sa courte et très compliquée existence, le Galaxy Note 7 de Samsung plait à beaucoup de ses utilisateurs actuels. Certains ne veulent pas s'en séparer, malgré le danger.
Selon des estimations faites par le Korea JoongAng Daily à partir de données opérateurs coréens, moins de 10% des utilisateurs des Galaxy Note 7 auraient fait le nécessaire pour retourner l'appareil à Samsung et se le faire rembourser. Et ce alors que le programme est entré en action depuis mardi dernier et restera actif jusqu'au 3 décembre prochain partout dans le monde.
Plus alarmant toutefois, toujours selon ces mêmes estimations, un million de smartphones potentiellement dangereux seraient toujours en activité dans le monde. Peut être plus pour longtemps toutefois, vu que Samsung semble pouvoir être en mesure de les bloquer à distance.
Il fonctionne, il me convient : je le garde
L'une des motivations qui poussent les coréens à faire de la résistance : ils adorent leur téléphone et ne souhaitent pas passer sur un modèle moins puissant pour le moment. Sans parler de ceux qui ont déjà échangé leur Note 7 "défaillant" pour un modèle censé être "sûr" et qui ne veulent plus perdre de temps en procédure. L'un d'eux justifie d'ailleurs son choix : "le smartphone n'est pas mauvais du tout en termes de fonctionnalités, il me convient, je fais le choix de le conserver et de l'utiliser."
En outre, en Corée du Sud, la procédure d'échange est jugée un peu trop compliquée et chronophage par les utilisateurs. A y regarder de plus près, dans les faits, pour retourner son Galaxy Note 7, les utilisateurs doivent simplement appeler un centre particulier, puis se rendre en magasin (où l'attente dépasserait parfois une heure) ou renvoyer le smartphone par voie postale, avec le kit fourni par Samsung.
Cependant, certains experts coréens évoquent que, en cas de panne de l'appareil, aucun service après-vente ne pourra être correctement assuré par Samsung vu que le Note 7 n'est plus produit. Et améliorer les applications ou pousser des mises à jour sur les téléphones ne sera pas non plus une obligation.
Plus embêtant pour Samsung selon certains analystes coréens, les éventuels utilisateurs qui pourraient rencontrer des problèmes grave avec leur Note 7 l'année prochaine seraient autant de mauvaise publicité à retardement pour le géant de l'électronique.
Rappelons que, à l'heure actuelle, le Galaxy Note 7 de Samsung est interdit de vol sur plus de 10 compagnies aériennes internationales et que la FAA (Federal Aviation Administration) considère maintenant comme un acte criminel le fait d'embarquer avec un Note 7 à bord. Le fautif pourrait encourir une amende de 179 933 dollars et, en cas de tentative de dissimulation ou de fraude, une peine de prison allant jusqu'à 10 ans.
Sources :
Kora JoongAng Daily via Sammobile
Aymeric SIMÉON
Journaliste
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