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Photo : pourquoi vous n’achèterez (peut-être) plus jamais de compact

La qualité des téléphones mobiles et les compacts à optiques interchangeables font de l’ombre à l’appareil photo compact traditionnel qui ne sait plus où se mettre.

Devinez quel est l’appareil photo le plus populaire selon Flickr, le site de partage d’images ? Une idée ? Oubliez votre compact ou encore le reflex à la mode, cet appareil photo c’est l’iPhone 4. Et cette tendance est lourde : au Japon, Panasonic vient officiellement de lancer son premier téléphone mobile estampillé Lumix, qui sera le premier smartphone équipé d’une optique stabilisée. Coincés entre des téléphones de plus en plus performants et des appareils à optiques interchangeables (reflex ou non) aux possibilités de plus en plus riches, les compacts commencent à perdre du terrain.

Peu de différences technologiques

L'iPhone 4
L’iPhone 4 – L’iPhone 4

Si le capteur du reflex est de 10 à 30 fois plus gros que celui d’un compact, le capteur d’un téléphone n’est que 3 à 6 fois plus petit que celui d’un compact. Et les mégapixels ne font plus le succès d’un appareil : il suffit de regarder les clichés très corrects d’un iPhone 4 (seulement 5 Mpix) pour s’en convaincre. Le traitement d’image influe aussi sur le résultat. Or, les processeurs des téléphones sont de plus en plus puissants. Même les professionnels admettent de plus en plus l’utiliser pour leurs photos personnelles, quand ce ne sont pas de vrais reportages qui paraissent, comme celui de David Gutterfelder sur les troupes américaines en Afghanistan.

Le téléphone comme outil universel

Vignette, logiciel pour Android
Vignette, logiciel pour Android – Vignette, logiciel pour Android

Les forces du téléphone ? Le fait qu’on l’ait toujours sur soi, bien sûr, sa facilité d’utilisation ensuite. Et une arme fatale : les applications. De Hipstamatic sur iPhone à Vignette sur Android, ces logiciels à bas prix transforment des clichés numériques somme toute médiocres en photos imparfaites mais bourrées de charme, de caractère. Copiant les rendus du Polaroid, les effets vintage du Lomo ou encore les couleurs fanées des pellicules d’antan, ces logiciels font passer la photo de simple témoignage sans saveur au rang d’œuvre d’art personnelle. Une forme de victoire du sensible sur la technique pure, ou comment les effets artistiques (noir et blanc surcontrastés, couleurs des années 70) priment aux yeux des utilisateurs sur la reproduction fidèle du réel.

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Adrian Branco