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Nadine Morano répond aux injures des internautes

A la suite d’une plainte de la secrétaire d’Etat à la Famille, le parquet a ouvert une enquête pour injure publique. En ligne de mire : des utilisateurs de YouTube et de Dailymotion.

Pour Nadine Morano, trop c’est trop. Lassée des propos diffamants et injurieux à son encontre sur la Toile, la secrétaire d’Etat à la Famille a porté plainte pour ‘ injure publique ‘ le
10 février dernier. Saisi de l’affaire, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire visant à identifier les internautes postant ce type de commentaires sur Dailymotion et sur YouTube.En cause : les commentaires peu élogieux, voire offensants, sous des vidéos dans lesquelles apparaît la femme politique. Ce n’est donc pas une action judiciaire, encore moins une plainte, contre les deux sites, mais une réquisition
judiciaire leur demandant concrètement, comme l’indique le quotidien 20 Minutes, qui a révélé l’histoire, de fournir les adresses IP des ordinateurs des contributeurs.

Une première en France

A partir de ces données, ces internautes pourront ensuite être identifiés par la police. ‘ C’est la première fois qu’un personnage politique fait une telle demande ‘, indique-t-on chez
Dailymotion. Mais encore aujourd’hui, sur Dailymotion comme sur YouTube, il est facile de tomber sur des propos dénigrant la secrétaire d’Etat.Car curieusement, cette dernière, ou ses avocats, n’a pas demandé aux plates-formes concernées le retrait des vidéos ni des commentaires. A lire les posts et leur nombre, la plainte semble même avoir eu l’effet inverse de celui
escompté !En effet, à peine l’affaire rendue publique, la communauté a mis en ligne de nouveaux propos peu amènes à l’encontre de Nadine Morano. Certains petits malins donnent même des astuces pour rendre anonyme l’adresse IP, de manière à
ne pas être identifié.Dailymotion et YouTube, qui ont toujours revendiqué un statut d’hébergeur, estiment ne pas être responsables des contenus, qu’il s’agisse de vidéos ou de commentaires postés par les internautes. Parfois, notamment dans des affaires de
droit d’auteur, la justice leur a donné tort. Quant aux internautes, ils risquent jusqu’à 12 000 euros d’amende. L’injure publique étant définie comme un délit de presse.

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Hélène Puel