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Le fondateur de Google investit dans trois projets de taxi volant

Larry Page vient de confirmer qu’il était actionnaire de la start-up canadienne Opener à l’origine d’un prototype de transport individuel aérien autonome BlackFly. Un investissement qui semble loin d’être une lubie.

Et de trois ! Après Cora et Flyer, voici BlackFly le nouveau projet de taxi volant dans lequel Larry Page a investi. Alors que son nom n’apparaissait pas comme actionnaire, le site The Verge l’a démasqué la semaine dernière. Depuis, la société canadienne Opener qui développe BlackFly a officialisé la chose dans un bref communiqué. Page serait impliqué dans cette entreprise depuis 2014. Contrairement à ce que laissent entendre certains titres américains, BlackFly n’est pas une voiture volante capable de rouler, puis de voler mais uniquement un aéronef. Une sorte de gros drone promis à circuler en toute autonomie.

Il appartient plus particulièrement à la classe eVTOL (vertical take-off and landing), qui regroupe les véhicules électriques avec décollage et atterrissage verticaux à l’instar des hélicoptères. Il est doté de huit moteurs et ne comporte qu’une seule place à bord. Il entre donc en confrontation directe avec de nombreux projets similaires comme celui d’Uber, d’Airbus, de la société chinois Ehang ou encore de la start-up allemande E-volo.

Des transports aériens à la demande pour les centres urbains

Cette accumulation de projets dans ce domaine n’a rien d’une lubie pour Larry Page. L’homme semble convaincu du potentiel des systèmes de transport aérien électrique à la demande. Une manière de répondre à la congestion des centres urbains, tout en réduisant la pollution sonore et de l’air. The Verge rapporte que l’intérêt du cofondateur de Google pour le secteur a débuté dès 2010 par l’intermédiaire d’Ilian Kroo, professeur d’aéronautique à Stanford qui crée la société Levt Inc. Il convainc alors Page que l’avenir est aux petits avions électriques autonomes et ce dernier investit dans sa structure bientôt rebaptisée Zee.Aro. La société crée quelques années plus tard la filiale Kittyhawk qui développe aussi bien Cora que Flyer.

La stratégie de Larry Page pour le moment est de ne pas privilégier un projet par rapport à un autre, attendant que l’un d’entre eux émerge. Les deux équipes, rapatriées près de lui à Palo Alto, lui rapportent directement et indépendamment l’une de l’autre. Il semble toutefois que le véhicule Cora de Kitty Hawk ait pris une longueur d’avance avec la présentation d’un tout nouveau design le mois dernier. Mais le chemin à parcourir reste encore long avant de garantir totalement la sécurité d’un passager embarqué dans un tel engin, de disposer d’une réglementation adéquate et de pouvoir intégrer de façon harmonieuse un tel moyen de transport dans le trafic aérien.

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Amélie Charnay