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Huawei pourrait déployer son alternative à Android à l’automne

Sous le coup d’un blacklistage de Washington qui pourrait le priver de briques importantes d’Android et du Play Store de Google, Huawei pourrait précipiter le déploiement de son OS alternatif à Android dès l’automne.

Espère le meilleur, prépare-toi au pire. Ce dicton, les cadres de Huawei ne font pas que le méditer, ils l’appliquent. Le pire pour la division téléphonie de Huawei est arrivé : dans 90 jours, Google coupera les ponts avec l’entreprise chinoise. La privant de services comme le Play Store, des briques propriétaire d’Android, les apps (Maps, Drive, etc.).

Une situation critique qui aurait poussé le responsable de la branche grand public de Huawei à précipiter le lancement de son système d’exploitation maison à l’automne prochain. Selon un site chinois repris par Engadget, Richard Yu aurait parlé à ses équipes via un canal privé sur WeChat (le Messenger chinois) dans lequel il annonce le calendrier de lancement du système d’exploitation mobile fait maison.
Un système qui pourrait exécuter de manière native les apps Android – ce qui semble probable puisque une partie du code Android est sous licence open source et qu’il y a fort à parier que Huawei s’appuie largement sur cette base.

Loin de développer un OS complet en quelques mois, Huawei ne ferait qu’accélérer la mise sur le marché de son projet sur lequel ses ingénieurs travailleraient depuis 2012. Cela fait en effet plusieurs années que la société chinoise affirme disposer d’une alternative à Android dans ses cartons et le moment semble bien choisi pour passer du stage de projet de laboratoire à celui de produit commercial.
Si les USA et la Chine ne trouvent pas un terrain d’entente, Huawei pourrait être sérieusement handicapé à la fin de l’été et rapidement perdre sa place de numéro 2 mondial des smartphones, acquise après des années de travail acharné.

Mais même si cet OS était d’une qualité suffisante pour égaler l’Android de Google, se pose toujours la question des apps et des services américains. Sans Facebook, YouTube, Netflix, Snapchat ou Messenger, ces terminaux auraient un attrait limité notamment en Europe. Huawei est encore loin de l’émancipation totale aux technologies américaines.

Source : Engadget

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