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Google Street View alimente le bureau des plaintes de la Cnil (MAJ)

La Commission a reçu depuis le début de l’année 2009 des dizaines de plaintes à propos du programme de cartographie virtuelle de Google. Elle rappelle aux internautes comment exercer leur droit à l’anonymat.

Première parution le 10/08/2009

La Cnil garde un oeil sur Google Street View

La Commission qui a reçu des plaintes à propos du programme de cartographie virtuelle de Google, rappelle aux internautes comment exercer leur droit à l’anonymat.

L’an passé, Google démarrait  son projet Street View en Europe en arpentant les routes du Tour de France. Cette année, le groupe américain continue sur sa lancée en mobilisant cette fois-ci des tricycles équipés de caméras à Paris, Versailles, Lille, Honfleur et dans bien d’autres villes, avec un nouvel objectif : explorer les parcs, les zones piétonnes et se faufiler dans les ruelles les plus sinueuses.

Mais ce programme ambitieux de numérisation de nos rues suscite parfois l’émoi des riverains, inquiets pour leur vie privée, comme ici aux Etat-Unis, ou en Angleterre. En la matière, la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) vient de rappeler dans un document en ligne les règles d’usage.

Quid des personnes dont le visage ou le profil est immortalisé par les caméras du programme Street View ? Comme le rappelle la Cnil, elles peuvent exercer leur droit à l’anonymat en envoyant simplement un message dans la rubrique « signaler un problème », mise en place par Google en bas à gauche de la page Street View. Malgré tout, une fois sur le site et malgré les indications fournies par Google, cette manipulation ne se révèle pas toujours très accessible.

De plus, Google a intégré par défaut une technologie de «floutage» pour masquer les visages des personnes et les plaques d’immatriculation des véhicules se trouvant dans la rue le jour où les images sont prises.

« Pas fiable à 100 % »

Mais pour la Cnil qui veille à la protection des données personnelles, cette solution n’est pas encore fiable à 100 %. « Par exemple, les personnes de profil ou les plaques d’immatriculation visibles à travers un grillage ou de biais ne sont pas toujours détectées et floutées », relève, comme elle le faisait déjà l’an dernier, la Commission qui continue de recevoir des plaintes à propos du programme de Street View.

Malgré tout, à l’invitation de la Cnil, et plus largement du groupe européen de protection des données, Google s’est résolu à effectuer quelques améliorations significatives sur Street View. Tout d’abord, le groupe américain s’engage à prévenir les offices du tourisme des villes visitées par ses tricycles à caméras, et à identifier clairement ses véhicules.

Par ailleurs, Google s’est engagé publiquement en juin 2009, à ne plus conserver indéfiniment les images brutes (c’est-à-dire non « floutées ») collectées dans le cadre de Street View. Sans préciser toutefois, pour le moment, la nouvelle durée de conservation applicable à ces clichés, note la Cnil.

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Philippe Crouzillacq