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Google : Eric Schmidt (presque) sans langue de bois à la conférence D9

Invité hier à la prestigieuse conférence D9 du Wall Street Journal, le président de Google a évoqué divers sujets chauds concernant son entreprise et la high-tech en général. Il a notamment expliqué qu’il était responsable des soucis de Google pour percer dans le champ des réseaux sociaux.

Eric Schmidt n’est plus le PDG (seulement le président) de Google, mais il en demeure plus que jamais le porte-parole. Invité hier, mardi 31 mai, à la conférence D9 du Wall Street Journal, il a évoqué de nombreux sujets chauds avec deux journalistes du quotidien économique, Walt Mossberg et Kara Swisher. Du respect de la vie privée à Google Music, en passant par les réseaux sociaux, voici quelques extraits de son intervention.

A propos du « gang des 4 »

« Si vous regardez l’industrie de près, il y a quatre compagnies qui exploitent très bien les stratégies de plates-formes. Bien entendu, Google est l’une d’entre elles, les trois autres étant Apple, Amazon et Facebook. Chacune est une marque grand public qui fournit quelque chose d’unique, que vous ne pouvez faire sans elle. […] La question est de savoir si chacune des entreprises que j’ai nommées peut maintenir l’excellence produit qui est nécessaire, alors que la technologie avance. » 

Sur Facebook et le Web social

« Facebook a fait de nombreuses choses que j’admire. […] Depuis des années, je dis que [Google] a raté quelque chose sur le Web : l’identité. » Eric Schmidt a aussi expliqué que Facebook était le « premier moyen universel de “désambiguïser” [sic] l’identité. Auparavant, sur Internet, un service aussi fondamental n’aurait pas pu être assuré par une seule entreprise. Je pense que l’industrie tirerait profit de l’existence d’une alternative à Facebook », explique-t-il, comme l’indique All Things Digital. Il a également confié que les problèmes que rencontre Google avec les services de réseau social étaient de sa faute : « Je savais clairement que je devais faire quelque chose à ce sujet, et je n’y suis pas arrivé. Un PDG doit prendre ses responsabilités. J’ai foiré. »

Sur Google Music

« Nous avons tenté de convaincre l’industrie musicale de soutenir un modèle d’abonnement avec des services fondés sur le cloud. Nous n’avons pas pu parvenir à un accord. » D’où un Google Music lancé aux Etats-Unis en bêta et qui ne fonctionne qu’avec la musique personnelle des utilisateurs.

Sur la vie privée

« Google restera un site où vous pouvez faire des recherches anonymes, et nous nous engageons à ce que vous contrôliez des informations que vous nous laissez. De notre côté, la réponse ultime est la transparence : nous disons aux gens ce que nous savons, et les laissons supprimer ce qu’ils veulent. » Un discours loin des drôles de prédictions sur le futur de notre vie privée que l’homme avait faites l’année dernière…

Sur les OS mobiles

Interrogé par Walt Mossberg sur l’OS mobile qu’il choisirait, après Android et iOS, s’il était développeur, Schmidt préfère botter en touche : « Les développeurs n’ont souvent pas de troisième choix, à cause de la nature fermée de l’iOS d’Apple […]. L’effet de tout cela, c’est qu’il n’y a pas assez de ressources pour développer une troisième plate-forme. Cela tend à favoriser les deux leaders, je pense. »

Sur la sécurité

« Si vous êtes inquiet, vous devriez choisir le navigateur Chrome. […] Vous pourriez utiliser aussi un Mac plutôt qu’un PC, je parle là en tant que fier ancien membre du conseil d’administration d’Apple, car les virus présents sur PC ne devraient pas autant vous ennuyer sur Mac. »

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Eric Le Bourlout