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Le créateur de Twitter lance BlueSky Social… une alternative à Twitter

Jack Dorsey, l’illustre fondateur de Twitter, vient d’inaugurer un nouveau réseau social décentralisé. Baptisé BlueSky Social, il ambitionne de rendre le contrôle des internautes sur les algorithmes et sur leurs données personnelles.

Quelques jours avant qu’Elon Musk ne s’empare de Twitter, Jack Dorsey a levé le voile sur un nouveau réseau social : BlueSky Social. Le fondateur de Twitter, qui a quitté l’entreprise en novembre dernier, travaille sur le projet depuis plus de trois ans.

Pour le moment, la plate-forme est uniquement proposée en version bêta. En l’espace de deux jours, Blue Sky a enregistré plus de 30.000 inscriptions sur sa liste d’attente. Comme Mastodon, le réseau social séduit vraisemblablement les internautes inquiets par la prise de pouvoir d’Elon Musk sur Twitter.

À lire aussi : les premières décisions d’Elon Musk provoquent l’inquiétude des employés de Twitter

BlueSky Social, un réseau social Web 3.0

Initié dès 2019, le projet BlueSky de Jack Dorsey ambitionne de révolutionner le monde des réseaux sociaux. Séduit par les promesses du Web 3.0, cette version décentralisée d’Internet, l’ancien patron de Twitter a mis sur pied un média social où l’internaute sera aux commandes.

Jack Dorsey décrit BlueSky comme un réseau social fédéré. La plate-forme s’appuie sur le protocole AT (Protocole de transfert authentifié), qui combine « les idées des dernières technologies décentralisées dans un réseau simple, rapide et ouvert ». Il s’agit d’un protocole ouvert. Il n’appartient pas aux dirigeants de BlueSky.

Concrètement, AT est une norme commune qui permet à une quantité illimitée de services différents de fonctionner entre eux. Les équipes de BlueSky mettent l’accent sur l’interopérabilité entre les différents espaces numériques. C’est l’un des grands enjeux du Web 3.0 ainsi que du futur des métavers.

En s’appuyant sur cette norme commune, un internaute pourra choisir de mettre sur pied son propre réseau social. Les utilisateurs de BlueSky seront libres de passer d’un monde à un autre, sans restriction. De ce côté-là, BlueSky se rapproche un peu du fonctionnement de Mastodon. Le réseau social allemand se compose en effet d’une infinité de serveurs décentralisés. L’initiative de Jack Dorsey va plus loin en proposant aux internautes de concevoir leur réseau social en s’appuyant sur un hébergeur ou par de ses propres moyens.

Une identité numérique unique

Contrairement aux plates-formes phares du Web 2.0, comme Facebook ou Twitter, BlueSky laissera à l’utilisateur le contrôle complet de ses données personnelles. Chaque usager disposera d’une identité numérique, dont il est le seul détenteur. Cette identité pourra être transférée d’une plate-forme à une autre, sans la moindre limite imposée par une entité centrale. De cette façon, l’utilisateur ne sera pas contraint de se plier aux règles d’un réseau social. Il sera libre d’exporter ces données n’importe où.

 « L’identité en ligne d’une personne ne doit pas appartenir à des sociétés sans responsabilité envers leurs utilisateurs », explique BlueSky dans un billet de blog.

Les internautes auront également le contrôle des algorithmes de recommandation des contenus. L’utilisateur pourra choisir librement comment les informations sont affichées sur son écran. BlueSky ambitionne de rendre le contrôle des usagers sur les algorithmes, qui façonnent actuellement la manière dont ils consomment du contenu en ligne. C’est l’une des grandes différences entre le Web 2.0, où l’algorithme est roi, avec le Web 3.0.

 « Les algorithmes dictent ce que nous voyons et qui nous pouvons atteindre. Nous devons avoir le contrôle de nos algorithmes si nous voulons faire confiance à nos espaces en ligne », souligne le billet de blog.

Pour le moment, les équipes de Jack Dorsey se sont contentées d’esquisser les contours de BlueSky. Les développeurs devraient divulguer davantage de détails, et faire évoluer le protocole, dans un avenir proche.

Lancement imminent ?

À ce stade, BlueSky Social est uniquement disponible par le biais d’une liste d’attente. Si vous souhaitez tester la plate-forme dès que possible, on vous conseille de rejoindre la liste d’attente en cliquant sur ce lien.

Aucune date de lancement n’a été divulguée. Sur son site, BlueSky s’est engagé à ouvrir la bêta ouverte bientôt. Une application mobile, indispensable à l’ère du smartphone, devrait également voir le jour d’ici peu.

Pour l’heure, il est difficile d’imaginer en BlueSky un véritable concurrent de Twitter. Très novateur, le réseau social doit encore faire ses preuves pour espérer séduire le grand public.

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Par : Opera

Source : BlueSky Social


Florian Bayard
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