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Comment le lecteur audio Audirvana parvient à sublimer le son de nos enceintes

Alors que la version 3.5 du lecteur audio est présentée, son créateur nous a expliqué comment fonctionne son logiciel. Il promet d’améliorer la qualité audio de nos installations hi-fi de manière draconienne.

C’est un logiciel qui a séduit tous les audiophiles qui l’ont essayé. Concurrent d’autres solutions telles Amarra sQ+ ou encore Roon, ce lecteur audio français a su se faire une place au fil des années pour notamment gérer les bibliothèques de fichiers musicaux non compressés et aujourd’hui tirer parti des services de streaming haute-définition comme Tidal ou Qobuz.

Mais surtout Audivarna promet tout simplement d’améliorer de manière draconienne la qualité audio des fichiers, par rapport à d’autres logiciels grand public comme iTunes.
A l’occasion de la sortie de sa version 3.5, son créateur Damien Plisson nous explique comment il parvient à ce miracle : 

« Un ordinateur est conçu pour faire tout et n’importe quoi, il n’est pas spécialisé. Sa partie audio fonctionne donc comme un plus petit dénominateur commun partagée entre toutes les applications ».

Limiter les perturbations électriques de l’ordinateur

« Le problème est qu’un fichier audio lu par un lecteur habituel est traité de la même manière que le son d’une autre application qui n’a rien à voir avec l’audio. Cela est fait par des algorithmes de qualité assez faible, constate Damien Plisson. Le but est donc de prendre le contrôle du système audio de l’ordinateur pour que la musique ne soit plus du tout interrompue par autre chose ».

Et il faut reconnaître que cela fonctionne très bien. Notre essai de la nouvelle version 3.5 du logiciel nous a permis de constater une amélioration impressionnante de la qualité audio de notre installation (DAC et ampli NuForce, enceintes Atohm GT1-HD).
On ressent une clarté du signal audio indéniable avec cette impression que le son est bien plus ample qu’avec un logiciel classique. Etonnant au premier abord, mais pas tant que ça quand Damien Plisson nous explique le fonctionnement de son logiciel.

« L’idée est de shunter tout traitement qui est effectué par l’ordinateur et de le rendre le plus silencieux possible. Un ordinateur est un système électrique complet qui émet toute une série de parasites et de rayonnements qui viennent habituellement perturber le traitement audio. Le chargement du fichier, son décodage et son traitement sont effectués en amont de la lecture. L’occupation du CPU a donc lieu avant la lecture et pas pendant, de manière à réduire le pic de demande sur l’alimentation pendant l’écoute. »

A chaque fois que l’on change de chanson, on peut apercevoir que la charge CPU (en haut à droite) n’augmente que pendant quelques secondes, pour limiter le recours à l’alimentation électrique. 

Mettre certains services en pause

D’autre part, la version macOS d’Audivarna permet de suspendre certains services du système d’exploitation, toujours pendant la lecture, comme Spotlight ou Time Machine.
De manière tout à fait transparente, ils sont réactivés dès que la lecture est mise en pause. Si vous profitez du temps de calcul d’un rendu vidéo pour écouter de la musique avec Audivarna, le résultat de son signal audio risque donc d’être légèrement moins bon que si votre ordinateur faisait tourner uniquement le logiciel.

Au point que certains utilisateurs d’Audivarna pousse le vice pour réduire au maximum la consommation électrique de leur machine :

« J’en connais qui utilisent un Mac mini dédié uniquement à la lecture musicale, sur lequel ils ont remplacé le disque dur par une carte SD de manière à limiter au maximum la sollicitation de l’alimentation », s’amuse Damien Plisson.

De l’impossibilité d’une version mobile

Sans pousser autant à l’extrême, on peut profiter d’Audivarna même sans une installation hi-fi à plusieurs milliers d’euros.

« L’idéal est de débuter par exemple avec un bon casque combiné à un DAC », conseille le créateur du logiciel.

Une installation fixe reste en effet encore indispensable et certainement pour longtemps, tant il paraît impossible qu’une version mobile d’Audirvana voit le jour sur iOS ou Android :

« Sur macOS, on peut encore accéder aux couches basses du système juste avant le noyau, cela est impossible à faire sur iOS où tout est verrouillé. Quand à Android, ce n’est pas le verrouillage qui pose problème, mais la diversité des appareils sur le marché, trop hétérogènes».

Capture d’écran – La nouvelle page de résultats de recherche d’Audirvana 3.5.

La version 3.5 d’Audirvana pour macOS est disponible ce 10 avril. Elle apporte notamment un remaniement complet de l’interface, avec une nouvelle vue par artistes, la sélection directe du périphérique audio depuis la fenêtre principale et un nouveau système de recherche. La version complète coûte 78 euros, 54 euros pour la mise à jour depuis la version 1, 41 euros depuis la version 2 et elle est gratuite pour les utilisateurs de la version 3.

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Par : Opera

Jean-Sébastien Zanchi