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Comment la plate-forme « Technopolice » veut s’opposer à la surveillance urbaine

Les militants de La Quadrature du Net dénoncent l’utilisation excessive des technologies pour surveiller les espaces urbains. Ils lancent une campagne de sensibilisation nationale, avec Nice comme point de départ.

La Quadrature du Net (QDN) dévoile une plate-forme nommée « Technopolice » pour dénoncer les dérives des smart cities, royaume de la « surveillance totale ». Pour marquer le coup, l’association militante, accompagnée de la Ligue des droits de l’Homme, la Fédération des conseils des parents d’élèves (FCPE) et la CGT a lancé un appel à la mobilisation, à Nice, lundi 16 septembre. 

Un appel citoyen

Le site va permettre de « documenter de la manière la plus rigoureuse possible le déploiement de ces projets de surveillance à travers le pays, et construire ensemble des outils et des stratégies de mobilisation capables de les tenir en échec », peut-on lire dans le communiqué publié le même jour. 

Dans son onglet « Villes », la plate-forme répertorie ainsi les technologies de surveillance utilisées et les villes qui les utilisent ou les ont testées, telles que Nice, Saint-Etienne, Valenciennes Marseille ou Paris. Et pointe du doigt chaque municipalité, chaque projet qui peut porter atteinte aux libertés individuelles. Il s’agit de montrer que la tendance à la surveillance intelligente se généralise. Retrouvez la cartographie exhaustive ici

Fédérer les « résistances locales »

« Technopolice » a aussi pour ambition de fédérer les « résistances locales » contre la « mise sous surveillance totale de l’espace urbain à des fins policières ». Pour cela, plusieurs forums thématiques permettent aux utilisateurs d’échanger. Ils sont également invités à rejoindre le mouvement en signant le manifeste, signé jusqu’à présent par une vingtaine d’associations militantes, dont Framasoft. 

Pour le top départ, la capitale azuréenne n’a pas été choisie au hasard. Entre autres projets, la ville a expérimenté, il y a six mois, un dispositif urbain de reconnaissance faciale. Depuis, le maire Christian Estrosi s’est fait le chantre de la vidéosurveillance intelligente -même si la Commission nationale de l’information et des libertés (Cnil) a émis des réserves. 

Source : La Quadrature du Net

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Marion Simon-Rainaud