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Asie (3 juin) : le jeu vidéo touché par le scandale Foxconn, etc.

Cette semaine, l’affaire des usines chinoises continue, et Nintendo s’en mêle. La Chine enrôle les opérateurs de jeux dans un programme de lutte contre la drogue, etc.

Nintendo piqué par l’éthique

Le scandale des conditions de travail dans de nombreuses usines d’électronique chinoises ne finit pas d’enfler, avec la publication d’un nouveau rapport faisant état de nombreux suicides et de morts par surmenage (dont un employé décédé à l’issue d’une session de 34 heures de travail ininterrompu) parmi les employés de l’usine Foxconn, qui fabrique notamment la majorité des pièces des machines Apple, dont le très populaire iPhone.

Foxconn aurait même installé des filets de sécurité pour empêcher ses employés de sauter depuis les toits de ses usines. Steve Jobs s’est récemment déclaré choqué, tout en décrivant le complexe Foxconn (une véritable ville-usine dotée de centres commerciaux et de cinémas pour les quelque 300 000 employés) comme un endroit très agréable.

Nintendo, qui vient par ailleurs d’être épinglé pour la énième fois par Greenpeace comme le constructeur le moins « écologique » de l’industrie du jeu vidéo, se prononce pour la première fois sur la question, et déclare s’engager pour une éthique de la délocalisation et de la production exigeant de ses partenaires l’adhésion à un ensemble de principes plus stricts.

Alors que des voix s’élèvent pour souligner que le taux de suicide constaté à Foxconn n’a rien d’extraordinaire comparé à la situation nationale, plusieurs associations ont signalé que la principale riposte du constructeur consistait à faire adhérer tous ses employés à un régime dérogatoire, qui les place hors du cadre des règles chinoises et taïwanaises en matière de droit du travail et dans une situation de soumission totale à leur hiérarchie.

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Nathan Sommelier