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Test Zik : pour redécouvrir sa musique et la façon d’utiliser un casque

Design original, technologies innovantes et son de qualité… quand le constructeur français Parrot lance un casque audio, il met tous les atouts de son côté !

L'avis de 01net.com

Parrot Zik

Les plus

  • + Design
  • + Système antibruit actif
  • + Commandes par dalle tactile
  • + Bluetooth
  • + Câble amovible

Les moins

  • - Prix

Confort et autonomie

3.5 / 5

Qualité audio

4.5 / 5

Appréciation générale

3.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 06/07/2012

Voir le verdict

Fiche technique

Parrot Zik

Modèle Serre tête
Restitution du son Stéréo
Type de coussinets Circum-aural
Système actif de réduction du bruit Oui
Poids (avec cordon et piles) 338 g
Voir la fiche complète

Parrot Zik : la promesse

Après avoir imaginé le kit audio Zikmu pour iPod, le designer Philippe Starck s’est remis au service du constructeur français Parrot pour signer cette fois les lignes d’un casque audio pas comme les autres, le Zik. En effet, outre son look, l’appareil aligne des caractéristiques uniques (compatibilité NFC, contrôle tactile) ou juste sophistiquées (compatibilité Bluetooth, système de réduction de bruit actif, capteur de conduction osseuse). De plus, une puce spécialisée dans le traitement de signaux (DSP) est censée apporter un nouveau type de restitution audio, alors qu’un détecteur de présence permet de mettre en pause la musique afin de maximiser l’autonomie de la batterie. Et la musique dans tout ça ? L’ensemble est-il aussi efficace qu’annoncé ? Nous avons testé le Zik pour le savoir et voici nos conclusions.

Parrot Zik : la réalité

Grâce à Philippe Starck, le design du Zik ne manque pas d’originalité. De conception fermée, de type circum aural, le casque est équipé d’armatures métalliques aux formes arrondies et douces. L’arceau est quant à lui gainé de cuir et les oreillettes sont constituées de plastique doux et de cuir. Bref, la finition du Zik est impeccable.
On peut toutefois formuler quelques petits reproches. Tout d’abord, les oreillettes sont assez petites et de forme ovale. Du coup, les oreilles peuvent être quelque peu comprimées, ce qui peut être fatigant au bout de quelques heures. Certains pourront également reprocher le manque de rembourrage du haut de l’arceau. Enfin, le cuir des oreillettes est très (trop ?) souple. Résultat : après quelques jours d’utilisation seulement, quelques rides et déformations sont apparues à la surface de l’oreillette droite (celle qui intègre le plus d’électronique). A part ce dernier détail, le Zik ne craint pas grand-chose. Nous l’avons déformé et forcé (raisonnablement) sur les pivots des oreillettes sans dommage.

Avec ou sans fil

La première caractéristique intéressante du Zik, c’est sa compatibilité avec le standard de communication sans fil Bluetooth. Ainsi, après l’avoir appairé en quelques secondes avec un smartphone et une tablette, le casque est prêt à recevoir de la musique. Il fonctionne alors sur batterie. Bon point, si cette dernière est déchargée, le casque reste utilisable avec un simple câble audio.
Le casque est également compatible avec la technologie NFC (Near Field Communication), une première. Son intérêt pratique n’est toutefois pas énorme : il s’agit juste de faciliter l’appairage Bluetooth entre un smartphone ou une tablette et le Zik, alors que l’opération est déjà d’une simplicité extrême en temps normal (sans NFC).

Contrôle tactile

Autre originalité, le Zik est doté d’une surface tactile sur son oreillette droite. Ainsi, quand on est connecté en Bluetooth à son smartphone, il suffit de faire glisser son doigt de haut en bas sur l’oreillette pour modifier le volume. Le système est très sensible et demande donc un léger temps d’adaptation et un peu de dextérité pour ne pas pousser le son à fond à tous les coups. D’un mouvement horizontal du doigt, donc vers l’avant ou vers l’arrière, on passe au morceau de musique précédent ou suivant. D’un clic (en tapotant une fois sur l’oreillette), on met sa musique en pause. Un autre clic relance la lecture de la piste. Après quelques manipulations, ces opérations – très simples et assez intuitives – se maîtrisent sans problème.
En cas d’appel téléphonique via un smartphone Bluetooth, la musique se coupe automatiquement et un signal audio se déclenche. On décroche et on raccroche d’une tape du doigt sur le casque. Les conversations sont captées non pas par un micro visible, comme sur la quasi totalité des autres casques compatibles avec les smartphones, mais par un procédé dit de « conduction osseuse ». Des capteurs analysent les vibrations de la machoire pour transmettre la parole. En pratique, la qualité est bonne, si on désactive le dispositif de réduction de bruit actif. Dans le cas contraire, on a l’impression que son correspondant se trouve à l’intérieur d’une cathédrale…

Dispositif de réduction de bruit actif

Grâce à une batterie placée dans une de ses oreillettes et à un micro qui « écoute » les sons générés par l’environnement (une climatisation dans un bureau, le ronronnement des réacteurs dans un avion, etc.), le casque est en mesure de superposer au signal de la musique un second signal qui agit comme un antibruit. Selon les casques équipés d’un tel dispositif, l’effet est plus ou moins audible. Dans le cas du Zik, ça marche fort ! A tel point qu’un pourcentage non négligeable de la population risque de ne guère apprécier l’effet de vide provoqué. Mais le résultat est net : les bruits de fond disparaissent.
Si ce système est désactivé (quand la batterie est vide par exemple), la pression et l’étanchéité des coussinets permettent de bloquer déjà un peu les sons, comme celui de la ventilation d’un PC un peu bruyant. Précisons pour en finir sur ce chapitre, que le casque bloque assez bien, mais pas totalement, les sons qu’il diffuse. En effet, nous avons constaté de légères fuites à fort volume, qui peuvent gêner légèrement les personnes situées à proximité.

Une qualité audio au top

En ce qui concerne la qualité audio, on peut dire que le Zip se situe dans le haut du panier, surtout en mode filaire, lorsque la réduction de bruit et le DS sont désactivés. De « mémoire d’oreille », rarement la caisse claire de Dave Weckl a « claqué » aussi violemment sur les morceaux Mud Sauce ou Transition Jam (album Rythm of the soul). On a l’impression de se trouver à côté de la batterie pendant une session privée, avec le synthé, le saxophoniste et le bassiste placés tout autour de nous !
Le son est pur, avec juste ce qu’il faut de basses (elles ne sont pas boostées exagérément comme c’est le cas avec de nombreux modèles concurrents) et des aigus détaillés. Une des forces du casque réside dans sa faculté à restituer chaque instrument très clairement, avec un son chaud et ample. Bref, c’est l’occasion de redécouvrir ses artistes préférés. Même certains titres, qui semblaient – avec d’autres appareils – manquer de précision, retrouvent avec le Zik tous les détails nécessaires pour apprécier à nouveau leur écoute.

Pourquoi vouloir tout écouter dans une salle de concert ?

En activant la réduction de bruit, le DSP entre également en marche. Et là on entend le fameux effet Parrot Concert Hall, qui donne l’impression que le son vient de devant soi, comme dans une salle de concert. En fait, il ne faut pas exagérer. Le son est ressenti – comme avec les autres casques – avec un effet stéréo classique. Mais, on constate effectivement un rendu légèrement « spacialisé », avec des basses un peu plus présentes et un léger écho (qui s’entend très bien d’ailleurs quand on coupe le son en plein morceau). Le son devient encore plus ample. On peut juste se poser la question de l’utilité d’un tel traitement audio, qui reste artificiel…

Contrôle total

Le Zik dispense donc un son de grande qualité, mais ne provenant pas vraiment « de l’avant » comme annoncé. Et ce n’est pas l’utilisation de l’application Parrot pour iPhone et smartphones Android (seule la version iOS est disponible pour le moment) qui change la donne. En effet, celle-ci offre une plus grande souplesse d’utilisation, en donnant la possibilité d’activer/désactiver le système de réduction de bruit actif et l’effet Concert Hall. Bon point, elle donne également accès à une jauge qui indique le niveau de charge de la batterie du casque ainsi qu’à un égaliseur, offrant les principaux modes pré réglés (Pop, Club, Punchy, Crystal) et un mode personnalisable.

De longues heures d’écoute

Nous avons mesuré l’autonomie du Zik, avec le système de réduction de bruit actif, à environ 6 heures et 10 minutes, ce qui n’est pas mal du tout. C’est l’occasion de revenir sur la dernière originalité du casque de Parrot, son système de détection de présence.
Ainsi, si on ôte le casque, la musique s’arrête, ce qui permet d’économiser la batterie. On remet le casque et la musique repart. L’explication tient dans la présence d’un capteur de pression présent dans l’oreillette droite. Original ! On peut aussi juste tapoter sur la surface tactile, une fois pour arrêter la musique et une seconde fois pour la relancer.

Trop d’électronique tue l’électronique ?

Signalons pour conclure que lors de nos tests, qui se sont étalés sur plusieurs jours, le Zik a tout de même montré deux signes de faiblesse. En effet, lorsque la batterie était sur le point d’être vide, un très désagréable signal audio parasite s’est fait entendre, avec impossibilité d’éteindre le casque. Certes, tout est rentré dans l’ordre une fois la batterie totalement vidée, puis rechargée. Mais il est difficile de ne pas faire le lien avec la quantité d’électronique embarquée, susceptible de tomber en panne ou de mal fonctionner.

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