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Test : Xiro Xplorer V, le drone qui vous transforme en pilote

Performant et polyvalent, ce quadricoptère Xplorer V est un véritable bonheur à piloter. Par ailleurs, équipé d’une caméra stabilisée les experts comme les initiés peuvent réaliser des prises de vues de très bonne qualité.

L'avis de 01net.com

Xiro Xplorer V

Ergonomie

4.5 / 5

Fonctions

4 / 5

Portée

4 / 5

Autonomie

3 / 5

Appréciation générale

4.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 12/04/2016

Voir le verdict

Fiche technique

Xiro Xplorer V

Distance max. annoncée 500 m
Adapté aux vols en intérieur Non
Adapté aux vols en extérieur Oui
Poids 995 g
Voir la fiche complète

Xiro Xplorer V : la promesse

Xiro est une marque pour l’instant très peu connue en France et pour cause, le constructeur débarque tout juste avec une nouvelle gamme de drones qui se compose de l’Xplorer, de l’Xplorer G et de l’Xplorer V. La première solution, vendue 399 euros, comprend le drone avec sa télécommande. La seconde, vendue 799 euros intègre en plus une nacelle pour y installer une caméra GoPro. Enfin, le dernier pack, l’Xplorer V est celui qui nous avons reçu pour test. Vendu 699 euros, il intègre une caméra Full HD montée sur un support stabilisé (une gimball) pour réaliser de très belles vidéos. Sur le papier, la solution semble prometteuse et c’est d’ailleurs celle que les magasins ont retenue pour leurs linéaires.Voyons ce qu’il en est dans les fait.

 

Xiro Xplorer V : la réalité

Mise à jour du 12 avril 2016

En octobre dernier, nous avions publié le test de ce drone Xiro Xplorer V. Le constat était pour nous pour sans appel : il s’agit d’un des drones les plus agréables à piloter. Sa puissance, son agilité et, surtout, sa caméra intégrée permettent de se faire plaisir, mais aussi de réaliser de superbes plans aériens.
De ce côté-là, rien ne change, l’appareil est toujours aussi bon. Mais face à la baisse des prix de la concurrence, Xiro a lui aussi décidé de revoir son tarif et là baisse, à tel point qu’il nous est impossible de ne pas y revenir. Initialement vendu à 999 euros, l’Xplorer V est désormais affiché à 699 euros… et avec une seconde batterie ! Pour rappel, cette dernière lui offrait d’ailleurs une vingtaine de minutes de vol. L’ajout de la seconde batterie permet donc de doubler le plaisir.
Xiro revoit également à la baisse les prix de ses autres modèles. Ainsi l’Xplorer classique (sans caméra ni nacelle) est proposé à 399 euros. Le Xplorer G incluant la nacelle pour GoPro Hero 4 et deux batteries est proposé à 799 euros. Enfin, l’Xplorer V sera également proposé dans une version incluant un sac à dos et deux batteries à 799 euros. En revanche, il est à noté que le prix de certains accessoires a augmenté. Le tarif des hélices de rechange a doublé, pour passer de 15 à 30 euros. La batterie supplémentaire est désormais vendue 140 euros au lieux de 125 euros. Dommage…

 

Première date de publication : 23 octobre 2015

Le Xiro Xplorer V est un produit haut de gamme qui a pour vocation de susciter l’intérêt des amateurs de drone en quête d’une alternative aux produits très grand public tel que le Parrot BeBop Drone. Et à ce propos, on va le voir, le Xiro se révèle plus performant que le BeBop.
Comme c’est souvent le cas avec ces appareils, il faut commencer par une petite étape de montage des hélices. Rien de bien compliqué, il suffit de suivre le code couleur indiqué sur les moteurs. À noter que Xiro fournit deux jeux d’hélices pour procéder à une réparation en cas de pépin. On apprécie d’ailleurs le prix assez abordable de celles-ci : le jeu complet est vendu 30 euros.

Au niveau de l’assemblage toujours, il faut ensuite mettre la batterie en place sous le drone, ainsi que l’impressionnant dispositif vidéo. Impressionnant non pas par sa taille, mais par son ingéniosité. La particularité de l’Xplorer V est d’intégrer une caméra Full HD montée sur une gimball. Ce dispositif utilise trois petits moteurs pour assurer une stabilité parfaite à la caméra quelle que soit l’inclinaison du drone. Nous y reviendrons, mais ce mécanisme est vraiment très efficace. Autre bon point pour le dispositif vidéo : Xiro intègre un filtre UV permettant d’annuler le phénomène d’éblouissement lorsque le drone vole haut.

En revanche, nous avons noté que l’ensemble est un peu près du sol lorsque le drone est posé… notamment sur un sol meuble, comme une pelouse.

La photo ci-dessus illustre déjà le peu de garde au sol lorsque le drone est posé sur une surface totalement plane et rigide.

De son côté la télécommande utilise une connexion radio pour piloter le drone, et une autre de type Wi-Fi pour le retour vidéo. Pour cela, il faut y associer un smartphone (Android ou iOS) via l’application Xiro.

Jouissif dès les premières minutes heures de vol

L’association du drone en Wi-Fi avec l’application ne requiert aucune compétence particulière : la notice guide efficacement l’utilisateur. Si bien qu’on se retrouve au bout de 30 minutes avec son drone prêt à faire ses premiers tours d’hélices. On enclenche alors les deux joysticks dans la position indiquée pour lancer les moteurs, on presse le bouton de décollage de la télécommande et le tour est joué.

Le drone se positionne en mode stationnaire à deux mètres du sol. À l’inverse du drone Parrot qui utilise des systèmes ultrason pour se stabiliser, le drone Xiro utilise, lui, une antenne GPS. D’ailleurs, un voyant sur la télécommande permet de savoir si l’appareil à bien acquis le signal. Si cette technologie se révèle vraiment performante en extérieur, l’Xplorer V n’est absolument pas fait pour les vols en intérieur où il est très instable. De toute façon, qu’on se le dise, ce drone est tellement performant que ce serait une aberration de l’utiliser dans un espace fermé.

Pour faciliter les premières heures de pilotage, Xiro prévoit trois modes de vols à activer via la télécommande. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, c’est le mode 3 qui permet de se faire la main en profitant de toutes les assistances et avec une vivacité légèrement bridée. Le mode 2, qu’on active après quelques heures de vol d’initiation, offre toujours autant d’assistance, mais cette fois-ci l’Xplorer V se déplace à pleine puissance. Enfin, le mode 1 est réservé aux experts, qui aiment voler à fond et sans filet. Dans ce mode, le drone prétend à des vitesses de 6 m/s en montée et 2,5 m/s en descente. Et la bête est tellement agile et plaisante que chacun deviendra, à n’en pas douter, un as de la voltige après quelques semaines d’entrainement.
Sur l’avant de la télécommande, on trouve une gâchette permettant d’ajuster le tilt de la caméra, soit l’inclinaison d’avant en arrière, de 0 à 90 degrés.

Dans les modes 2 et 3, nous nous sommes vraiment beaucoup amusés avec l’Xplorer V. Réactif, précis et rapide … rien ne lui fait défaut. Pas même la qualité de la vidéo Full HD. Si l’optique très grand-angle (140 degrés) déforme pas mal les bords de l’image, le piqué et la colorimétrie du capteur 14 Mpixels sont bons, ou en tout cas à la hauteur d’une GoPro Hero 4 en Full HD.

Très simple à prendre en main

Le Xiro propose toutes les fonctions propres à ces engins volants comme le « retour à la maison ». Compte tenu de ses excellentes capacités, nous avons en effet envoyé le drone assez loin, sans pour atteindre les 500 mètres de portée annoncée. Lorsqu’il devient à peine visible au loin et que les commandes se font moins intuitives, cette fonction permet de demander au drone de revenir à sa position de départ. Pour cela il monte à 20 mètres (donnée annoncée par le constructeur), afin d’éviter les obstacles (bâtiments, fils électriques, etc.), puis utilise la localisation GPS pour rejoindre son point de départ. Bon point, l’atterrissage est assez précis puisque le drone s’est posé à moins d’un mètre de son lieu de décollage. A noter que la météo de ce jour était plutôt clémente (un peu couverte cependant, comme on peut le voir sur la photo plus haut) et aucun vent ne perturbait vraiment le drone.

Toutefois, pendant de nos tests, l’une des hélices et la caméra ont fait les frais d’un excès de confiance lors d’un vol en rase-motte, dans un passage assez étroit. Un coup de vent latéral a déporté le drone et une pale à heurté le mur, faisant tomber le drone à lui en décrocher la caméra. L’occasion de faire un retour « au hangar » pour réparer cela… finalement assez facilement.

Sous le bloc comprenant la caméra, une nappe est reliée à la base d’une part et à la caméra d’autre part. Cette dernière s’est détachée et il a fallu jouer du tournevis pour la remettre en place. Rien de très compliqué, mais si vous n’êtes pas du tout bricoleur, autant dire qu’il y a des chances qu’à la première chute, l’objet reparte au SAV… Selon Xiro, son service après-vente situé aux Pays-Bas serait très réactif et ne vous immobiliserait le drone que quelques semaines, voire quelques jours.

Des modes de prises de vue réservés aux grands espaces

Le Xiro dispose également de fonctions très amusantes, à réserver plutôt pour les vols dans de grands espaces. La première consiste à prendre un selfie, ou plutôt un « dronie », à 360 degrés. Pour cela, il faut positionner le drone face à soi et activer la prise de vue depuis l’application. Le menu n’est pas évident à comprendre, mais au bout du troisième essai on se retrouve à un plan-séquence vraiment amusant.

Très amusant aussi, la fonction Map de l’application permet de configurer un vol très facilement. Pour cela il suffit de spécifier des points de passage (waypoints) sur la cartographie qui s’affiche à l’écran du smartphone. Le drone rejoindra alors les étapes, mais à la charge du pilote de vérifier que rien ne se trouve sur son chemin lorsqu’il relie deux points. Xiro évoque également la présence d’une fonction « Follow me » dans laquelle le drone peut suivre la télécommande et, in fine, son utilisateur, jusqu’à une vitesse de 50 km/h. Toutefois, nous n’avons pas pu la tester car elle ne sera vraiment utilisable qu’à partir de la prochaine mise à jour du firmware et de l’application.

Des accessoires bien conçus

Quoi qu’il en soit, l’Xplorer V nous aura tout de même procuré un réel plaisir d’utilisation. Le système de stabilisation couplé à la bonne qualité de l’image permettent de réaliser des séquences de voltige d’une qualité vraiment très appréciable.

D’autant que l’autonomie du drone est bonne et fidèle à ce qu’annonce le constructeur : environ 25 minutes. Il est toutefois important de préciser qu’une seule batterie est fournie et qu’il faut payer environ 140 euros pour en acheter une de plus.

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