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Test : Wikango XL, une alternative à Waze pour les trajets à l’étranger

Wikango revient avec son offre millénium et propose un XL avec un abonnement à vie à 300 euros. Faut-il pour autant se laisser tenter ? Une telle solution a-t-elle du sens à l’heure où Waze envahit les routes ?

L'avis de 01net.com

Wikango XL Millenium

Les plus

  • + Le grand écran
  • + La simplicité de lecture de l’interface

Les moins

  • - RIen

Appréciation 01net

3.5 / 5

Ergonomie

3.5 / 5

Qualité des alertes

4.5 / 5

Fonctions

3.5 / 5

Autonomie

3.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 27/05/2015

Voir le verdict

Fiche technique

Wikango XL Millenium

Zone de couverture Europe
Avertisseur zone de ralentissement Oui
Voir la fiche complète

Wikango XL Millenium : la promesse

Annoncé en mai 2014 et testé en septembre dans comparatif de boîtier d’aide à la conduite, le Wikango XL souffrait d’une baisse de qualité de service. De l’aveu même du porte-parole de la marque, cela était lié à des problèmes techniques qui ne permettaient pas de délivrer ni de recevoir aussi efficacement que prévu les différentes alertes transmises par la communauté Wikango. Depuis, tout a été corrigé et le constructeur revient en force en proposant son boîtier dans une déclinaison « premium ». Une formule « tout compris », déjà pratiquée par le passé par Wikango, via laquelle les utilisateurs peuvent bénéficier du service sans aucun frais supplémentaire… une fois qu’ils auront acheté le XL Premium à 300 euros. À l’heure où l’application gratuite Waze connaît un énorme succès sur nos smartphones, faut-il encore investir dans un tel boîtier ? Notre réponse après plusieurs semaines de tests.

Wikango XL Millenium : la réalité

Le Wikango XL est dépourvu d’écran tactile et de reconnaissance vocale, contrairement à ce qui se fait notamment chez Coyote. En revanche, le boîtier peut être accompagné d’une télécommande Bluetooth, vendue 40 euros en option. Un prix élevé, mais celle-ci fait toute la différence du côté de l’ergonomie.

Cette télécommande sans-fil est à fixer à portée de main via son adhésif double face. Il n’est plus nécessaire de presser les boutons du boîtier, pas toujours très accessibles en fonction de l’emplacement du boîtier dans la voiture, pour déclarer ou valider une zone de danger.

Grâce à celle-ci et compte tenu de la bonne ergonomie du produit (de larges icônes, un temps de 10 secondes pour valider ou annuler une alerte et un écran 4 pouces mat) on finit même par se dire que ce dispositif avec télécommande Bluetooth n’a rien à envier au confort du système à reconnaissance vocale de Coyote. Wikango rattrape donc son retard en matière de sécurité liée à la vigilance pour le conducteur, à condition encore une fois de payer 40 euros pour ce dispositif optionnel.

Un sans-faute sur les zones de danger

Même si nous n’en attendions pas moins de ce Wikango XL, il convient d’indiquer qu’il fait un sans-faute dans le signalement des zones de danger, comportant un radar fixe donc. Les alertes transmises vocalement et visuellement à l’écran sont vraiment très simples à comprendre.

Le code couleur est clair. Écran vert, tout va bien. Orange, il faut être vigilant. Si c’est rouge, pas de doute, le danger (ou le radar) est iminent. Et plus la couleur du fond de l’écran est soutenue, plus la probabilité qu’il y ait un danger est grande. Ce n’est pas facile à expliquer, mais à l’usage,cela permet aux plus novices de comprendre la fiabilité et l’importance des alertes.

Il y a également un affichage sur fond bleu correspondant à une zone de risque potentiel. Lorsque celui-ci apparaît, c’est que le boîtier invite le conducteur à rester prudent, car il entre dans une zone dangereuse, telle qu’un long tunnel, déclaré comme étant accidentogène.

Ces alertes sont en fait assez fréquentes et même si on n’identifie pas toujours quel est le type de risque signalé, elles sont là pour rappeler à l’ordre les conducteurs, qui auraient un peu le pied lourd, que le danger, ce n’est pas juste une patrouille installée sur le bas-côté.

D’ailleurs, les trois contrôles de police que nous avons croisés ont bien été signalés. Le hic, c’est que l’application sur mobile Waze, gratuite, nous les a aussi signalées… tout comme les embouteillages.

Pas ou peu d’alerte de ralentissement

Alors que ces outils d’aide à la conduite se sont réorientés vers une utilisation plus sécuritaire (ou politiquement correcte), nous avons pu constater lors de nos tests que les alertes concernant les perturbations routières sont très rares.

Circulant pourtant au milieu des embouteillages, aucun message ne nous a été délivré. Pas même à notre arrivée sur le bouchon, ce qui nous aurait permis de l’anticiper.

Il faut croire que les 3 157 720 utilisateurs de Smart Drivers (selon le site de Wikango) ne sont pas très sensibles à cette fonction. Dommage, de notre côté, il ne nous aura fallu que quelques secondes avec la télécommande pour déclarer le ralentissement.

Sur ce sujet des embouteillages, Waze l’emporte haut la main puisque l’application à tout faire va même jusqu’à calculer un itinéraire bis en cas de ralentissements.

Les limitations de vitesse erronées

Lors de nos tests, nous avons également constaté que le Wikango XL n’indiquait pas toujours les bonnes limitations de vitesse.

Un fait dont n’est visiblement pas responsable Wikango puisqu’il utilise une cartographie Nokia. Cartographie d’ailleurs utilisée par des GPS (type Garmin) et sur lesquels on retrouve parfois les mêmes erreurs de limitation.

Wikango prévoit alors un menu permettant de corriger les limitations à la volée.

L’opération est très simple à réaliser grâce à la télécommande livrée et la nouvelle vitesse indiquée par l’utilisateur est immédiatement mémorisée dans le XL. Une alerte est également envoyée à Wikango qui pourra, si les remontées des utilisateurs sont nombreuses, valider la modification et la distribuer aux autres abonnés.

Un produit qui évolue…

Wikango fait également évoluer son XL du côté des accessoires. Nous l’avons en effet testé avec le support pour moto ou scooter. Rappelons que le Wikango XL est compatible Bluetooth et que les utilisateurs de deux roues pourront recourir à un équipement adapté (attention les oreillettes intra auriculaires seront bientôt interdites). Ce kit vendu une trentaine d’euros comprend une housse étanche qui se fixe par un mécanisme de pince. Nous avons ainsi pu le fixer indifféremment sur un guidon de moto, mais aussi le rétroviseur d’un scooter.

Cette housse est par ailleurs compartimentée avec de petites plaques de mousse. Celles-ci servent à caler l’avertisseur, car la housse est plus épaisse que le boîtier lui-même. Un défaut de conception ? Absolument pas. Wikango propose en fait pour les motards une batterie externe pouvant elle aussi s’y loger. Il s’agit là aussi d’une option à 60 euros, mais l’énorme capacité de cette batterie (8000 mAh), promet une excellente autonomie au Wikango XL (plusieurs dizaines d’heures) et pourra même refaire le plein de votre smartphone ou tablette.

… jusque dans une offre pro

Pour les grands rouleurs et autres « métiers de la route », le constructeur propose également un pack professionnel… à 450 euros. Un montant qui peut paraître assez élevé donc, auquel il faudra en plus ajouter une à deux heures de main d’œuvre pour l’installation. Ceux qui se sentent d’attaquer la planche de bord au tournevis pourront se débrouiller seuls, l’opération ne serait pas trop compliquée.

Pour ce prix, le « car kit pro » comprend le XL, un écran 4 pouces ultra fin et son support, la télécommande Bluetooth, un haut-parleur externe et une antenne GPS. Nous avons découvert le résultat à bord d’une berline et force est de constater que le résultat est probant. Le Wikango XL est rangé dans la boîte à gant et raccordé à l’écran externe via un câble. La définition 720p de ce dernier est d’ailleurs de meilleure qualité que l’écran du XL.

De son côté, le haut-parleur est dissimulé dans l’habitacle. Ici il est collé via un adhésif double-face, sur un habillage plastique au niveau des pieds du conducteur. Le système étant assez puissant pour se faire entendre, l’installation reste alors discrète. La télécommande étant sans fil, il ne reste plus qu’à la positionner où on le souhaite, même s’il est vrai qu’elle se révèle très accessible lorsqu’elle est placée sur la console centrale, entre les sièges.

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