Olympus E-30 + zoom Zuiko Digital 14-54 mm : la promesse
Avec son système 4/3, Olympus a fait un choix technologique risqué: d’équiper d’un capteur plus petit que la concurrence. Si le format commence doucement à percer sous sa forme Micro 4/3 au travers de bons appareils tels le G1de Panasonic et le Pen E-P1d’Olympus, il est moins compétitif en reflex, notamment face à des capteurs plein format. Mais il peut encore rivaliser avec les capteurs en APS-C, comprendre les reflex experts tels que le D90de Nikon ou le 50Dde Canon.
Olympus E-30 + zoom Zuiko Digital 14-54 mm : la réalité
Dans le monde de la photo, les champions de la solidité sont sans conteste Pentax et Nikon, le premier poussant le vice jusqu’à blinder même son entrée de gamme. Avec cet E-30, Olympus présente un sérieux combattant. L’appareil est robuste, bien fini et offre un contact rassurant en main. Sans atteindre la masse des appareils pros, il représente ce qui ce fait mieux dans sa catégorie.
Blindé et écran rotatif
Marque de fabrique du fabricant nippon, l’écran rotatif est de la partie. Moins original que celui du D5000 de Nikon, il s’agit d’un écran qui se déplie sur le côté de l’appareil. Aucun souci de qualité quant à sa fabrication: la charnière ne fait pas peur et semble aussi robuste que le reste de la machine. Le dispositif empêche Olympus de trop pousser la taille de l’écran, mais la qualité de celui-ci est excellente.
Des efforts en basse lumière, mais toujours derrière
Le point faible d’Olympus est la montée en ISO, que cela soit pour les compacts ou pour les reflex. Sur ce plan, la marque a fait de gros efforts et cela se sent particulièrement sur cet E-30: ça reste propre à 800 ISO et c’est plutôt bon à 1600 ISO s’il y a encore un peu de lumière qui traîne. Cela reste inférieur à la maîtrise de Canon et surtout à celle de Nikon, mais, avec ce travail, Olympus revient clairement dans la course. Les reporters de l’extrême ne quitteront pas leur D700, mais le commun des mortels peut tout à fait commencer à considérer Olympus comme une alternative intéressante.
Un menu conçu par un psychorigide
Nous en parlons à chaque test de reflex Olympus, mais il ne faut pas faire l’impasse: les menus ce n’est pas vraiment le point fort de la marque. Sombre, parfois mal traduit il est, de plus, peu ergonomique pour certaines fonctions. Sans être un défaut rédhibitoire, la nature des menus Olympus mériterait un bon coup de décrassage et nécessite un bon temps d’adaptation.
Excellente qualité d’image
Pas de débat: Olympus sait faire de bonnes optiques. Après tout, la marque gagne essentiellement son argent sur des marchés d’imagerie professionnelle et bénéficie d’une grande expérience. L’avantage du format 4/3 est ici mesurable par la taille des blocs optiques, généralement plus petits mais aussi plus légers que leurs concurrents APS-C et 24×36. Testé avec un Zuiko Digital 14-54 mm f/2,8-3,5 II (équivalent 28-108 mm) il nous a donné satisfaction.
L’image est précise, très bien définie et les performances en vignettage et distorsion sont bonnes. Certes l’optique coûte 580 euros, mais ce serait pêcher que de mettre une optique bas de gamme sur un boîtier à 1000-1200 euros nu! D’autant que le 14-54 mm existe en kit avec l’E-30.
Modes créatifs sympathiques
Effet Pop Art, sténopé, mise au point adoucie, film granuleux, tonalité lumineuse et ton neutre: le E-30, bien que classé parmi les appareils experts de par son prix, embarque des options grand public. Si le débat est ouvert quant à la pertinence de ces effets et surtout le fait que tous n’équipent pas l’entrée de gamme (E-450), le résultat obtenu varie de convenable à très chouette, permettant aux bons photographes mais piètres développeurs numériques d’essayer l’équivalent de «pellicules» et essayer différents effets.
Selon la lumière et le sujet, la qualité des filtres varie, mais c’est un bon plus. Pensez à shooter en RAW + Jpeg pour pouvoir, à postériori, reprendre une image et en refaire votre interprétation.
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