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Test : Un reflex petit par la taille, grand par ses capacités

Un véritable reflex sans l’encombrement ? C’est le pari réussi du E-400, poids plume surdoué.

L'avis de 01net.com

Olympus E-400 + zooms 14-42 et 40-150 mm

Les plus

  • + Compacité exceptionnelle
  • + Système anti-poussière
  • + Design très élégant
  • + Performances de très bon niveau

Les moins

  • - Autofocus encore limité
  • - Pas de système "Live View" pour la visée sur écran
  • - Pas de stabilisateur intégré
  • - Connexion lente (USB 1.1)

Appréciation générale

5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 10/11/2006

Voir le verdict

Fiche technique

Olympus E-400 + zooms 14-42 et 40-150 mm

Format de capteur 4/3
Définition du capteur 10 Mpx
Type de capteur CCD
Sensibilité ISO min 100
Voir la fiche complète

Olympus E-400 + zooms 14-42 et 40-150 mm : la promesse

C’est une promesse de longue date que tente d’exaucer l’E-400 : celle
du format « 4/3 », lancé par Olympus il y maintenant plus de trois ans
avec
son reflex E-1. Abandonnant la compatibilité avec ses précédents
objectifs, Olympus avait fait le pari de remettre les pendules à
zéro et de concevoir un système capteur/monture/objectif entièrement
optimisé pour le numérique. Un des arguments alors mis en avant était
le gain en compacité qu’allait pouvoir offrir ce système par rapport à
une concurrence rivée sur un modèle issu de l’argentique.

Le postulat
d’Olympus était simple : puisqu’un capteur CCD est plus petit qu’un
film 24 x 36, pourquoi ne pas réduire d’autant l’ensemble de l’appareil
et ses objectifs ? Seulement jusqu’ici, les reflex présentés par
Olympus ne se sont pas vraiment démarqués par leur gabarit.

L’E-400
tranche enfin et offre tous les avantages d’un reflex dans un boîtier
pas plus gros que certains compacts. L’appareil se voit logiquement
accompagné de deux objectifs ayant également subi un régime minceur.
Les caractéristiques techniques du boîtier n’en sont pas moins
prometteuses. Voyons ce que réserve cet étonnant reflex.

Olympus E-400 + zooms 14-42 et 40-150 mm : la réalité

Quand on saisit l’appareil, la première chose qui impressionne est sa
légèreté. Son poids plume (615 g seulement avec le 14-42 mm) pourrait
provoquer une sensation de « toc » et déconcerter les puristes, mais il
n’en est rien. Le soin apporté à la finition montre que l’on a affaire
à un appareil sérieux, loin d’un reflex « jouet ». En cela, l’E-400
est un véritable appareil de reportage, discret et endurant, qui pourra rendre jaloux certains possesseurs d’onéreux Leica.

L’absence de poignée ne gêne pas outre
mesure la prise en main et contribue aussi à rapprocher ce reflex d’un
boîtier télémétrique. Seul défaut notoire, l’anneau d’attache de la
courroie est vraiment mal placé et vient frotter contre la main, ce qui
peut agacer à la longue. Bien sûr, la compacité de l’appareil n’offre
pas la même « assise » que des reflex ayant plus de corps et l’on
aurait apprécié un stabilisateur pour compenser ce problème. Dommage
aussi qu’une poignée externe ne soit pas disponible en option.

Les
outils de contrôle du boîtier reprennent la logique des précédents
reflex Olympus pour une efficacité optimale. La navigation
parmi les menus est très aisée avec le grand écran : celui-ci donne un
aperçu général des réglages de prise de vue, que l’on peut modifier
directement avec les curseurs de déplacement. De la même manière, on
zoome facilement dans les images, qui peuvent aussi être affichées sous
forme de planches-contacts, ou visualisées sur un calendrier.

Une
simple pression sur la touche OK suffit pour marquer les photos
destinées à être supprimées, imprimées ou retouchées. Les options
d’affichage sont elles aussi exhaustives : on contrôle ainsi rapidement
les zones sur ou sous-exposées, via des zones en surbrillance ou un
histogramme. La hiérarchisation des menus est on ne peut plus claire :
on va du plus simple au plus compliqué, ce qui évite d’avoir à choisir
parmi de trop nombreuses options quand on n’en a pas besoin. Certains
menus sont tout de même un peu longs par défauts : les quatorze valeurs de
sensibilité étaient-elles vraiment indispensables ?

A la surface
du boîtier, on trouve une touche fonction à attribuer librement. Tous
les raccourcis nécessaires sont bien présents : compensation
d’exposition, ouverture du flash, cadence… De même, les modes
d’exposition manuels très maniables grâce aux molettes crantées. On est
loin de certains reflex « bridés » et les amateurs de sensations
photographiques y trouveront leur compte.

Sur le côté du boîtier, on
remarque le double emplacement pour cartes mémoire xD et Compact
Flash. Un véritable exploit au vu de la compacité de l’E-400, qui n’en
est que plus polyvalent. Olympus a même prévu une touche de raccourci
pour copier les images de la première vers la seconde carte. Pratique.
Enfin, on peut mémoriser les réglages pour deux profils d’utilisateurs,
ce qui fait de l’E-400 un reflex vraiment complet, sans être trop
compliqué à aborder. Il manque peut-être quelques bulles d’aide pour
expliquer au débutant certains réglages a priori peu explicites.

L’E-400 n’oublie pas les novices pour autant : ceux-ci apprécieront les
19 modes scènes préréglés (paysage, portrait…). Heureuse initiative,
ces modes sont « transparents » puisque l’écran indique alors
précisément chaque réglage appliqué par défaut et permet de modifier
facilement tous ces paramètres. Très didactique ! Comme sur les modèles
concurrents, on trouve des solutions pour optimiser les fichiers Jpeg
sans avoir besoin d’ordinateur : réglages de contraste, netteté,
saturation et luminosité, filtres colorés (sépia, noir et blanc,
saturé), correction des yeux rouges.

Quand on porte l’œil au
viseur, la composition est rendue confortable par une bonne luminosité
et un grossissement satisfaisant. Les porteurs de lunettes pourront
néanmoins trouver le dégagement un peu étroit. Pour la mise au point,
on a le choix entre 3 collimateurs. Un système un peu maigre face
aux autofocus à 9 ou 11 points développés par la concurrence, qui offre une couverture plus large de la scène.

Heureusement,
l’autofocus du E-400 a fait des progrès en réactivité, et c’est là
l’essentiel. Après une mise sous tension un peu longue (2,5 s) à cause
du système antipoussière, l’appareil se montre toujours très
disponible. Nous
avons également pu vérifier la cadence annoncée des rafales à 3
images/s, même si la
mémoire tampon est arrivée à saturation dès 6 vues consécutives. 

Enfin,
les images fournies par l’E-400 sont tout à fait à la hauteur des 10
Mpix qui la composent. Détails précis, exposition très correcte,
bruit numérique contenu jusqu’à 800 ISO : c’est bien mieux que sur les
précédents reflex de la marque. Ceci n’est pas dû qu’au capteur, les
nouveaux objectifs y sont également pour beaucoup. On pourra toujours trouver les
zones sombres un peu « bouchées » et les couleurs trop saturées par
défaut, mais un réglage manuel de l’image pourra corriger le tir.

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