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Test : Un GPS qui devrait se concentrer sur la route

Le Nüvi 1240 saura vous mener à bon port. Mais il présente beaucoup de petits défauts.

L'avis de 01net.com

Garmin Nüvi 1240

Les plus

  • + Mode Ecoroute

Les moins

  • - Abonnement pour les alertes radar

Qualité du guidage

1.5 / 5

Affichage

3.5 / 5

Fonctions

1 / 5

Confort d'utilisation

1.5 / 5

Appréciation générale

2 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 02/07/2009

Voir le verdict

Fiche technique

Garmin Nüvi 1240

Taille de l'écran (diagonale en cm) 8.9 cm
Système d'exploitation Propriétaire
Voir la fiche complète

Garmin Nüvi 1240 : la promesse

Le Nüvi 1240 de Garmin est un petit GPS d’entrée de gamme, sans grande prétention, vendu à petit prix (149 € en version Europe et 129 € pour la France et le Benelux). Il est donc dépourvu de certaines fioritures (Bluetooth, Info trafic, lecteur de musique ou de vidéos, représentation des bâtiments en 3D, etc.). En revanche, on dispose du minimum vital, comme l’annonce du nom des rues et des directions à suivre, les alertes de vitesse, l’affichage 2D/3D, etc. Cerise sur le GPS, il est censé vous aider à rouler économique et écolo. Compte tenu de son petit prix, le GPS procure-t-il entière satisfaction? C’est ce que nous avons voulu savoir en testant l’appareil dans les embouteillages. Résultat des courses.

Garmin Nüvi 1240 : la réalité

Le Nüvi 1240 adopte un très petit format. C’est toujours pratique lorsqu’il s’agit de l’emporter avec soi. Son installation est classique et s’effectue donc simplement et rapidement.

Interface dépouillée et gadgets inutiles

Dès l’allumage de l’appareil, l’interface qui apparaît à l’écran est adaptée à la taille de l’écran. C’est un bon point car il est difficile de faire plus simple. En effet, seuls deux choix sont proposés: «où aller?» et «afficher carte». La première définie la destination: «maison», points d’intérêt, destination récemment saisie ou encore par coordonnées GPS. Parmi les quelques options également proposées, on trouve la fonction «où suis-je?», qui en cas d’urgence trouve les hôpitaux, les postes de police ou les stations-service les plus proches.
Mais le constructeur a intégré à son GPS plusieurs gadgets inutiles, comme une calculatrice, une horloge universelle (toujours pratique pour savoir quelle heure il est à Tokyo!) ainsi qu’un convertisseur d’unités de distance et de surface. On ne sait jamais, on peut avoir besoin -un jour- de savoir combien de yards carrés font 100 hectares. Bref, comme nous allons le voir par la suite, il aurait été préférable que Garmin se préoccupe plus de la qualité des services dispensés par son GPS…

Des petits détails d’ergonomie qui fâchent

Avant de prendre la route, il faut saisir une adresse de destination. Et là, on peut se demander si quelqu’un a déjà utilisé l’appareil chez Garmin. En effet, tout se passe normalement jusqu’à ce qu’on nous demande d’indiquer à quel numéro de la rue on désire se rendre. A ce moment, l’utilisateur a devant les yeux le pavé alphabétique et il faut donc appuyer sur une touche pour arriver sur le pavé numérique. On se demande pourquoi on ne pouvait pas y arriver tout de suite! Puis, une fois arrivé sur le bon écran, on se demande pourquoi les deux tiers de l’écran sont occupés par les touches spéciales ($, %, *, etc.) alors que les chiffres sont placés sur une surface ridiculement petite (d’autant plus si on considère la petite taille de l’écran!). Tout ce qu’il faut pour multiplier les erreurs de frappe… Bref, pour l’ergonomie, Garmin repassera!

Il y a un os dans la galette

Une fois en route, l’écran du Nüvi 1240 affiche une carte rudimentaire, en 2D ou en 3D,  sur laquelle le chemin à suivre est indiqué clairement. Dans le coin inférieur droit, on peut voir la vitesse du véhicule (pour ceux qui n’ont pas de compteur!) et -plus pratique- la vitesse maximale autorisée. Une alerte sonore nous rappelle à l’ordre en cas de dépassement de cette dernière. Idem quand on approche d’un radar. Mais, pour que la liste de ces derniers soit à jour, il faut payer 49,9 euros par an. Petit regret, si les différentes manœuvres à suivre sont énoncées précisément, c’est par une voix quelque peu grésillante.
Si on est à peu près certain d’arriver à bon port, nous avons constaté quelques petits problèmes liés à la cartographie, manifestement pas à jour, sur le modèle que nous avons testé en tout cas. En effet, lors de nos déplacements, une rue qui est passée en sens unique depuis au moins un an n’est pas répertoriée comme telle, ce qui fausse quelque peu les trajets. Heureusement, l’appareil est rapide pour calculer un nouvel itinéraire lorsque l’on ne suit pas le chemin indiqué… Autre exemple concret: le GPS n’a pas hésité à nous demander de passer par une voie en sens interdit sauf aux riverains. Pas très logique! Enfin, les point d’intérêt fournis -aussi nombreux soient-ils- ne comprennent pas le restaurant «Le moulin de la galette» situé à Sannois (Val d’Oise), pourtant en place depuis de nombreuses années, alors qu’un autre restaurant situé à 100 m est référencé…
Enfin, dernier exemple pour illustrer le fait que la base de POI du Nüvi 1240 est très perfectible (comme le reste d’ailleurs!): lorsque l’on recherche un centre commercial près de sa position actuelle, toujours à Sannois, le GPS nous indique seulement «Centre commercial de Sannois, 3 rue de la Horionne» ou «Centre commercial de Sannois, rue d’Argenteuil», sans préciser de quel distributeur il s’agit (Carrefour, Auchan, etc.). Pas très pratique! Sauf si on connait l’adresse dudit centre commercial, ce qui est assez rare. 
Tout ces exemples, relevés en quelques jours d’utilisation et en région parisienne, nous laissent à penser qu’il y a des oublis, des erreurs, voir des bugs dans la gestion des cartes et des points d’intérêt.

(se faire) rouler écolo

Enfin, le Nüvi 1240 est équipé de la très verte (et opportuniste) fonction EcoRoute. Celle-ci se traduit de deux façons. Après avoir renseigné quelques informations sur son véhicule, comme sa consommation moyenne et le type d’essence utilisé, ainsi que le prix auquel on achète son essence, le GPS calcule des statistiques «bien pratiques», comme le coût d’un trajet ou la quantité de CO2 rejetée lors de celui-ci. Ainsi, si on trouve au final que la quantité de CO2 rejetée est trop forte quand on se rend à son travail ou que le coût du trajet pour partir en vacances est trop élevé, on peut toujours décider de changer de voiture ou de prendre le train la prochaine fois (et dans ce cas, on n’a plus besoin de GPS).
Autre joyeuseté, on peut aussi faire un «Eco Challenge». Dans ce cas, lorsqu’on roule, s’affiche à l’écran du GPS une petite pastille qui change de couleur en fonction du type de conduite: vert quand la conduite est écologique et rouge quand ce n’est pas le cas. En l’utilisant, on se rend rapidement compte que l’attitude la plus écologique consiste à respecter les limitations de vitesse. Tout ça pour ça…

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