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Test Sony Alpha A77 : au-delà du reflex, l’hyper-reflex

Hyper rapide, hyper défini, hyper équipé : l’Alpha A77 de Sony est le champion des reflex experts.

L'avis de 01net.com

Sony Alpha A77

Les plus

  • + Capteur APS-C 24,3 Mpix
  • + Vidéo Full HD AVCHD 2.0
  • + Rafale 12 images/seconde en RAW
  • + Viseur électronique Oled de 2,36 Mpix
  • + Ecran orientable
  • + Joints d'étanchéité
  • + Châssis en magnésium
  • + GPS, panorama, 3D, HDR, effets…

Les moins

  • - Rien

Qualité photo

4 / 5

Qualité vidéo

4 / 5

Réactivité

4.5 / 5

Ergonomie et finition

4.5 / 5

Appréciation générale

5 / 5

Autres critères et mesures

5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 17/02/2012

Voir le verdict

Fiche technique

Sony Alpha A77

Monture (baïonnette) Sony A
Format de capteur APS-C
Définition du capteur 24.3 Mpx
Type de capteur CMOS Exmor
Sensibilité ISO min 100
Voir la fiche complète

Sony Alpha A77 : la promesse

Qu’on se le dise, l’Alpha A77 n’est pas un reflex. Depuis la sortie de l’Alpha A55, il y a un et demi, Sony a remplacé le viseur optique de ses modèles d’entrée et milieu de gamme par une technologie dite à miroir translucide à viseur électronique. Si cette première génération était techniquement intéressante, le viseur électronique – peu satisfaisant – et d’autres éléments (finitions perfectibles, pompage en vidéo, etc.) faisaient de l’Alpha 55 une démonstration technologique et non un champion. Avec l’Alpha A77, Sony a grandement amélioré l’ensemble – nouveau viseur, électronique plus rapide, etc. – pour présenter un vrai reflex expert. Un appareil qui fait sérieusement de l’ombre aux Nikon 7000, Pentax K5 et autre Canon EOS 60D…

Sony Alpha A77 : la réalité

Qui dit reflex expert dit qualité de fabrication : à ce jeu-là, Sony s’en sort très bien. L’appareil est fiable, robuste et tient bien dans la main. On est un petit cran au-dessus de ce que propose Canon avec son 60D en qualité ressentie. Et il offre surtout une tropicalisation, c’est-à-dire une protection par tous les temps grâce à tous les joints équipant chacune des ouvertures potentielles (boutons, trappes, etc.).
Les baroudeurs et autres semi-pros apprécieront qu’un grip – certes onéreux, 259 euros – est disponible. Ledit grip ne se contente pas d’accueillir une batterie supplémentaire, il offre aussi l’intégralité des fonctions en mode vertical. Pour avoir eu un modèle en main pendant une bonne journée, le grip est de très bonne facture et son ergonomie supérieure à celle des grips de la concurrence. La prise en main est en effet réellement adaptée à la position verticale avec un déport de la main vers le bas.

Le capteur de tous les records

Il peut générer jusqu’à 12 images de 24 mégapixels par secondes : il, c’est le nouveau capteur Cmos au format APS-C de cet Alpha A77, le même que le Nex 7. Un débit record pour une définition non moins impressionnante. L’avantage d’une telle définition est que, couplée au très bon traitement du signal du boîtier, elle offre à la fois une grande quantité de détails et une large possibilité de recadrages.
Le revers de la médaille est que, tout comme pour le Nex 7, la montée en hautes sensibilités de cet Alpha A77 est inférieure à celle du Nex 5N : quand ce dernier offre un mode 6 400 ISO tout à fait exploitable, celui de l’Alpha A77 est bien plus bruité et demande plus de travail sur les fichiers RAW pour récupérer couleurs et détails. Mais le bilan est globalement positif, avec un bruit visible mais contenu à 1 600 ISO poussant jusqu’à 3 200 ISO, la limite du Jpeg utilisable. Au-delà c’est RAW obligatoire.
Cela étant, il est impressionnant de voir que les ingénieurs de Sony ont réussi la prouesse d’offrir une telle qualité d’image avec autant de pixels, et ce, d’autant plus que les modes 64 ISO et 50 ISO sont disponibles, des modes idéals pour les photographes de détails qui shootent en pleine lumière.
On termine par les couleurs qui sont tout bonnement excellentes, avec une très bonne gestion de la balance des blancs malgré quelques ratés avec certaines lumières incandescentes.

Rapide, vraiment très rapide

12 images par secondes sans autofocus, 10 images avec : même s’il est limité à 17 images en RAW, cet Alpha A77 est le champion de la rafale. On peut ainsi détailler très finement des mouvements rapides, suivre rapidement un sujet mais dans les cas où la trajectoire est connue (course auto, passage d’avion, athlétisme, etc.). Dans le cas des sports à déplacements aléatoires (sport collectifs tels que le rugby, le handball, le foot, etc.), cela reste possible mais bien plus difficile qu’avec un boîtier pro à 5 500 euros – ce qui est logique.
Car, outre la mémoire tampon plus limitée que sur un Nikon D4 ou un Canon 1D-X, le suivi du sujet par l’œil est rendu ardu par le temps de passage au noir dans le viseur électronique, moins réactif qu’un dispositif optique. Et l’autofocus, quoi que très bon, ne peut prétendre à la même finesse que les appareils de pros. Mais à ce prix, difficile de faire mieux.

Mode vidéo impressionnant

S’il bruite un peu plus qu’un Canon EOS 5D Mark II en basses lumières – logique compte tenu de la taille des capteurs et de leurs densités de capteur respective – il délivre des images d’une netteté éclatante, notamment avec le zoom 16-50 mm F2.8, une bonne limitation de l’effet rolling shutter (déformation des lignes verticales en mouvement) et une mise au point automatique vraiment efficace, très proche de ce que l’on obtient sur les compacts et hybrides. Enfonçant du coup la totalité de la compétition côté reflex.

Les plus : GPS intégré, écran orientable, flash intégré bien pensé, etc.

L’Alpha A77 est le seul « reflex » – on va continuer le l’appeler comme ça – équipé d’une puce GPS intégrée ce qui, mine de rien, est plutôt agréable compte tenu du fait que les modules GPS traditionnels se montent sur la griffe flash, privant ainsi le photographe de source lumineuse d’appoint.
Autre dispositif agréable : l’écran orientable à double charnière qui permet de se prendre en photo, voire de contrôler son cadre quand on se filme.
Quant au flash, contrairement aux boîtiers reflex traditionnels, il ne s’agit pas d’un bête mécanisme qui s’ouvre, mais d’une pièce qui s’avance tout en se déployant. Bénéfice évident : le flash est tout à la fois plus proche du sujet et plus éloigné du dos de l’appareil, ce qui évite les zones d’ombres quand on shoote en grand-angle.

Les moins : une seule carte mémoire, autonomie batterie, etc.

L’Alpha A77 a  tout de même quelques défauts. Outre une montée en ISO d’un petit cran en dessous de la concurrence des Nikon D7000 et autre Pentax K-5, l’Alpha A77 voit sa batterie pénalisée par le viseur électronique et le GPS si on le laisse activé – compter de 400 à 450 images sans GPS, de 350 à 380 images avec le GPS activé sur une journée.
Autre déception : il ne dispose que d’un seul emplacement pour carte mémoire, ce qui est une belle faute de goût. Avec sa cadence de feu et ses 24 Mpix qui saturent vite la mémoire interne, un double emplacement aurait permis de profiter d’une rafale plus longue.

L’optique qui change beaucoup de choses

Deux kits d’Alpha A77 sont disponibles : celui avec le 18-55 mm F3.5-5.6 classique (et mauvais) à 1 300 euros et celui avec un 16-50 mm F2.8 à 1 900 euros. C’est le dernier modèle que nous avons testé. A moins que vous n’ayez déjà vos optiques – auquel cas vous prendrez le boîtier nu – optez pour le kit à 1 900 euros.
Oui c’est plus cher, oui votre banquier va vous haïr, mais franchement, le capteur 24 Mpix est tellement dense et exigeant, et l’optique de base tellement mauvaise, que ce serait du gâchis pur et simple. On ne met pas un moteur de Traban 601 dans une Aston Martin Vantage : le capteur 24 Mpix nécessite des optiques de qualité, un point c’est tout.
Et c’est valable pour toutes vos prochaines optiques : si l’Alpha A77 est un appareil peu cher compte tenu de toutes ses qualités, il vous faudra obligatoirement prendre de bonnes optiques pour ne pas le brider.

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