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Test Sony Alpha 3000 : l’hybride au look de reflex qui tacle les prix

Appareil d’entrée de gamme, l’Alpha 3000 dispose de deux atouts pour convaincre : une tête de reflex et un prix plancher.

L'avis de 01net.com

Sony Alpha A3000

Qualité photo

3.5 / 5

Qualité vidéo

3.5 / 5

Réactivité

2.5 / 5

Ergonomie et finition

2 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Autres critères et mesures

3.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 28/01/2014

Voir le verdict

Fiche technique

Sony Alpha A3000

Monture (baïonnette) Sony E
Format de capteur APS-C
Définition du capteur 20 Mpx
Type de capteur CMOS Exmor
Sensibilité ISO min 100
Voir la fiche complète

Sony Alpha A3000 : la promesse

Ne les appelez plus NEX ! Depuis la fin de l’année dernière, Sony a regroupé l’ensemble de ses appareils photo à optiques interchangeables sous la bannière « Alpha », et fait disparaître au passage la gamme « NEX », un nom qui était pourtant bien implanté dans les têtes du grand public – en France tout au moins. Si les hybrides se vendent très bien en Asie, il en va autrement en Europe et aux USA, où le reflex reste roi. Selon les différentes études que nous communiquent régulièrement les constructeurs, les occidentaux préfèrent les gros appareils, notamment quand ils sont coûteux, car ils ont plus l’impression « d’en avoir pour leur argent » et parce que l’apparence des gros reflex « fait plus pro » et « plus qualitatif ». D’ici à affirmer que nous ne sommes que de gros bourrins, il n’y a qu’un pas que nous franchissons allègrement, puisque les hybrides sont désormais au moins aussi bons que les reflex, voire meilleurs (vidéo, autofocus, encombrement, etc.). Ayant de la peine à survivre dans le segment « reflex » — un « marché à deux » ou Canon et Nikon règnent sans partage – Sony a donc dégainé un Alpha 3000, qui n’est finalement qu’un NEX F3 intégré dans un boîtier type reflex doté d’un viseur à bas coût. Une forme de cheval de Troie visant à faire accepter la technologie hybride au public conservateur que nous sommes.

Sony Alpha A3000 : la réalité

Exit donc le côté « petit appareil hi-tech » des anciens NEX, l’Alpha 3000 offre un gabarit de reflex. Mais attention : l’appareil ne supporte pas les optiques des reflex Alpha (monture A) mais bien les optiques des NEX en monture E… enfin, monture E au format APS-C et pas la monture E des nouveaux Alpha 7/7R qui est plein format. Oui, en plus de brouiller les pistes côté noms de produits, Sony nous fait tourner en bourrique dans le rayon optiques ! (retrouvez ici les pages dédiées aux optiques Sony de notre grand dossier “Quels objectifs choisir pour son appareil photo ?“)
L’avantage des hybrides Sony, c’est qu’ils proposent la même taille de capteur (format APS-C) que les reflex grand public, mais avec des optiques plus petites puisque les appareils sont dépourvus de miroir. L’Alpha 3000 est donc plus petit et plus léger que le plus petit des reflex, ce qui est un bel avantage – et sa prise en main rassurera les grosses paluches. Cependant, il est bien plus encombrant que les hybrides « traditionnels ».

Capteur de bon niveau

C’est presque un poncif que de dire que les capteurs des appareils Sony sont bons : la division « photo » de la marque profite en effet des meilleurs composants de la division « composants » et il se trouve que Sony est le numéro 1 mondial des producteurs de capteurs (avec presque 40 % de part de marché !). Alors oui, le capteur de cet Alpha 3000 est bon – sans être excellent quand même – et oui, on travaille sans soucis jusqu’à 1600 ISO, 3200 ISO si l’on accepte un fort lissage des détails. Comme c’est un appareil d’entrée de gamme, le capteur n’est cependant « hybrides » (quel mot valise !) et n’intègre donc pas des collimateurs d’AF à détection de phase. En français : la mise au point automatique n’est pas aussi rapide que sur les NEX et se situe plus au niveau d’un reflex d’entrée de gamme.

Viseur et écran peu performants

Compte tenu de son prix, l’Alpha 3000 ne saurait intégrer un viseur aussi bon que ceux des appareils haut de gamme récents tels l’OM-D E-M1 ou l’Alpha A7 de Sony. Mais il faudrait au moins qu’il soit utilisable, et ce n’est pas vraiment le cas : ses 230.400 points et son dégagement oculaire rikiki en font à peine un outil de contrôle. Il offre une image de très petites dimensions, une (très) faible plage dynamique et un rendu grossier de l’image. On le réserve donc pour un contrôle d’exposition occasionnel quand le soleil tape vraiment trop fort. Le reste du temps, on se rabattra sur l’écran, dont la définition est, elle aussi, très voire trop médiocre : 230.000 points, soit la même que celle de compacts numérique datant de 2007…

Argument massue : le prix !

Sur le site web d’un grand distributeur comme la Fnac – pas forcément le moins cher – l’Alpha 3000 est à 329 euros. Et là ça calme : non seulement il est le moins cher des reflex ou des hybrides, mais il s’affiche aussi moins cher que nombre de compacts haut de gamme ! Or si l’appareil n’est pas le plus luxueux du genre – on le qualifie plutôt de spartiate – il offre le « statut » et la qualité d’image reflex pour une (grosse) bouchée de pain.

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