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Test : Sigma DP3 Merill, le compact des photographes esthètes

Bancal par de nombreux aspects, le DP3 Merill offre, en plein jour, une qualité d’image inégalée.

L'avis de 01net.com

Sigma DP3 Merill

Qualité photo

3.5 / 5

Qualité vidéo

0.5 / 5

Ergonomie et fonctionnalités

3.5 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 11/09/2013

Voir le verdict

Fiche technique

Sigma DP3 Merill

Définition du capteur 14.7 Mpx
Ouverture max en grand angle 2.8
Zoom optique 0 x
Ecran (diagonale) 7.6 cm
Voir la fiche complète

Sigma DP3 Merill : la promesse

Le DP3 Merill fait partie de la nouvelle génération de compacts à focales fixes de Sigma. Reprenant les même optiques que les DP1, DP2 et DP3, la génération Merill se dote d’un nouveau capteur de 15,3 mégapixels, plus à même de répondre à la demande des photographes en matière de définition d’image. Si les anciens modèles nous avaient laissés sur notre faim, ce nouveau DP3 nous a cependant vraiment surpris…

Sigma DP3 Merill : la réalité

Rectangulaire à souhait, le DP3 Merill est un appareil austère. Son gros bloc optique lui donne d’emblée un look sérieux. Une apparence qui annonce clairement la couleur : « ceci n’est pas un appareil pour plaisantins ». Concernant l’ergonomie, Sigma a un peu amélioré la réactivité de l’appareil de même que la navigation dans les menus, mais il faut quand même un certain temps d’adaptation quand on vient d’appareils plus grand public. Si on peut regretter l’aspect « briquette » de l’engin, au moins la qualité de fabrication est-elle au niveau.

Le must de la qualité d’image (en plein jour)

Parlons image et soyons clairs : le Sigma DP3 Merill nous a délivré les plus beaux clichés que nous ayons jamais vus. Non, il ne s’agit là d’une exagération, d’un trop-plein d’enthousiasme (nous verrons plus loin les nombreux défauts de l’appareil) mais bel et bien d’un constat pur et simple. Dans la plage – étroite ! – de 100 à 400 ISO, le capteur Foveon de Sigma (au format APS-C) nous a offert des clichés ultra-détaillés, extrêmement piqués et parmi les plus riches en tons que nous ayons jamais vu. Pour obtenir dans les mêmes conditions une qualité d’image identique, il vous faudra investir au minimum dans un reflex plein format type D800 de Nikon, Canon EOS 5D Mark III voire même un appareil de type moyen format !

Maîtrise de l’optique et du capteur

L’exploit de Sigma tient autant dans la maîtrise de l’optique – une focale fixe de 50 mm f/2.8 équivalente à un 75 mm en 24×36 – que dans son capteur maison. En effet, la marque japonaise dispose de son Foveon, un capteur unique en son genre. Quand les autres constructeurs utilisent une matrice de Bayer – un type de capteur où chaque pixel ne code que pour une seule couleur, vert, rouge ou bleu et où les autres couleurs sont obtenues en faisant la moyenne des couleurs des pixels adjacents – le modèle de Sigma composé de trois filtres de couleur placés au-dessus des pixels. Il est ainsi le seul capteur dont chacun des pixels “voit” les 3 couleurs composantes. Les images qu’il produit n’ont donc aucun effet de flou (causé par les filtres passe-bas des concurrents) et offre une précision redoutable. Ou comment les 15,3 “petits” mégapixels du DP3 Merill font la nique aux 36 Mpix du D800 de Nikon !

A réserver aux photographes sérieux

Si la qualité d’image est exceptionnelle en plein jour, l’appareil en lui-même est loin d’être parfait. La liste de ses défauts est même impressionnante ! Son autofocus est plutôt lent -mais enfin suffisant pour du portrait posé-, l’autonomie de la batterie est tellement faible (100 clichés) que Sigma livre deux batteries, la montée en sensibilité est mauvaise (400 ISO voire 800 ISO en RAW et en travaillant beaucoup) et le logiciel propriétaire pour développer les RAW (Sigma Photo Pro) est lent et mal conçu. Pour faire simple, si vous avez l’habitude de vous satisfaire des fichiers Jpeg de votre compact zoom x16 ou que vous appréciez la mise au point très rapide et la super rafale de votre reflex hybride, passez votre chemin !
Le Sigma DP3 Merill est, à la manière des vieilles automobiles italiennes, un appareil qu’on apprécie autant pour ses défauts que pour ses qualités. Un outil d’esthète, de poète, pour les photographes qui aiment prendre le temps de soigner leurs cadrages, loin de la furie des appareils qui débitent 10 images par secondes.

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