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Test Ricoh Pentax K-3 : ADN professionnel pour le champion des baroudeurs

Sa construction, sa rafale et sa qualité d’image le font toiser les appareils plein format pros de Canon/Nikon.

L'avis de 01net.com

Ricoh Pentax K-3

Qualité photo

4 / 5

Qualité vidéo

3.5 / 5

Réactivité

4.5 / 5

Ergonomie et finition

4.5 / 5

Appréciation générale

5 / 5

Autres critères et mesures

4.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 26/11/2013

Voir le verdict

Fiche technique

Ricoh Pentax K-3

Monture (baïonnette) Pentax K
Format de capteur APS-C
Définition du capteur 24.3 Mpx
Type de capteur CMOS
Sensibilité ISO min 100
Voir la fiche complète

Ricoh Pentax K-3 : la promesse

Contrairement à Canon Nikon et Sony, qui disposent de modèles de reflex plein format pour les pros et APS-C pour le grand public, Ricoh-Pentax s’est limité à l’APS-C sur toute la gamme. Ce handicap — pas d’appareil à très grand capteur — peut aussi être un avantage : puisque Pentax ne propose que de l’APS-C, alors il le fait à fond, comme le prouve ce nouveau K-3, fleuron de la marque nippone. Car si le capteur est un peu plus petit que le full frame, le boîtier a cependant tous les atouts d’un appareil professionnel.

Ricoh Pentax K-3 : la réalité

Les appareils Pentax — désormais une gamme d’appareils de la marque Ricoh, qui a racheté Pentax — ont toujours été réputés pour leur robustesse et le K-3 ne déroge pas à la règle. Face aux courbes (pardons pour le cliché) féminines d’un Canon 70D, le K-3 offre les angles et la robustesse d’un bunker. Garni de 92 (!) joints d’étanchéité, l’appareil ne nous a pas déçu, puisque nous l’avons lancé à plusieurs reprises sur une table, fait tombé par terre (90 cm) et trimballé — sans ménagement — dans un sac à dos pendant une bonne semaine. Résultat ? Pas une égratignure ! L’appareil a même résisté à l’humidité parisienne de ces dernières semaines, ce qui n’est déjà pas si mal. Et il est encore plus résistant quand on lui offre son grip.

Prix grand public, conception pro

Si la comparaison des mégapixels est un étalon évident — et trompeur — de comparaison entre les appareils, il existe de nombreux autres équipements aussi importants, mais moins évidents à comparer. Tel l’obturateur, qui fait l’objet d’une communication chez les professionnels, mais dont on ne parle pas dans le grand public. A ce jeu de l’équipement invisible, le K-3 est une référence : outre ses 92 joints d’étanchéité, il cache un obturateur garanti pour 200.000 déclenchements, une conception totalement en alliage de magnésium, un double emplacement pour carte mémoire, la stabilisation du capteur (il stabilise ainsi même les plus vieilles optiques), la possibilité de shooter en RAW DNG et pas uniquement dans un format propriétaire, etc. Des options qu’on ne trouve généralement que dans les gammes pros de Canon-Nikon, voire nulle part ailleurs. Petit raffinement d’expert, la molette des modes est équipée d’un levier qui permet d’activer/désactiver le bouton de blocage central. En clair : les utilisateurs qui aiment à avoir à déverrouiller la molette pour changer de mode seront contents, et ceux qui aiment avoir une molette libre aussi.
Au rang des regrets, on note cependant l’absence de Wi-Fi intégré — il faut utiliser une carte SD spéciale (Flu-card ou Eye-fi). Dommage, même si ce n’est pas indispensable.

Filtre passe-bas : le bon équilibre

Le monde des capteurs classiques se divise en deux mondes : ceux qui sont équipés d’un filtre passe-bas et ceux qui en sont dépourvus. La grande majorité des capteurs sont équipés d’un tel filtre, qui lisse les défauts de moiré qui apparaissent sur les jeans, chemises et autres motifs répétitifs. Certains appareils professionnels (D800E, etc.) sont dépourvus de ce filtre afin d’obtenir une résolution d’image maximale — mais il faut corriger les défauts via un logiciel. Entre propreté et précision de l’image, jusqu’ici, il fallait choisir. Le K-3 change cette donne en proposant une solution unique : dépourvu de filtre passe-bas, son capteur de 24 mpix peut simuler ce filtre en vibrant lors de la prise de vue. Le bénéfice de cette technologie est évident : en mode normal, on profite du meilleur piqué possible, en mode « simulation de filtre », on obtient des clichés sans défauts optiques. Simple, mais encore fallait il y penser !

Bonne montée en ISO, vidéo en progrès

Imperceptible à 1600 ISO, le bruit numérique est proprement contenu jusqu’à 6400 ISO pour devenir vraiment présent à 12 800 ISO. Ricoh regarde désormais Nikon et Canon directement dans les yeux côté qualité d’image. Et même si les JPEG de base ne sont pas aussi agréables à l’œil que ceux de Canon, les fichiers compressés sortis de boîtier sont de très bonne tenue.
Côté vidéo, Ricoh partait de loin et le K-3 marque une nette mélioration : exit (enfin !) le Mjpeg et bienvenue au codec h.264 ! On note une prise microphone, une sortie casque et la possibilité de contrôler le son en manuel. On n’est pas encore au niveau de Panasonic, Sony ou Canon quant à l’encodage ou aux options haut de gamme type All-I (codage de toutes les trames), mais on peut commencer à travailler correctement en vidéo — à condition de contrôler la mise au point manuellement, l’autofocus en vidéo étant trop mou du genou.

AF performant, mais étriqué, excellente rafale

Le K-3 inaugure un nouveau système d’autofocus qui répond au doux nom de Safox 11, un système basé sur un capteur de lumière à 86 000 pixels et 27 collimateurs dont 25 en croix. Précis et nerveux, ce nouveau moteur fonctionne à merveille même en lumières difficiles. Sa couverture, très centrale, est un peu limitée pour un appareil pro, mais étant donné que ce n’est « qu’un » appareil expert avec de l’ADN pro, on lui pardonne.
Côté rafale c’est du tout bon, avec 8 images par secondes ; la mémoire tampon en encaisse 22 en RAW ou 60 en JPEG avant de commencer à ralentir. Là encore, on est plus proche d’un appareil pro que d’un reflex grand public.

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