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Test : Razer Nabu X, un bracelet capricieux doublé d’un tracker approximatif

Endurant, discret et léger, le Razer Nabu X pèche par son manque de précision et ses applications instables.

L'avis de 01net.com

Razer Nabu X

Conception

3.5 / 5

Autonomie

5 / 5

Fonctions

3 / 5

Equipement

3 / 5

Appréciation générale

2.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 02/07/2015

Voir le verdict

Fiche technique

Razer Nabu X

Podomètre Oui
Réglage de l'amplitude des foulées Non
Voir la fiche complète

Razer Nabu X : la promesse

Lorsque Razer ne crée pas des souris, des claviers et des casques pour joueurs, ce sont sur les objets connectés que le concepteur aux trois serpents mobilise ses forces. Deux bracelets connectés sont au catalogue, le Nabu et le Nabu X. Le premier est toujours en phase de conception alors que le second, lui, est déjà disponible dans le commerce. Nous l’avons eu en test pendant quelques longues semaines afin d’éprouver ses capacités de tracker d’activité, de relais de notifications, et sa résistance à l’eau. Razer évoque également des interactions possibles entre possesseurs de Nabu X comme le partage de données d’activité d’une simple poignée de main par exemple. Ce petit appareil vendu 60 euros est un concentré de technologies mais en a-t-il assez dans le module pour nous séduire ? Réponses.

Razer Nabu X : la réalité

Le Nabu X est le premier véritable objet connecté Bluetooth que Razer met sur le marché. Sorte de version allégée de ce que devrait être le futur Nabu, ce bracelet assure en apparence les mêmes fonctions que les bracelets de Fitbit, Jawbone et Withings. Il compte les pas, estime le nombre de calories brulées au quotidien et peut même surveiller le sommeil. Tout pareil. Le Nabu X se compose de deux éléments, le module électronique et le bracelet en caoutchouc très agréable à porter. Le premier se loge dans le second et y reste, et comme les attaches du système de fermeture sont de bonne qualité, peu importe la nature ou la force des mouvements (musculation, sport, bricolage, etc.), il ne se décroche pas aisément.

En outre, l’ensemble est assez léger (20 grammes) pour se faire oublier. Enfin, résistant à l’eau (IP67), le Nabu X a pris quelques douches avec nous sans jamais se plaindre.

Son rôle principal est de relayer les évènements des smartphones Android ou iOS. Dans une certaine mesure bien évidemment. Ainsi, lors de la réception d’un SMS, d’un appel ou d’une notification, le Nabu X émet une ou plusieurs vibrations. Sur le haut du module, de petites LEDs de couleur s’éclairent également, en vert, bleu ou rouge. Et tout cela se paramètre dans l’appli à installer pour que le Nabu X soit pleinement opérationnel.

Une appli pour la mise en marche et les notifications…

Avant d’aller plus loin, précisons que nous avons réalisé nos tests sur un iPhone 5S. Et comme nous avons eu le bracelet avant sa commercialisation, nous avons éprouvé ce dernier sur des applis béta puis sur les versions finales. A noter également, le Nabu X se sert des informations éventuellement relevées par l’application Santé d’Apple pour affiner les résultats affichés dans son propre écosystème de petits programmes.

Pour fonctionner correctement, le Nabu X a tout d’abord besoin de Nabu X Utility, indispensable pour appairer le dispositif avec le smartphone, et le configurer. C’est dans cette appli que les notifications se paramètrent, tout comme l’activation manuelle ou automatique du « Mode nuit » ou encore la mise à jour du microgiciel du module. L’appairage ne dure pas très longtemps, il faut néanmoins créer un compte sur les serveurs de Razer, toujours depuis l’appli. On y indique également son âge, sa taille, son poids, et son sexe, ceci afin d’affiner les données analysées par les algorithmes des applis santé.

… une autre pour le tracking

Car si le Nabu X fait correctement le travail quand il s’agit de relayer des notifications à grands coups de LED et de vibrations, en revanche, comme tracker, on a vu mieux. Son manque de précision est vraiment gênant pour évaluer les progrès au quotidien. Et certains calculs de calories nous semblent un peu trop approximatifs pour leur faire confiance. Comment est-il possible de brûler 2000 Kcal alors que nous avons passé la journée à notre bureau ?! Sûrement pas avec la demi-heure de marche quotidienne et les quelques déplacements dans la rédaction.

Pour qu’il puisse officier pleinement comme tracker d’activité, il faut passer par l’appli Razer Nabu Fitness. Elle fonctionne de pair avec l’Utility et puise effectivement dans l’appli Santé d’Apple pour affiner ses relevés très approximatifs (lire plus haut). En outre, il faut également penser à synchroniser le bracelet tous les jours avec l’appli. Impossible pour ce petit boîtier bourré de puces électroniques de conserver les informations collectées pendant deux jours sans synchronisation.

Quelle plaie ! Seule fonction rigolote : tapoter deux fois le haut du bracelet et les LED s’illuminent suivant l’avancement de votre objectif de pas quotidien, sachant que chaque LED compte pour 33%. Malheureusement, notre modèle était parfois très dur de la feuille et il fallait nous y reprendre à trois ou quatre fois avant de voir les petites lumières battre la mesure.

Bien évidemment pour les données relatives au sommeil, même punition. Tous les matins, il faut penser à approcher son bracelet de son smartphone, lancer l’appli et la synchronisation pour que vos cycles de sommeil léger et lourd soient correctement stockés dans la mémoire du programme. Et si vous enclenchez le « Mode nuit » manuellement, pensez bien à le désactiver sinon vous aurez des surprises ! Bon allez, inutile d’insister davantage, la suveillance du sommeil nous exaspère. Aussi.

Des fonctions sociales réeservées aux (très rares) possesseurs de Nabu X

Quant aux applis dites sociales, elles ne fonctionnent qu’à condition d’avoir des possesseurs de Nabu X à portée de poignet. Et bien évidemment, impossible pour nous de les tester car nous n’en avons rencontré aucun autre. Néanmoins, d’après Razer, il serait possible d’échanger des données d’activité d’un simple poignée de main ou de jouer à des jeux. Question : lesquels ? Razer n’en liste aucun et en cherchant sur le site de la marque, nous n’avons pas trouvé une once d’informations à ce propos.

Enfin, si Razer met en avant qu’une grande communauté de développeurs se mobilise pour créer des applis pour le Nabu X, dans les faits, nous n’en avons listé qu’une dizaine. Dont la plupart sur Android. C’est peu.

L’endurance au rendez-vous

Terminons par l’autonomie du petit appareil, sans doute le seul véritable point positif du Nabu X. Nous avons mesuré 1 semaine en activité, avec synchronisation effectuée au moins une fois par jour et en activant les notifications d’appel, SMS et Twitter. Dommage que le connecteur soit propriétaire, et que le câble USB, trop court.

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