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Test : Parrot Zik 2.0, un casque bardé de bonnes technos mais au son perfectible

Très confortable mais assez chargé en basses et en médiums, le Parrot Zik 2.0 est indissociable de son appli.

L'avis de 01net.com

Parrot Zik 2.0

Les plus

  • + Plus léger
  • + Plus endurant
  • + Six magnifiques couleurs
  • + Réduction de bruit un poil plus performante

Les moins

  • - Rien pour le moment

Equipement

3.5 / 5

Confort et autonomie

4.5 / 5

Qualité audio

4 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 04/11/2014

Voir le verdict

Fiche technique

Parrot Zik 2.0

Modèle Serre tête
Restitution du son Stéréo
Type de coussinets Circum-aural
Système actif de réduction du bruit Oui
Poids (avec cordon et piles) 286 g
Voir la fiche complète

Parrot Zik 2.0 : la promesse

Un peu plus de deux ans après la sortie du premier Zik, Parrot remet ça avec le Zik 2.0. On reprend presque les mêmes et on recommence ! Philippe Starck est toujours au design, Parrot à l’électronique. L’égérie du moment, elle, change. C’est la gagnante de l’Eurovision, Conchita Wurst qui s’affiche fièrement avec le modèle orange sur la tête. Le 2.0 existe aussi en noir, beige, bleu et blanc. Comme son grand frère, le 2.0 peut aussi bien servir de casque audio filaire et Bluetooth/NFC que de kit main libre pour smartphone (iOS et Android). Il est commercialisé au même prix que la première mouture à son lancement, 350 euros. Mieux pour le même prix ? Voyons cela.

 

Parrot Zik 2.0 : la réalité

Deux après le premier Zik, Parrot sort la seconde version de son casque phare. C’est donc le Zik 2.0 qui vient endosser le rôle du dispositif audio nomade haut de gamme du français. Malheureusement, ce dernier ne tape toujours pas dans le mille. Techniquement du moins, car esthétiquement, c’est réussi. Plus arrondi, et des écouteurs moins épais mais toujours pivotants. Il a conservé l’arceau emblématique imaginé par Starck. Le constructeur français a aussi réussi à gagner quelques dizaines de grammes (286 g contre 330 g) et, notre tête est formelle : cela se ressent. On a moins l’impression d’avoir un « gros » casque sur la tête bien que ce bougre sert toujours un peu.

Zik 2.0 : arrêt « intelligent » de la musique

Après quelques heures d’écoute, le 2.0 tient chaud et on est bien content de l’enlever quelques minutes. Grâce au capteur de présence situé dans l’oreillette droite, la musique s’arrête et le casque passe en veille hybride pour préserver l’endurance de la batterie. Problème, le capteur de présence fait parfois du zèle : vous baillez à vous en décrocher la mâchoire, la musique s’arrête. Vous repositionnez le casque un peu violemment sur votre oreille, ça coupe ! Même constat si vous ôtez machinalement un écouteur pour donner un renseignement ou parler à quelqu’un.

Mais, quoi qu’il en soit, croyez-nous, vous le remettrez bien vite sur vos esgourdes. D’une part, parce que le revêtement en similicuir est très bien rembourré et, d’autre part, parce que vous vous rendrez compte qu’il y a beaucoup de bruit autour de vous. Trop même !

Réduction de bruit efficace mais…audible

Le Parrot Zik 2.0 embarque, comme son aîné, un système de réduction de bruit actif. Par défaut, il est très efficace et, comme nous le verrons un peu plus loin, il est possible de jouer sur la force d’atténuation. Vous profitez donc de vos mélopées préférées sans entendre vos voisins dans les transports ou vos collègues dans l’openspace (et ça fait un bien fou !). Pour capter les bruits vous entourant, le Parrot Zik 2.0 est équipé d’un jeu de huit micros captant les fréquences parasites et les annulant. Ils « écoutent » votre environnement et agissent en conséquence. Sans son, vous entendez bien le « bruit blanc » caractéristique de l’atténuation. Certains ne seront pas gênés, d’autres le seront. À titre de comparaison, il est moins subtil que celui du QC20i de Bose.

Quoi qu’il en soit, dans les transports, c’est super efficace. Dans la rue également. Tellement efficace qu’il faut faire attention aux vélos, aux voitures et aux… piétons. Heureusement, une fois l’application Parrot Zik 2.0 installée sur votre smartphone, vous pouvez jouer sur la force de l’atténuation. Cela ne marche qu’en Bluetooth/NFC. En filaire, l’atténuation est réglée par défaut. Dans l’appli, il y a un mode « Street » vraiment efficace qui conjugue une très bonne clarté d’écoute et laisse passer les bruits de la rue pour que vous soyez conscient de votre environnement. Le mode « max » vous coupe quasi complétement de votre entourage et dénature un peu le son.

Sans son appli, le Zik 2.0 perd de son intérêt

Si vous êtes un dieu de l’égalisation, vous pourrez – toujours dans l’appli – l’affiner afin de compenser l’augmentation sensible des aigues due à l’atténuation. Méfiez-vous, l’outil est puissant, paramétrique et donc pas hyper ergonomique pour les non-initiés. Et comme il agit directement sur l’électronique du casque, le rendu peut se dégrader à grande vitesse.

D’ailleurs, égalisation à plat, le son du Zik 2.0 manque de naturel. Il est presque sur-joué, trop flatteur. La dynamique est bonne, la spatialisation (sans le DSP, voir plus bas) est globalement juste mais les basses sont trop présentes. Les doubles grosses caisses des groupes de métal vous déchaussent les plombages tant elles font vibrer les membranes. Quant aux médiums, ils sont un peu faux par moment, surtout sur du classique et du jazz. Côté aigus, ça peut aller. Naturellement, le casque est plus à l’aise avec les morceaux de musique moderne. Et, pour le classique, le jazz et la fusion, domptez l’égalisateur du mieux que vous le pourrez. Pour nous assurer que nos oreilles étaient dans le vrai, nous avons soumis le casque à notre protocole de test habituel. Mais, impossible de le contraindre : nous avons tout essayé, impossible d’obtenir une bande passante ou une régularité exploitable. Ce qui explique son absence dans notre comparatif de casque haut de gamme.

Toujours dans l’appli, vous avez la possibilité de personnaliser la spatialisation du son. Vous avez le choix entre 4 environnements, reproduisant la réverbération de petites ou très grandes salles de concert. D’un mouvement de doigt, vous agissez sur la direction d’où provient le son. C’est plus concluant que sur le premier Zik 2.0. Nous continuons cependant à trouver cela gadget pour écouter correctement de la musique. De plus, l’appli est parfois un peu longue à réagir et faisait ramer notre iPhone 4S de test. Surtout quand il s’agissait de jouer sur la direction acoustique.

Caressez-lui l’écouteur, il adore ça

Comme sur le premier Zik, en filaire comme en Bluetooth, vous pouvez piloter certaines fonctions du casque et/ou de votre smartphone directement depuis l’écouteur droit. La zone est entièrement tactile, ainsi pour monter le son du préampli du casque, vous le caressez vers le haut et pour diminuer le volume, vous faites le même mouvement mais vers le bas. Selon le nombre de pressions exercées sur l’écouteur, la lecture se lance, se met en pause, vous avancez ou reculez dans vos playlists. Voire vous prenez un appel entrant dont le nom de l’appelant est dans votre répertoire, il vous sera énoncé par la synthèse vocale (module linguistique à télécharger en plus). En conversation, la transmission de votre voix s’effectue toujours par conduction osseuse, le Zik 2.0 mettant deux de ses huit micros à contribution pour cela. Vous êtes très intelligibles et vous, vous entendez très bien votre interlocuteur. Nous n’avons pas eu l’impression que ce dernier était dans une cathédrale, comme sur le premier modèle.

Autonomie en progrès

L’appli vous donne enfin le niveau de charge de la batterie. Si vous tombez en panne, vous pouvez toujours écouter la musique. Le casque fonctionne. Simplement, la réduction de bruit n’est plus opérationnelle et il faut obligatoirement passer en filaire. La qualité du son se détériore franchement, c’est sombre, mat, sans relief. Cela fera l’affaire le temps de recharger le casque mais pas plus. D’ailleurs, éviter de le charger en même temps que vous écoutez de la musique au risque d’avoir des bruits parasites très désagréables dans les écouteurs.

Si le temps de charge est relativement rapide, l’endurance n’est pas exceptionnelle. Dans les mêmes conditions que le premier Zik, le 2.0 tient 15 minutes de moins soit 6 heures pile. Activé depuis l’appli, le mode « avion » tape moins dans la batterie. En effet, le casque est connecté en filaire à votre source et la réduction de bruit est minimale. Le Bluetooth est coupé, tout comme la spatialisation et l’égaliseur. Service minimum pour endurance maximum ? Nous avons tenu 12 heures en écoute continue. C’est bien assez pour faire un Paris/New-York mais pour aller sur la côté Ouest avec escale, ce n’est pas assez. Comme l’unité d’alimentation est amovible, espérons que Parrot vende rapidement des batteries à l’unité pour en charger plusieurs avant de partir.

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