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Test : Panasonic Lumix GH5, la parfaite fusion entre photo et vidéo

Intouchable en vidéo, le Panasonic GH5 offre désormais une partition photo au niveau des besoins des photographes. Et se pose en parfaite fusion entre l’appareil photo et le caméscope……

L'avis de 01net.com

Panasonic Lumix GH5

Les plus

  • + Qualité vidéo professionnelle
  • + Qualité photo et autofocus
  • + Ergonomie
  • + Résistance

Les moins

  • - Hautes ISO limitées
  • - Photo 4K/6K en jpeg uniquement

Qualité photo

4 / 5

Qualité vidéo

4.5 / 5

Réactivité

4.5 / 5

Ergonomie et finition

4.5 / 5

Appréciation générale

5 / 5

Autres critères et mesures

5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 26/05/2017

Voir le verdict

Fiche technique

Panasonic Lumix GH5

Monture (baïonnette) Micro 4/3
Format de capteur 4/3
Définition du capteur 20.3 Mpx
Type de capteur Live MOS
Sensibilité ISO min 200
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Le paradoxe des GH, c’est que ces appareils photo nés en 2009 avec le premier GH1 sont quasiment inconnus des photographes. Souffrant d’une image de constructeur d’appareils photo grand public, Panasonic ne touchait que les vidéographes avec son hybride Micro 4/3. Un déséquilibre que les ingénieurs de Panasonic se sont employés à corriger avec le Lumix GH5, fleuron des hybrides de la marque nipponne, un boîtier qui entend à la fois assurer sa domination sur le segment vidéo tout en touchant – enfin ! – les photographes. Anatomie du boîtier qui se pose en « parfaite fusion ».

À lire : Découverte du Panasonic GH5 : rafales brutales, ralentis au poil et vidéo 4K stabilisée

Appelez-le « tank »

Adrian BRANCO / 01net.com

A contre-courant des premiers hybrides lancés ces dernières années, le GH5 est un gros boîtier. De nombreuses comparaisons mettent en avant la plus grande compacité des boîtiers Alpha A7 de Sony par rapport au GH5. Le problème de cette démonstration à charge contre Panasonic c’est que les ingénieurs de Panasonic ont eu, à notre sens, raison. Le GH5 est certes plus gros qu’un Alpha 7… mais c’est une bonne chose : il tient mieux en main, dispose de nombreuses commandes suffisamment grandes pour être facilement manipulables et accessibles. Et il est surtout construit comme un tank : lesté d’un 24-70 mm G Master, un Alpha A7 ne semble pas pouvoir encaisser la moindre chute sérieuse. Le GH5 offre un toucher rassurant et des certifications de résistances (froid, poussière, humidité) qui promettent sa survie face aux agressions du terrain. Des contraintes qu’il encaissera d’autant mieux que ses optiques – petit capteur oblige – sont moins lourdes.

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Le GH5 est aussi plus lourd qu’un A7x, mais dès que l’on ajoute l’optique, la balance est en faveur du GH5 tant les optiques sont légères. Et quand on parle de balance, c’est autant en termes de poids que d’équilibre, bien meilleur avec le GH5 (les A7x sont parfois trop légers pour les plus gros zooms).

Panasonic a réussi à se départir de cette absurde course à la miniaturisation, une miniaturisation qui n’a pas lieu d’être sur tous les segments – surtout sur un appareil pro –  et qui ne doit jamais nuire à l’ergonomie.

Equipement haut de gamme

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La seconde moitié de l’année 2016 a marqué le tournant « pro » des hybrides avec une qualité d’équipement en forte hausse dans le haut de gamme et 2017 voit la tendance s’accentuer. Tout comme les Fujifilm X-T2, Olympus OM-D E-M1 Mark II et autre Sony Alpha A9, le Panasonic GH5 profite de composants et d’équipement dignes d’appareils professionnels. Il reçoit ainsi le premier double emplacement pour carte mémoire de l’histoire des boîtiers Panasonic. Et le meilleur double slot puisque le GH5 est le seul boîtier à profiter de deux emplacements UHS-II qui prennent en charge les cartes mémoire à haute vitesse (Fujifilm, Sony et Olympus se contentent d’un seul emplacement en UHS-II, le second étant un UHS-1).

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A cela s’ajoute un viseur électronique magnifique de 3,68 Mpix (seul le Leica SL fait mieux) et un écran LCD tactile du même acabit puisqu’il affiche 1,62 Mpix. Avec son positionnement très vidéo, il reçoit une prise HDMI plein format qui évitera aux opérateurs de jouer avec les adaptateurs et, cerise sur le gâteau, il est livré avec un outil passe câble que l’on peut visser sur le côté de l’appareil.

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La connectique audio professionnelle n’a pas été oubliée mais en lieu et place du très encombrant grip vidéo du GH4, le GH5 profite d’un nouvel accessoire optionnel qui se branche sur la griffe flash – plus petit, plus léger et moins cher (399 €).

Ergonomie pro

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La course aux performances a tendance à éclipser, surtout dans nos notations, l’impact de l’ergonomie. Or, avec des performances techniques (AF, ISO, définition) désormais de bon niveau chez tous les constructeurs, l’ergonomie est désormais un axe de différenciation important pour les marques. Et le GH5 a fait l’objet d’un soin extrême de la part les équipes de développement. En tant qu’appareil à la fois photo et vidéographique, le nouvel hybride haut de gamme de Panasonic imposait un cahier des charges ergonomique complexe.

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Et le résultat est impressionnant : ajout d’un joystick bien placé, roue codeuse plus large et robuste, étalement de grosses commandes lisibles sur le dessus de l’appareil, repositionnement de commandes intelligentes, prises adaptées (HDMI classique) et moderne (USB-C), etc. le GH5 est du point de vue du testeur un quasi sans fautes. Seuls les goûts et les habitudes, fortes chez les utilisateurs habitués d’une marque, trouveront à y redire. Mais d’un point de vue neutre, le contrat est pleinement rempli, ce d’autant plus qu’en tant que « machine à image », le GH5 apporte le sentiment de robustesse qui manque à nombre de ses concurrents. C’est peut-être uniquement une question de ressenti, mais la photo et la vidéo sont des disciplines pour lesquelles le « feeling » peut avoir un sacré impact.

Petit capteur : faire d’une faiblesse une force

Le capteur Micro 4/3 est logiquement inférieur au capteur plein format en ce qui concerne les détails des images lorsqu’elles sont observées à 100%, autant en termes de montée en sensibilités (ISO) qu’en termes de finesse de la zone de netteté (bokeh). Heureusement, cette petite taille lui confère de nombreux atouts: rapidité d’autofocus, cadence en rafale, précision et rapidité de l’AF en vidéo, encombrement des optiques, netteté des images (paysages, street-photographie, etc.).

Outre le fait que le GH5 a largement atteint le seuil de qualité d’image suffisante et que de nombreuses optiques f/1.2 sont désormais disponibles dans la monture Micro 4/3 – de quoi palier un peu la profondeur de champ un peu plus large – ce format permet à Panasonic de proposer un boîtier à tout faire qui pèse à peine un kilogramme avec son optique Leica 12-60 (lire plus loin) quand le moindre reflex plein format équipé d’un 24-70 mm f/2.8 pèse presque le double. L’usage est ainsi du côté du GH5, suffisamment gros pour être résistant et tenu en main, suffisamment léger avec ses optiques pour être transporté partout de manière confortable.

Finalement, ce qui compte, c’est la manière dont un constructeur maîtrise ses composants. Et Panasonic commence à sérieusement gérer le Micro 4/3 en photo comme en vidéo, LE domaine dans lequel ce GH est le plus attendu.

Vidéo : la leçon du maître

Parler et tester la vidéo de cet appareil mériterait un test (plutôt un livre) tant les fonctionnalités – et les performances – du GH5 sont hors normes. Pour le public enthousiaste, shooter des séquences vidéo avec cette machine de guerre se résume ainsi : waouh ! Les options sont légions, les fonctionnalités (zébras, v-log, HDMI non compressé, etc.) itou, et tout de la prise en main en passant par la qualité de l’électronique est au service du cadreur. Mais surtout, les images enregistrées sur la carte mémoire sont superbes, tout simplement.

Et pour cause : le GH5 propose des débits de trame allant jusqu’à 200 mbit en interne. Et quand on parle de 200 mbit, c’est en attendant une mise à jour prévue pour l’été 2017 qui permettra de profiter de l’arrivée des cartes mémoire SD V30 ultra rapides pour shooter des séquences 4K en interne à 400 Mbit/s avec un encodage 4:2:2 et toutes les images encodées (on parle du mode « All-I »). Oui, vous avez bien lu : lors de la prochaine mise à jour de firmware qui aura lieu dans le courant de l’été 2017, le GH5 permettra d’enregistrer un signal dont la qualité s’approche de celle d’une caméra de cinéma directement dans l’appareil sans passer par un enregistreur HDMI externe. Du jamais vu.

En attendant ces mises à jour qui le rendront intouchable, le GH5 est déjà le champion vidéo du segment hybrides/reflex. Son seul concurrent crédible étant Sony, dont les Alpha 7 sont certes très performants (grands capteurs, sensibilités des A7S, etc.) mais dont les fonctions sont en retrait par rapport à celles du GH5 (pas de 4:2:2 sur la carte mémoire, débits inférieurs, etc.).

Dans la vie de tous les jours, ses arguments phare sont la vidéo 4K à 60 images par seconde (en 4:2:0 à 150 mbit/sur la carte mémoire et en 4:2:2 10 bits via un enregistreur externe branché en HDMI), des modes 4K dédiés aux optiques anamorphiques, une foule de modes Full HD dont un mode à 180 i/s. Et cerise sur le gâteau, plus aucune limite d’enregistrement. En Europe en effet, tout appareil qui enregistre de la vidéo pendant plus de 29 minutes et 59 secondes est considéré comme un caméscope et voit son prix alourdi d’une taxe de 10% – voilà pourquoi les téléphones et autres appareils photo sont tous artificiellement bridés à 29 min 59s. Le GH5 est à notre connaissance le seul appareil photo à encaisser la taxe et permet donc une durée d’enregistrement illimitée… tant que la carte mémoire et la(les) batterie(s) suit(vent).

Vous êtes impressionnés ? La vérité est que nous n’avons que survolé les fonctionnalités vidéo de ce GH5 ! La réalité de l’attrait que représente cet hybride s’apprécie sur le terrain : le GH5 est presque partout en rupture de stock tant il a rapidement réussi à séduire. Il faut dire qu’il s’envisage d’autant plus comme une vraie caméra qu’il reçoit la très attendue stabilisation du capteur, une fonctionnalité qui fait vraiment la différence.

Stabilisation impeccable

Au lancement de ses hybrides en 2008, Panasonic privilégiait la stabilisation des optiques. Mais la marque d’Osaka a commencé à intégrer la stabilisation mécanique du capteur dès 2013 dans le Lumix GX7, suivi ensuite par les GX8, GX80 et G80 (à date). Le GH5 profite de la dernière version de cette stabilisation mécanique, une stabilisation qui a le bon goût de se coupler à celles des optiques compatibles pour proposer une double stabilisation opérationnelle aussi bien en photo qu’en vidéo. Panasonic parle d’un gain de 5 vitesses et c’est effectivement ce que l’on semble atteindre.

Comparé au GH4, le GH5 est ainsi bien plus à l’aise quand on cadre à bout de bras, du pain béni pour les reporters et autres amateurs de « caméra au poing », les mouvements parasites les plus gênants étant très bien contenus en grand angle. Et avec les performances des modules de stabilisation logicielle, les mouvements de type dolly sont accessibles à n’importe quel caméraman maîtrisant bien sa gestuelle.

Dans les pas d’Olympus et de Sony, Panasonic dispose enfin de la stabilisation mécanique sur un boîtier majeur pour la vidéo. Par rapport à Olympus, Panasonic apporte son savoir-faire vidéo (encodage, fonctionnalités, etc.) qui le place largement au-dessus. Par rapport à Sony, son égal en vidéo, la compacité et la légèreté du format Micro 4/3 rend le kit bien plus maniable qu’un A7x équipé d’un (très lourd) 24-70 mm f/2.8.

Un rendu photo enfin au niveau !

Les GH ont toujours étés loués pour leurs compétences vidéo. Le paradoxe c’est que cette réputation a un peu nui à leur image photographique, les GH étant tellement connotés « vidéo » qu’ils sont passés totalement sous le radar des photographes. Une situation que la petitesse du capteur et ses difficultés passées à gérer les hautes ISO n’a pas amélioré. De plus, le rendu colorimétrique Jpeg des Panasonic a toujours été un cran en-dessous de la compétition… jusqu’à aujourd’hui. Conscient de leurs faiblesses, les ingénieurs de Panasonic continuent de travailler au rendu des couleurs et le GH5 récolte les fruits de ce travail : les verts sont plus chaleureux, moins cliniques, les tons mieux préservés en basses lumières, le rendu par défaut a bien plus de punch.

Superbement servi par le Panasonic Leica 12-60 mm (lire plus loin), le GH5 délivre des clichés détaillés aux couleurs agréables et aux arrière-plans marqués et doux – le bokeh. Oui un capteur plein format comme celui de l’A7R Mark II délivre des images encore plus détaillées et amplifie encore plus l’intensité du bokeh, mais pour le commun des mortels et les photojournalistes le GH5 couvre l’essentiel des besoins.

Ces redoutables performances en photo comme vidéo couplées à un boîtier à l’ergonomie résolument pro nous ont fait immédiatement pensé à un boîtier dont il nous semble évident que le GH5 est l’héritier : le 5D Mark II.

Le vrai héritier du Canon EOS 5D Mark II

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Le EOS 5D Mark II, reflex plein format de Canon lancé en 2009 a surpris l’industrie en offrant, en plus d’une excellente partition photo, un mode vidéo jusque-là inédit dans le monde de la photo. Son grand capteur couplé aux bonnes optiques de Canon a permis à nombre d’indépendants – vidéastes, journalistes, etc. – de réaliser des clips au look « pro » à moindre coût. Le 5D Mark II fut (est toujours !) aussi bien apprécié des photojournalistes que de l’industrie du cinéma et marqua donc une première dans la fusion photo/vidéo.

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Si de nombreux appareils ont été lancés depuis, il nous semble qu’aucun autre boîtier n’a, depuis, repris le flambeau du boîtier « bon partout ». Les reflex ont perdu le leadership vidéo au profit des hybrides mais peu d’hybrides ont une ergonomie et un « blindage » capable de répondre aux besoins de la photo de terrain comme le GH5 – il y a bien les X-T2, OM-D E-M1 Mark II, mais ils sont moins bons en vidéo. Quant aux Sony A7 de la génération Mark II, s’ils sont excellents en photo et vidéo, leur ergonomie, leurs résistances sont moindres…

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Par rapport à son aïeul l’EOS 5D Mark II, le GH5 offre une ergonomie proche (en plus compact), une prestation photo équivalente – ce qui est remarquable puisque le capteur est x4 plus petit – et une énorme avancée en vidéo. Les autres améliorations notables sont la rafale, la qualité et rapidité de l’AF, la qualité et performance de la stabilisation, la connectivité, le tout pour un poids et encombrement plus limités. Les petits bénéfices de la modernité !

AF DFD : rapide et précis

Panasonic est le seul constructeur à ne pas miser sur un autofocus hybride (phase + contraste) mais uniquement sur un AF à détection de contraste par le biais de sa technologie DFD. Indépendamment des considérations techniques qui animent les débats d’experts, le résultat sur le terrain est sans appel : Panasonic s’en sort très bien sans la détection de phase. Le GH5 est en effet l’un des appareils les plus agressifs et surtout l’un des plus précis que nous ayons testé. Dans les basses lumières il se paye même le luxe d’être plus performant que les OM-D E-M1 Mark II et X-T2.

La rafale en RAW de l’OM-D E-M1 Mark II est largement supérieure – 18 i/s en AF continu et 60 i/s sur 2 secondes en AF simple – mais la plupart des photographes se satisferont sans nul doute de 9 i/s en AF continu du GH5. D’autant plus que pour certains usages, les 30 images par seconde du mode Photo 6K (qui passe à 60 i/s en 4K !) seront à même de capturer l’instant décisif en Jpeg.

Il faut ajouter à cela que certaines rumeurs font état d’une mise à jour future qui viendrait améliorer les performances du boîtier dans le domaine de la rafale en RAW.

L’autre 12-60 mm…

En 2016, Panasonic a lancé deux optiques 12-60 mm. La première est la 12-60 f/3.5-5.6 Vario Asph Power OIS que l’on retrouve sur l’excellent Lumix G80, une optique qui s’est d’emblée posée comme la meilleure optique « kit » des hybrides grand public. Le second modèle est la Panasonic Leica 12-60mm F/2.8-4.0 DG Vario Asph Power OIS. Disponible à 999 € nue, elle est d’une autre dimension que la précédente : plus lumineuse, elle profite de lentilles plus grandes et de meilleure qualité, d’une construction bien supérieure et d’une électronique adaptée.

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Notez tout de même que ce 12-60 mm f/2.8-4 est en fait un f/2.8-3.5-4. Pourquoi avoir ajouté un 3.5 ? Tout simplement parce que la valeur f/2.8 n’est disponible qu’à 12 mm, dès que l’on commence à zoomer on arrive directement à 3.5, une valeur qui se réduit à f/4 en fin de parcours. Rien de grave, mais il vaut mieux le savoir.

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Par rapport aux zooms 24-70 mm f/2.8 constant, la perte de luminosité est compensée par sa portée étendue (120 mm au lieu de 70 mm) mais surtout par son poids plume : seulement 320 g ! A focale équivalente, le zoom Nikon 24-120 MM F/4 AF-S VR G ED est moins lumineux en grand angle et pèse presque 400 g de plus (710 g). On peut répéter à l’envi les atouts du plein format, mais le poids sur la balance est clairement à l’avantage du Micro 4/3 !

12-60 mm, le bon compromis

A.B. / 01net.com

Si le 12-35 mm (équivalent 24-70 mm) est plus petit et léger que le Leica 12-60 mm f/2.8-4, ce dernier zoom est bien plus adapté au GH5 et son double rôle photo/vidéo. Le gain de grandissement est non négligeable et la stabilisation de dernière génération facilite encore plus le travail de l’appareil notamment en vidéo.

Outre son look, très sobre et “pro” (oui, ça compte), le 12-60/Leica est très bien construit et réussit le tour de force de paraître solide tout en étant léger.

Concernant les qualités optiques, elles sont au rendez-vous avec un très bon niveau de piqué, des distorsions et un vignetage quasi absents et peu d’aberrations chromatiques à déplorer – un défaut qui se corrige de tout façon très bien de manière logicielle.

Autonomie de reflex  

Supérieurs dans un nombre croissant de domaines (AF, vidéo, stabilisation, rafale, etc.), les hybrides traînent toujours certains handicaps par rapport aux reflex. Des handicaps que les constructeurs d’hybrides s’appliquent à dépasser l’un après l’autre. Outre ses qualité techniques (vidéo, AF, stabilisation, etc.) et sa robustesse qui en font la référence actuelle des hybrides, le GH5 apporte avec lui une première dans le monde des hybrides : des autonomies records. Reprenant la gestion d’énergie de son petit frère et prédécesseur le Lumix G80, le GH5 profite d’un mode d’économie d’énergie qui éteint rapidement le viseur et l’écran pour le plonger dans une veille dont il sort instantanément. Le bénéfice de ce mode est une amélioration de l’autonomie en photo ahurissante : on passe de 460 à plus de 1.000 images par charge de la batterie ! Largement de quoi subvenir aux besoins courants.

En vidéo Panasonic semble avoir trouvé sa martingale : suivant le protocole du site imaging-ressources.com, nous avons lancé l’enregistrement d’un film 4K UHD en 30p avec un codage 10bit. Le GH5 a tenu pas moins de deux heures, un record absolu qui a de quoi faire saliver les utilisateurs d’Alpha A7 de Sony ! Dans un usage sur le terrain – sujets qui bougent, marche/arrêt, visualisation des séquences – la batterie doit tenir aux alentours de 80-90 minutes de vidéo 4K. Qui dit mieux ?

La légitimité, seul adversaire de Panasonic

Le principal souci de Panasonic pour séduire est son manque de notoriété photographique. La marque est d’ailleurs complètement sous le radar de nombre de photographes, notamment les pros. Si Sony s’est rapidement fait un nom c’est notamment grâce, outre ses excellents capteurs plein format, à son aura incomparable dans le multimédia. Canon et Nikon restent les références du segment photo, Olympus et Fujifilm profitent de leur longue histoire, de même que Pentax. Face à ces entreprises parfois installées depuis près d’un siècle, Panasonic et sa jeune marque Lumix – 16 ans à peine – peine à être identifiée comme marque photo « de référence » et ce, en dépit de son poids dans l’industrie de la vidéo broadcast et cinéma.

Panasonic n’a pour l’heure réussi à toucher que deux audiences : le très grand public d’un côté et les boîtes de production vidéo avec ses GH de l’autre. Bien décidée à rester dans bataille de la photo, la marque devrait enclencher le turbo côté marketing et elle travaille sur son image via des ambassadeurs, workshops et autres. Une démarche un peu à l’opposé de ce conglomérat d’Osaka qui est l’incarnation parfaite de la « boîte d’ingénieurs ».

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