Passer au contenu

Test : Panasonic Lumix FZ82, un bridge qui voit loin et large

Le zoom x60 et le très grand angle sont certes des atouts pour ce bridge d’entrée de gamme, mais les contraintes de prix nuisent à son équipement et donc à la qualité des images.

L'avis de 01net.com

Panasonic Lumix FZ82

Les plus

  • + Zoom x60
  • + Grand-angle 20 mm
  • + Vidéo 4K
  • + Viseur électronique

Les moins

  • - Piqué en bout de zoom
  • - Performances basses lumières

Note de la rédaction

Note publiée le 08/09/2017

Voir le verdict

Fiche technique

Panasonic Lumix FZ82

Définition du capteur 18 Mpx
Zoom optique 60 x
Ecran (diagonale) 7.6 cm
Voir la fiche complète

La catégorie bridge est la spécialité de Panasonic, aussi bien dans le domaine des modèles à grand capteur 1 pouce avec les FZ1000 et FZ2000, que dans celui des capteurs traditionnels, où les FZ200 et FZ300 dominent sans partage. Moins cher, le FZ82 se pose en référence de la puissance de zoom chez la marque d’Osaka avec un zoom x60 et un grand angle qui commence à 20 mm. Une belle promesse, mais…

La puissance ne fait pas tout (loin de là)

Commençons par répondre à un questionnement légitime qui pourrait animer n’importe quel néophyte en quête de renseignements sur les bridges à moins de 500 euros. Comment un appareil qui ne zoome que x24 comme le FZ300 peut-il être plus cher que ce FZ82 (x60) qui profite, de plus, d’un grand angle plus large ?

C’est tout simplement parce qu’en photo, comme dans bien des domaines (le son avec les watts, etc.), la valeur d’un seul indicateur ne présume en rien de la qualité du produit. Oui, le FZ82 zoome beaucoup plus que le FZ300 mais le fait qu’il soit moins cher doit vous mettre la puce à l’oreille.

Primo, l’optique du FZ82, qui doit faire le grand écart entre 20 et 1200 mm doit faire bien plus de compromis que celle du FZ300. Ensuite, la luminosité du FZ82 n’est pas constante : elle va de bonne en grand angle (f/2.8) pour vite passer à médiocre en zoomant (f/5.9). Finalement, la qualité optique est sans commune mesure : les lentilles de l’objectif du FZ300, un 24-720 mm, sont n’un niveau bien supérieur. Tout cela pour dire qu’on s’attendait à des performances bien plus limitées que celles du FZ300, un sentiment qui s’est avéré juste.

De très large à très loin

La grande plage optique (20 à 1200 mm) est l’argument phare de ce FZ82. Qui est d’autant plus attrayant que la valeur en grand angle équivalente à un 20 mm au lieu d’un classique 25 mm permet d’amplifier l’effet d’espace, d’immensité. L’optique est loin d’être parfaite en grand angle, avec des faiblesses sur les bords de l’image, notamment lorsque l’on examine les clichés à la loupe, mais dans l’ensemble le résultat est très satisfaisant pour de petits tirages.

Le zoom x60 de l’autre côté du spectre est moins convaincant : les clichés sont trop souvent flous et manquent cruellement de finesse. Outre la qualité des lentilles, forcément soumises à de fortes contraintes de coût, l’objectif du FZ82 doit faire face une très sévère diffraction, très visible en bout de zoom. Selon nous, la valeur de 700 mm (en équivalent 24×36) est la limite de qualité optimale. Vous comprenez pourquoi nous soutenons que les 720 mm (à f/2.8) du FZ300 sont suffisants face aux 1200 mm du FZ82 ?

Trop de pixels

Avec une optique soumise à tant de contraintes, nous sommes un peu surpris que Panasonic ait opté pour un capteur de 18 Mpix quand son FZ300, équipé d’une optique largement meilleure, se borne à 12 Mpix pour maintenir un bon niveau de qualité. Ce surplus de pixels, doublé de la faible luminosité de l’optique, expliquent le manque de punch et le caractère un peu brouillon d’une majorité d’images quand on commence à zoomer un peu. Les capteurs 18 Mpix médiocres sont sans doute moins chers que les bons capteurs 12 Mpix, mais on aurait apprécié que Panasonic fasse un autre choix, quitte à facturer 10 euros plus cher…

En grand angle et avec beaucoup de lumière on arrive quand même à obtenir des clichés de qualité, ce qui est logique compte tenu du savoir-faire de Panasonic. Mais cela fait beaucoup de contraintes à respecter pour être vraiment satisfait de la prestation.            

Bonne expérience de shoot

Si la qualité d’image n’est pas stellaire, l’expérience de shoot est très bonne : il n’y a pas de décalage entre l’image que l’on cadre et ce que l’on shoote comme sur certains bridges d’entrée de gamme de la concurrence. La raison est que la maîtrise de Panasonic de son électronique et notamment de l’autofocus est excellente. Heureusement parce qu’il lui faut presque 3 secondes pour sortir de sa torpeur quand on l’allume !

Cette réactivité alliée au petit viseur électronique qui s’avère très correct font du FZ82 un appareil agréable à utiliser, ce d’autant plus qu’il n’est pas trop lourd et que son zoom répond vite présent. Si l’absence de molette en façade sous l’index droit n’est pas très grave compte tenu du public visé, nous déplorons plus celle de l’écran orientable bien pratique pour les cadrages au ras du sol.

RAW, 4K et connectivité sans fil

Conformément à son investissement massif dans les technologies vidéo, Panasonic a doté ce bridge d’entrée de gamme de la vidéo 4K, avec un encodage de bonne qualité – tant qu’on ne zoome pas trop et qu’il y a suffisamment de lumière. La limite d’enregistrement de 15 minutes ne devrait pas handicaper les utilisateurs, d’autant que cette limite passe à 30 minutes en Full HD (pour des raisons légales : au-delà de cette valeur, une taxe d’enregistrement vidéo s’applique à tous les appareils). Le Wifi et le pilotage à distance sont eux aussi de la partie, mais il est assez probable que ce soit plus pour remplir la fiche technique que pour répondre aux vrais besoins d’utilisateurs occasionnels.

Côté amélioration de l’image, le format RAW est de la partie. Un format de fichier intéressant… à partir d’un certain niveau de qualité du composant et d’un certain niveau de taille. Trop petit, le capteur du FZ82 ne produit pas des fichiers RAW très intéressants – le niveau de détails récupéré ne justifie pas son usage hors situation exceptionnelle, comme des scènes avec des lumières difficiles où l’on peut récupérer un tout petit peu de matière dans les nuages. En clair : dans 99,99% des cas, le moteur de traitement Jpeg interne du FZ82 fera un bien meilleur travail que vous avec votre logiciel de traitement RAW.

Un choix par défaut

Entre ce FZ82 à 349 euros et le FZ300 à 489 euros, il y a 140 euros de différence. Une somme importante pour certains budgets, nous en sommes conscients. Mais au regard des performances générales du FZ300, nous ne pouvons que vous encourager à économiser ladite somme et à passer à la vitesse supérieure. Car à moins d’avoir réellement besoin d’un 20 mm – besoin qui se conçoit tout à fait – le FZ300 est tellement supérieur à son petit frère que c’en est presque indécent : meilleure qualité d’image, meilleur optique (plus lumineuse, plus piquée), meilleur viseur, écran orientable et tactile, conception tropicalisée, rafale 4K, etc.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.