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Test Olympus Pen E-P3 : la rapidité du reflex au format compact

L’autofocus de cet hybride est réellement aussi rapide que celui des reflex. Et la qualité photo est au rendez-vous.

L'avis de 01net.com

Olympus Pen E-P3

Les plus

  • + Autofocus équivalent à celui des reflex
  • + 12 Mpix suffisants
  • + Enfin de la Full HD !
  • + Flash enfin intégré
  • + Aspect robuste
  • + Optique de base améliorée

Les moins

  • - Prix élevé pour un compact à optiques interchangeables

Qualité photo

3.5 / 5

Qualité vidéo

2.5 / 5

Réactivité

3.5 / 5

Ergonomie et finition

4 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Autres critères et mesures

3.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 04/07/2011

Voir le verdict

Fiche technique

Olympus Pen E-P3

Monture (baïonnette) Micro 4/3
Format de capteur 4/3
Définition du capteur 12.3 Mpx
Type de capteur Live MOS
Sensibilité ISO min 100
Voir la fiche complète

Olympus Pen E-P3 : la promesse

Présenté à quelque dizaines de journalistes européens à Vienne, le Pen E-P3 est le premier des trois compacts à optiques interchangeables annoncé par Olympus comme disponible courant juillet. Invités à cette prise en main, nous vous livrons ici nos premières impressions sur cette pré-version.

Olympus Pen E-P3 : la réalité

Il suffit de regarder les photos pour s’en convaincre : le Pen E-P3 est, d’un point de vue esthétique dans la pure lignée de ses prédécesseurs. Olympus avait marqué des points avec son design rétro et tient, fort justement, à s’asseoir sur cette légitimité historique (le premier Pen est sorti en 1959 – lien en anglais). Le grip évolue un peu, en devenant optionnel et amovible (deux modèles seront disponibles), l’iconographie et le placement des boutons bougent un peu, mais dans l’ensemble la prise en main est similaire.

Enfin le flash

Si la cible imaginée pour un compact/reflex expert tendrait à ne pas utiliser le flash pour privilégier la photo floue « artistique », dans les faits on apprécie parfois d’avoir un petit coup de lumière dans les conditions difficiles. Tout comme le Pen E-PL1 (lui même inspiré du Panasonic GF1), le flash est placé sur le dessus gauche de l’appareil et se déploie d’une seule pression. Peu puissant, il dépanne cependant. Les plus exigeants pourront se rabattre sur des modèles externes.

Autofocus : l’effet wow

Pour qui connaît le temps de latence des premiers compacts à optiques interchangeables, le Pen E-P3 fait un sacré effet. Pour faire simple, en plein jour, la différence avec un reflex est nulle. On vise, on appuie, c’est dans la boîte. Le temps de « pompage » de l’optique, c’est-à-dire le moment où l’appareil fait jouer la mise au point pour chercher l’image où le contraste est le plus important (méthode pour faire la netteté dans la détection de contraste) est quasi nul. Du coup la photo de rue, rendue hasardeuse par les temps de mise au point à rallonge, redevient possible, voire même très confortable. Avec ses nouvelles optiques et son nouveau système de mise au point, Olympus peut s’enorgueillir d’avoir effectué une réelle avancée dans ce domaine. Chapeau bas.

Déclenchement instantané : le bouton ou l’écran

Enrichi en pixels (610 000 contre 460 000 pour le Pen E-PL2 et 230 000 pour le Pen E-PL1), l’écran OLED de ce Pen E-PL3 est plutôt bon et se pilote même en plein jour, la grâce en soit rendue au revêtement antireflet, relativement performant. L’autre corde à son arc est son côté tactile qui dispose de trois modes : inactif, mise au point seulement et mise au point plus déclenchement. Ici encore, la vitesse de l’autofocus est diabolique et fait vraiment plaisir à voir.

Qualité d’image au niveau

S’il peut monter dans les hautes sensibilités jusqu’à 12 800 ISO, nous ne l’avons poussé que jusqu’à 1 600 ISO. Notre verdict est donc temporaire mais la gestion du bruit à ce niveau est bonne : le capteur 12 Mpix conçu par Olympus et construit par Panasonic offre de très bons résultats en Jpeg, avec un lissage notable à 100 %, mais bien géré et qui ne dégrade pas trop la perception de l’image. Les couleurs sont belles en plein jour et la balance des blancs correctement gérée dans la plupart des situations – on note cependant des teintes très jaunes sous éclairages tungstènes. Le verdict final se fera en regardant les fichiers Raw lesquels ne sont pas encore supportés au 4 juillet 2011, ni par Lightroom 3.4.1 (Windows) ni par Aperture 3.1.2 (Mac OS X).

Menus plus attrayants

Côté logiciel intégré, Olympus a commencé un gros travail de fond en donnant à son interface un petit coup de jeune : plus colorés, plus lisibles, les menus du Pen E-PL3 sont bien plus agréable que ceux des appareils précédents. La partie pour débutants nous semble perfectible avec des dénominations pas encore très claires selon nous, mais la marque nippone va dans le bon sens – et l’appareil testé n’était pas encore en version finale.

Encore du boulot en vidéo

Encodée en AVCHD en résolution Full HD (1 920 x 1 080 points, codec stéréo AC3, vidéo @ 21 Mbits/s), les fichiers vidéo enregistrés en .MTS sont de bonne qualité si l’appareil ne bouge pas. Si le photographe ou les sujets enregistrés sont trop mobiles, on ressent cependant un fort effet de déformation des contours des différents éléments (effet appelé en anglais jelly effect ou rolling shutter), une des faiblesses des appareils vidéo dotés d’un grand capteur. Nous aurions apprécié une correction logicielle de meilleur niveau.

Pas assez pro, pas de viseur, rafale médiocre

Aussi bon soit-il, ce Pen E-P3 n’est pas parfait : la prise en main est très grand public pour un produit à 800 euros, là où les experts et pros sont en droit d’attendre plus de molettes. L’absence de viseur intégré est une petite déception au regard de ce que Fujifilm est capable de faire avec son X100 (mais la focale est fixe). Un viseur, au moins électronique, placé sur le côté gauche de l’appareil aurait achevé de lui rendre le côté télémétrique d’antan. Ensuite la rafale à 2,5 images par seconde est un poil décevante quand on sait qu’un NEX de Sony – comme le tout récent NEX-C3 – oscille entre 5 et à 7 i/s (NEX-5)…

Optique 12 mm : du grand luxe qui se paie

En marge de ce nouveau boîtier nous avons pu tester une nouvelle optique à focale fixe : le très-grand-angle 12 mm F2 équivalent à un 24 mm. L’optique est toute en métal et verre, très bien finie et assez légère. Les images produites sont de très bonne facture et la mise au point est très rapide. Bon point côté ergonomie : une bague permet rapidement de passer de la mise au point automatique à la mise au point manuelle. Une telle qualité se paie : 800 euros le caillou, seuls les plus passionnés oseront investir autant.

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