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Test Olympus M. Zuiko 40-150 mm f/2.8 Pro : un téléobjectif aussi bon que compact !

Aussi performant que bien fini, ce zoom pro plus puissant et plus compact que les 70-200 mm classiques des reflex.

L'avis de 01net.com

Olympus Olympus M. Zuiko Digital ED 40-150 mm f/2.8 PRO

Qualités optiques

4.5 / 5

Luminosité & ouverture

4.5 / 5

Poids & encombrement

3.5 / 5

Equipement

4.5 / 5

Appréciation générale

5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 26/01/2015

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Fiche technique

Olympus Olympus M. Zuiko Digital ED 40-150 mm f/2.8 PRO

Monture (baïonnette) Micro 4/3
Type d'optique Téléobjectif
Type de focale Zoom
Format Standard
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Olympus Olympus M. Zuiko Digital ED 40-150 mm f/2.8 PRO : la promesse

Le premier zoom téléobjectif professionnel de l’âge « hybride » d’Olympus aura mis du temps à arriver. Après la débâcle dans le monde des reflex et l’abandon de ce segment, la marque tokyoïte a en effet dû reconstruire entièrement une gamme d’optiques. Les précédentes, quoi que louées dans l’industrie pour leurs qualités optiques, étaient adaptées au format 4/3 et non micro 4/3. Mais si Olympus a pris son temps pour développer une telle optique, c’est qu’il lui fallait un boîtier de niveau professionnel, niveau qu’Olympus n’a pu atteindre qu’à partir de l’OM-D E-M1, lancé fin 2013. Innovant sur bien des points et unique de par sa focale couverte, le 40-150 mm était déjà alléchant sur le papier. Et le test terrain ne nous a pas déçus !

Olympus Olympus M. Zuiko Digital ED 40-150 mm f/2.8 PRO : la réalité

Equivalent à un 80-300 mm f/2.8, le 40‑150 mm f/2.8 PRO est une optique unique en son genre puisqu’elle offre un beau supplément de zoom. En effet, ses concurrents directs sont les 70-200 mm ou équivalents. Un tout petit peu plus resserré en grand angle (80 mm au lieu de 70 mm), le 40-150 pousse en bout de course à 300 mm au lieu de 200 mm : une sacrée rallonge ! Et ce d’autant plus que sa conception est à longueur constante, c’est-à-dire qu’il ne se déploie pas en zoomant, les lentilles bougent à l’intérieur du fût sans que la lentille frontale n’avance. Du coup, avec ses différents joints d’étanchéité cette optique est certifiée anti-intempéries, une qualification obligatoire pour les optiques pros.

Conception haut de gamme

La construction de ce 40-150 mm est exemplaire : résistante à la pluie, aux poussières et au froid, sa conception tout métal est un gage de solidité. Olympus n’as pas non plus négligé l’ergonomie, et le 40-150 dispose de deux atouts de poids. Un « clutch » de débrayage de mise au point manuelle/automatique. Un « clutch » est une bague de mise au point qui se pousse vers l’avant ou vers l’arrière. Vers l’avant, le « clutch » est replié et la mise au point automatique, poussé vers l’arrière ce mécanisme fait basculer l’optique en mode mise au point manuelle.

Spécialité d’Olympus, ce système est bien plus pratique et rapide que les petits leviers généralement placés sur le côté des zooms classiques, difficiles à atteindre rapidement dans le noir ou dans la précipitation.

L’autre atout mécanique de ce 40-150 mm est son pare-soleil rétractable. Chez la concurrence, un pare-soleil de 70-200 mm se met à l’envers quand l’optique est rangée, et il faut le dévisser puis le retourner avant de le revisser dans le bon sens afin d’utiliser pleinement l’optique. Le pare-soleil de ce 40-150 mm dispose d’un mécanisme de déploiement qui permet de le déplier/replier en un tournemain. Tout simple, mais encore fallait-il y penser !

Qualité optique

Distorsions visibles ? Non. Piqué de l’image ? Excellent dès la pleine ouverture. Vignetage à f/2.8 ? Très limité et absent dès f/4. Aberrations chromatiques ? Aucune. Rapidité d’autofocus ? Excellente avec l’OM-D E-M1 ou le Pen E-P5 (l’optique a été testée avec les deux appareils). Vous l’aurez compris, Olympus a soigné sa copie pour ce zoom – à 1499 euros, encore heureux.
Analysées à 100% les images sont très riches en détails et très homogènes, la petite taille du capteur Micro 4/3 étant un atout pour Olympus dans ce domaine – moins de risque de dispersion périphérique des rayons lumineux. Le niveau de piqué est excellent de même que le rendu des couleurs. Le puissant téléobjectif (300 mm tout de même !) permet à ce 40-150 mm de faire une bonne optique à portrait.

Stabilisation du capteur nécessaire pour les boîtiers Panasonic

Trois acteurs produisent des appareils photo grand public dont la baïonnette est au format micro 4/3 : Olympus, Panasonic et, depuis peu et dans de modestes proportions, le « nouveau » Kodak (lire notre test du S1, leur premier hybride). Les deux « gros » que sont Olympus et Panasonic ont initialement choisi deux chemins différents dans la technologie de stabilisation : Olympus stabilise le capteur, Panasonic l’optique. Le mot « initialement » dans la phrase précédente n’était pas anodin puisque Panasonic a commencé à changer de cap, dans le haut de gamme tout du moins. Pas d’hésitation si vous êtes un utilisateur d’Olympus, mais attention au boîtier que vous possédez si vous êtes équipé en Panasonic, la stabilisation des longues focales étant une nécessité.

Macro d’appoint, beau bokeh

Le 40-150 mm n’est pas une optique macro, mais sa mise au point minimale de 50 cm (contre 1 m à 1,5 m pour les concurrents !) et ce, quelle que soit la focale en fait une bonne optique de dépannage pour des gros plans. Avec un rapport de grossissement max de x 0,42 (en éq. 24×36), ce 40-150 mm ravira donc les photographes notamment de mariage, qui se traînent souvent une optique macro pour les 3 photos de gros plan des bagues et des fleurs. Quant aux fans de petites bestioles – insectes et autres – la longue focale couplée à la mise au point rapprochée est une aubaine.

Quant au bokeh c’est-à-dire le flou d’arrière-plan, il profite d’un diaphragme à 9 lamelles aux transitions douces, appréciable pour les portraits notamment. En cela, le 40-150 mm est supérieur au 35-100 mm de Panasonic, doté d’un diaphragme à 7 lamelles, aux transitions plus tranchées.

Face au Panasonic 35-100 mm

Sorti bien avant le 40-150 mm, le zoom téléobjectif pro de Panasonic est loin d’être inintéressant. Pour les utilisateurs de Panasonic, il offre déjà l’avantage d’être stabilisé, ce qui est pratique pour les anciens boîtiers dépourvus de stabilisation du capteur. Certes moins puissant en termes de puissance de zoom (c’est un 70-200 mm), il est cependant bien plus compact et léger : avec seulement 360 g dans la balance, il est deux fois moins lourd que le modèle d’Olympus ! Autre avantage, il est 30 % moins cher. Ses performances optiques sont cependant un peu en deçà du 40-150, son ergonomie est moins travaillée et sa conception plus datée (pas de clutch, pas de pare-soleil mécanique, dimensions variables, etc.). Mais le 12-35 reste le king de la compacité dans la catégorie des zooms téléobjectifs haut de gamme. Et pour de nombreux photographes, les baroudeurs et les reporters, ça peut faire toute la différence.

Vous pouvez vous faire une idée de la qualité d’image de ce zoom téléobjectif haut de gamme en jetant un coup d’oeil à quelques-unes de nos photos de test sur notre galerie Flickr.

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