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Test : Oakley AirWave 1.5, faut-il mettre 650 € dans un masque de ski 2.0 ?

L’AirWave 1.5 est un masque de ski intégrant du Bluetooth, du Wi-Fi, un écran et un système GPS. L’objectif ? Enregistrer vos performances sur la poudreuse. Une très bonne idée, mais la conception ne suit pas.

L'avis de 01net.com

Oakley AirWave 1.5

Appréciation générale

2 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 08/04/2015

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Fiche technique

Oakley AirWave 1.5

Type d'accessoire Masque
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Oakley AirWave 1.5 : la promesse

La saison de ski se termine, l’occasion pour nous de faire le bilan sur le célèbre masque de ski Oakley Airwave 1.5. Et si on dit « célèbre », c’est notamment parce qu’il fait sensation sur les pistes auprès des skieurs technophiles qui le reconnaissent instantanément. Mais la notoriété de la marque et l’engouement que peut susciter un produit aussi novateur n’en font pas un bon produit pour autant. Qu’en est-il une fois lancé sur les pistes ?

Oakley AirWave 1.5 : la réalité

Ce masque Oakley Airwave 1.5 bénéficie d’un très bon niveau de fabrication. Le châssis en plastique (polyuréthane) est de qualité, robuste et plutôt bien pensé. Les aérations sur le dessus et le dessous du masque font parfaitement circuler l’air : on n’est ainsi jamais gêné par des problèmes de buée sur la visière.

La visière (ou la lentille) d’ailleurs, parlons-en. Sa finition iridium, comprenez les reflets jaune, orange et rouge de la visière, donne un sacré look à ce masque sans pour autant nuire au confort visuel. On pourrait penser que le traitement extérieur de la lentille dénature complètement les couleurs et même assombrisse trop le champ de vision, mais il n’en est rien. Un peu à la manière d’une paire de lunettes de soleil, la vue de l’intérieur est légèrement teintée entre le gris et le vert. Une fois le masque sur le nez, on aime aussi le confort apporté par la mousse qui entoure la partie intérieure du masque. Celle-ci sera particulièrement appréciée des skieurs chevronnés qui passeront toutes leurs journées sur les pistes. Mais le soin porté à l’érgonomie du masque s’arrête là… malheureusement.

Le masque de tous les dangers ?

Comme nous le disions plus haut, l’Airwave 1.5 n’est « qu’en partie » bien pensé. S’il est très bien ventilé, ses aérations le rendent aussi très épais : environ 4 cm. Ainsi, si on supporte son poids de 282 grammes, ce gros format s’avère encombrant une fois qu’on doit, en plus, enfiler un bonnet ou une capuche. Par ailleurs, nous avons trouvé qu’il n’était pas assez ouvert sur les côtés, ce qui limite le champ de vision panoramique et oblige à tourner régulièrement la tête pour maîtriser son environnement. À la longue, cela peut se révéler dangereux.

Ce qui est plus dommage encore, c’est que sa principale originalité, à savoir son système d’affichage, est aussi l’une de ses faiblesses. En effet, le minuscule écran (environ 1 cm de côté), intégré en bas à droite, n’est absolument pas adapté aux personnes ayant des problèmes de vue. Nous le déconseillons même aux porteurs de lunettes. Les autres seront gênés par le fait qu’il est complètement fixé sur la structure. Il est impossible, par exemple, de le faire pivoter pour l’orienter ou le décaler de gauche à droite, de manière à ce qu’il soit parfaitement visible en fonction de la morphologie de chacun.

S’il est évident qu’il y a des efforts à faire sur l’ergonomie, on peut aussi remettre en cause l’intérêt de cet écran tant il peut devenir dangereux. Son emplacement et sa mauvaise lisibilité nous obligent à baisser les yeux assez longuement pour lire ce qui y est inscrit. La technique du « coup d’œil rapide » n’est pas vraiment possible et c’est du coup autant de temps durant lequel on détourne son attention de ce qui se passe autour.

Les menus du masque sont assez intuitifs

L’ergonomie trop moyenne de ce petit écran est d’autant plus frustrante que lorsque nous sommes en dehors des pistes et que nous prenons le temps de regarder l’écran sans risque de percuter quelqu’un… et bien les menus sont plutôt agréables. Comme il nous est impossible de prendre des photos de l’écran, voici une succession de captures illustrant l’arborescence des menus.

La réactivité de l’interface est plutôt bonne et la télécommande qu’on installe au poignet répond bien… enfin, répondait bien. En effet, après une semaine de test, celle-ci s’est mise en défaut et n’est plus reconnue par le masque (et cela ne vient pas d’un problème de pile, on y a évidemment pensé). Un problème très pénalisant, puisqu’on ne peut pas utiliser le masque sans la télécommande.

Le AirWave 1.5 exige qu’on presse une touche de la télécommande pour « démarrer ». Rien à faire alors, même l’application smartphone ne permet pas de reprendre le contrôle du masque.

Un masque qui communique avec votre smartphone

L’utilisation des fonctions du masque commence par la création d’un compte sur le service en ligne appelé « Recon Engage ». Une opération simple et rapide. Les éventuelles mises à jour du masque passeront d’ailleurs par la connexion au PC en USB.

Le compte en ligne sert également à l’utilisation de l’application mobile « Recon Engage Mobile ». Classique, celle-ci permet d’accéder aux différentes informations relevées par le masque, telles que sa vitesse ou sa position GPS sur les pistes. Pour les skieurs expérimentés (que nous ne sommes pas), le masque comptabilise les sauts et analyse même le temps passé « dans les airs ». De quoi vous préparer pour les prochains JO d’hiver.

Étant donné que le masque est compatible Bluetooth, Oakley en profite pour ajouter des fonctions de notification de SMS et d’appels lorsque le téléphone est connecté au masque.

Garmin ViRB : une première extension connectée

Pour compléter nos tests, Oakley nous a également fait parvenir une action cam Garmin ViRB Elite ainsi qu’une sangle pectorale.

Pourquoi ce modèle ? Tout simplement parce que les deux marques ont développé une application permettant de piloter la caméra via le masque et sa télécommande. L’association des deux utilise la technologie Wi-Fi, qu’il faut activer sur la ViRB Elite.

 

Nous avons eu l’occasion de tester l’ensemble caméra et masque connecté avant que la télécommande ne tombe en panne : ça marche ! On peut contrôler le cadrage de la ViRB depuis l’écran du masque et déclencher l’enregistrement via sa télécommande. Précisons que l’image de la caméra se coupe à l’écran du masque lorsque l’enregistrement est en cours… histoire d’éviter toute distraction supplémentaire.

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