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Test : Nvidia GeForce GTX 580, la plus puissante des cartes graphiques

La GeForce GTX 580 de Nvidia, une GTX 480 améliorée, n’est pas une carte pour les « petits joueurs ». Le test du 01lab.

L'avis de 01net.com

Nvidia GeForce GTX 580

Les plus

  • + L'architecture Fermi à son plein potentiel
  • + Les problèmes de surchauffe réglés
  • + Moins épaisse, haute et bruyante

Les moins

  • - Le prix élevé
  • - Ne rentre pas dans n'importe quel boîtier
  • - La puissance électrique requise

Performances en 1080p

2.5 / 5

Performances en 1440p

1.5 / 5

Appréciation générale

5 / 5

Performances DX9 et DX10

2 / 5

Performances QHD et 4K

0 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 17/11/2010

Voir le verdict

Fiche technique

Nvidia GeForce GTX 580

Processeur graphique Nvidia GeForce GTX 580
Fréquence processeur 772 Mhz
Type de mémoire GDDR5
Système de refroidissement Actif, HeatPipe, Vapor chamber
Voir la fiche complète

Nvidia GeForce GTX 580 : la promesse

Huit mois après la sortie de la GeForce GTX 480, qui reposait sur l’architecture Nvidia Fermi DirectX 11, le concepteur de GPU lance en grande pompe la GeForce GTX 580. L’objectif est clair : faire oublier les défauts de la précédente et mettre en valeur les qualités d’une architecture DirectX 11 poussée au maximum, car la GTX 580 est un peu plus complexe et boostée que ne l’était la GTX 480. « La solution mono-GPU la plus puissante du monde » tiendra-t-elle ses promesses et saura-t-elle nous émerveiller sans nous en mettre plein les oreilles ?

Nvidia GeForce GTX 580 : la réalité

La GeForce GTX 580 est la carte qu’aurait dû être la GTX 480. Avant la sortie de cette dernière, Nvidia accusait déjà un retard considérable sur son concurrent AMD et avait dû lui répliquer aussi rapidement que possible.
Mais la puce à souffert d’un manque de communication interne, puisque ses concepteurs ont donné naissance à un monstre, tandis que les équipes chargées de la partie refroidissement ont pensé qu’il s’agissait d’un enfant de cœur. Résultat : les performances étaient bien là, mais le bruit aussi, la faute au ventilateur. Sans parler de l’augmentation subite de la facture d’électricité des utilisateurs, car sa consommation n’était pas du tout maîtrisée. Seul point positif, la GTX 480 faisait parfaitement l’affaire comme chauffage d’appoint voire comme barbecue, surtout si vous jouiez à des titres en DirectX 11 sur un écran de 30 pouces.

La GTX 580, une grosse puce

Sans entrer trop avant dans les détails techniques de la carte, il faut tout de même préciser que la puce est baptisée GF110 et qu’il s’agit d’un hybride du GF100 de la GTX 480 et du GF104 de la GTX 460. En clair, cela signifie sur le papier une consommation limitée pour des performances nettement haut de gamme.
En chiffres, la GTX 580, c’est 3 milliards de transistors, 512 processeurs scalaires de traitement de données (contre 480 sur la GTX 480) cadencés à 1 544 MHz, seize PolyMorph Engine (moteurs chargés de la tessellation dans la puce), une fréquence de fonctionnement augmentée à 772 MHz contre 700 auparavant. En revanche, la quantité de mémoire demeure inchangée par rapport à la GTX 480, à 1,5 Go, tout comme le bus mémoire de 384 bits. Considérant ces éléments techniques ainsi que les autres caractéristiques plus techniques de la puce, il y a gros à parier que le débit d’images par seconde nous surprendra. Mais il faut d’abord s’assurer que Nvidia a correctement muselé son monstre.

Une carte avec sauna embarqué

Contrairement à la GTX 480, la 580 abandonne le ventirad composé des caloducs et du ventilateur bruyant. Nvidia innove en implantant sa première Vapor Chamber sur la carte. Le principe de fonctionnement est simple. Une large et épaisse base de cuivre est en contact avec la puce. A l’intérieur de cette base, un liquide de refroidissement est diffusé en circuit fermé. Au contact de la base chaude de la puce, le liquide se transforme en vapeur et monte vers le haut du bloc de cuivre où se trouvent des ailettes refroidies par l’air frais entrant par l’arrière de la carte et propulsé par le ventilateur. L’air chaud est ensuite expulsé vers l’arrière de la carte.
Premier constat, la carte est bien moins bruyante que la GTX 480, tant au repos qu’en fonctionnement. Le système est efficace puisque la puce n’est pas montée au-dessus de 87 °C (contre 100 °C environ pour la GTX 480 utilisée avec les mêmes pilotes) lors de notre test en conditions extrêmes.
Il faut toutefois nuancer ce résultat, car notre logiciel de test (OCCT) est reconnu comme un utilitaire d’overclocking (« surcadençage ») par les deux nouvelles puces chargées de réguler la tension et la consommation de la carte. Ces deux petits composants s’activent dès que la carte est trop stressée. Ils servent de garde-fou au cas où la puce atteindrait une cadence trop élevée, dans le cadre d’un overclocking volontaire. Une manipulation peu justifiée considérant les capacités de la carte.

La consommation biaisée ?

A la prise, la GTX 480 était un gouffre à watts. Nous avons donc réitéré nos tests habituels (bridés par les puces) pour évaluer la réalité des progrès annoncés par Nvidia. Au repos, la carte consomme 40 watts, contre 296 watts en charge (Nvidia avance 250 watts dans le second cas), soit presque autant que la GTX 480, mais avec un peu plus de puissance sous le capot.
Lorsque nous avons refait nos tests en contournant la sécurité, les 300 watts ont été dépassés, et nous avons même atteint 340 watts en moyenne ! En essayant de reproduire la charge avec des jeux récents et gourmands, nous n’avons jamais dépassé 300 watts, mais il n’est pas dit que la carte ne consommera pas plus avec les futurs titres utilisant DirectX 11. Reste à savoir si Nvidia inclura dans ses pilotes ForceWare un profil de consommation propre aux deux puces protectrices pour chacun des jeux gourmands à venir.

Débauche de transistors, débauche de performances

Quand on parle d’une carte graphique haut de gamme, on ne compte plus les images par seconde tellement il y en a, surtout en Full HD. Rappelons tout de même qu’il ne sert absolument à rien d’investir dans une telle carte si vous ne jouez pas en Full HD ou sur un écran de 30 pouces : bien que les performances soient démentielles, la carte est, en quelque sorte, sous-exploitée avec un écran de 19 ou de 22 pouces.
Par exemple, avec Batman, la PhysX étant en mode normal et tous les détails au maximum, nous avons obtenu le joli score de 88 images par seconde (contre 188 sans PhysX ; un problème de pilote ?). Avec nos différents jeux DirectX 10, la carte dépasse les 100 images/seconde. Seul Crysis : Warhead pose toujours problème, mais nous avons quand même atteint le record de 60 images/seconde avec nos réglages, ce qui, en soi, est déjà une prouesse. Nous avons également essayé Call of Duty : Black Ops avec ce monstre : ça tourne sans souci.
Terminons par les jeux exploitant la dernière version de DirectX 11 et qui tirent donc parfaitement parti des ressources de la puce et de l’architecture. Comme toujours, nous avons utilisé DiRT 2 et S.T.A.L.K.E.R. : Call of Pripyat. Le premier comme le second atteignent la centaine d’images par seconde jusqu’en Full HD, sans problème et quels que soient les niveaux de détail et les filtres appliqués. En revanche, dès que la définition des écrans de 30 pouces est atteinte, les scores varient entre 48 et 74,1 images/seconde, ce qui reste cependant tout à fait acceptable.

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