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Test : Nikon CoolPix P900, le bridge au zoom record

Massif et bien construit, le P900 profite d’un zoom x83 qui l’inscrit au panthéon des bridges les plus puissants de l’histoire.

L'avis de 01net.com

Nikon CoolPix P900

Les plus

  • + Puissance de zoom
  • + Stabilisation théoriquement adaptées à la plage focale
  • + Ecran orientable et viseur

Les moins

  • - Qualité du viseur ?
  • - Surenchère de zoom.

Qualité photo et vidéo

3 / 5

Qualité optique

4 / 5

Réactivité

4 / 5

Ergonomie et finition

3 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 23/03/2016

Voir le verdict

Fiche technique

Nikon CoolPix P900

Définition du capteur 16 Mpx
Zoom optique 83 x
Ecran (diagonale) 7.6 cm
Voir la fiche complète

Nikon CoolPix P900 : la promesse

Le segment des bridges est peut-être dominé par Panasonic, mais d’autres tentent de se démarquer. Et dans le cas de Kodak et Nikon, l’argument massue pour contrer le papa de la gamme Pana FZ est de jouer la surenchère sur la puissance de zoom. A ce jeu, le CoolPix P900 remporte la palme avec un zoom x83, le record à l’heure actuelle. Mais cette puissance l’aide-t-elle vraiment à faire de meilleures photos ?

NOTE : vous pouvez allez consulter toutes nos images de test sur notre album Flickr.

Nikon CoolPix P900 : la réalité

Un beau bébé que le bridge haut de gamme de Nikon ! Plutôt imposant, l’appareil est solide et bien construit. Les commandes sont assez bien placées et le double système de zoom – autour du déclencheur et sur le fût de l’optique – peut être bien pratique dans certains cas.

L’appareil manque un peu de molettes pour un expert, ce qui ne manquera pas de faire grincer quelques dents, mais les débutants apprécieront le fait de ne pas être intimidés par des centaines de commandes.

Seul vrai bémol : Nikon n’a pas blindé son P900 contre les poussières et intempéries comme Panasonic l’a fait avec son FZ300. Dommage.

Massif

Le Nikon CoolPix P900 n’est pas le genre de bridge à 199 euros que l’on jette nonchalamment dans le sac à dos sans arrière-pensée.

Non seulement il est plutôt encombrant avec son gros museau, mais en plus il est lourd le bougre : pas moins de 900 g sur la balance. La puissance de zoom s’obtient en sacrifiant la légèreté – il vaut mieux être prévenu(e).

Le traitement d’image qui sauve la mise

Analysées à 100% sur un écran 27 pouces, il est clair que les clichés sont loin – très loin – d’égaler ce que peut produire un reflex/hybride voire même un compact/bridge expert haut de gamme. Les détails sont plus grossiers, les pixels très lissés par traitement logiciel.

Mais si on prend un peu de hauteur – de la distance dirons-nous – on constate qu’une fois rapporté à la taille à laquelle les images peuvent être appréciées – tirage 30×20 cm, image ajustée à la dimension de notre écran, etc. – le Nikon P900 gère très bien la reproduction des détails.

Conscients des compromis qu’ils allaient devoir faire, les ingénieurs de Nikon ont parfaitement ajusté le traitement d’image et les corrections optiques – et avec une telle puissance de zoom, il doit y en avoir un paquet – avec les besoins finaux des utilisateurs.

Au final, en plein jour le P900 délivre une bonne qualité d’image, d’autant plus si l’on considère le rapport puissance de zoom/prix. Et puisqu’on parle de puissance de zoom…

Un vrai 2000 mm ?

Oui, le P900 pousse le zoom jusqu’à 2000 mm. C’est bon pour la fiche technique, bon pour le marketing, mais dans nos tests, le piqué de l’image s’affaisse dès que l’on dépasse 600 mm et rares sont les bons clichés que nous avons obtenus à 2000 mm.

En clair, la limite de qualité est de 600 mm ce qui pose un problème d’intérêt pour ce P900 puisque 600 mm, c’est justement la focale maximale du Panasonic FZ300. Mais à 600 mm, le FZ300 ouvre à f/2.8 (et non à f/6.5 !) et le piqué est méchamment bon.

D’autant qu’avec un petit coup de recadrage, il permet de s’approcher de 2000 mm en proposant une image certes moins définie, mais plus nette et plus contrastée. C’est vous qui voyez.

Viseur : un temps de retard

La faible luminosité de l’optique de bout de zoom a conduit les ingénieurs de Nikon à soigner la stabilisation optique, efficace, comme on l’a vu. Le hic en matière de cadrage c’est que l’affichage dans le viseur électronique est soit en retard, soit mal ajusté avec ce que l’appareil voit. Le résultat étant l’inconstance du cadrage de nos clichés lorsque l’on zoom au maximum.

Notre conseil : éviter de trop serrer le sujet et laissez-vous un peu de champ afin d’être sûr de ne pas couper une partie de l’image.
Outre ce délai entre la prise de vue et son affichage, il n’est pas assez large et confortable pour qu’on puisse se dire « mon reflex ne me manque pas ». Les ingénieurs de Nikon ont fait leur choix, un choix que nous déplorons.

RAW et développement interne absent

C’est moins l’absence du fichier RAW en tant que tel que nous reprochons, que l’impossibilité de développer les images depuis le boîtier. Selon les conditions lumineuses, on a en effet tout intérêt à changer de mode de reproduction des couleurs afin d’éviter les images trop fades ou trop saturées.

Face au FZ300

Une lecture comparative trop rapide des fiches techniques du Nikon CoolPix P900 et du Panasonic Lumix FZ300 donnerait l’avantage au premier : son zoom est plus performant (x83 contre x24), son capteur plus dense en pixels (16 Mpixels contre 12 Mpixels) et son prix est inférieur. Moins cher, plus puissant, fermé le ban me direz-vous ?
Rien n’est plus faux : outre le manque de pertinence du puissant zoom du P900, le FZ300 met une correction technique totale au P900. En vrac et sans ordre de préférence : le FZ300 est entièrement tropicalisé, dispose d’une optique réellement haut de gamme (plus lumineuse et bien plus piquée), d’un excellent viseur, d’un AF plus rapide, d’une rafale plus agressive, de la vidéo 4K et de plein de modes photo 4K, etc. Regardez la qualité des images qu’il sort sur notre album Flickr pour vous faire votre propre idée.
Oui, il coûte toujours plus cher, mais l’écart de prix est entièrement justifié. Attention aux étiquettes et aux gros chiffres, c’est plus souvent le marketing que les ingénieurs qui sont aux commandes !

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