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Test : MSI Vortex G65, presque 7 litres de pure puissance pour le gaming

Pour ceux qui ne veulent plus de gros boîtiers PC sous le bureau, MSI propose toute une gamme de petits ordinateurs de jeu. Le Vortex y incarne la machine de guerre absolue, perchée sur le haut du panier.

L'avis de 01net.com

MSI Vortex G65 6QF-006FR

Equipement

3 / 5

Performances

3.5 / 5

Confort d'utilisation

4.5 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 23/06/2016

Voir le verdict

Fiche technique

MSI Vortex G65 6QF-006FR

Processeur Intel Core i7-6700K
Quantité de mémoire vive 32 Go
Type de stockage principal SSD
Calcul de la capacité totale (en Go) 1256
Processeur graphique Nvidia GeForce GTX 980
Voir la fiche complète

MSI Vortex G65 6QF-006FR : la promesse

Présenté lors du CES 2016, le Vortex de MSI pourrait faire penser sur la forme à un Mac Pro. Vous savez, cet ordinateur Apple cylindrique que certaines mauvaises langues qualifient de « corbeille à papier avec supercalculateur intégré ». Il semble toutefois que MSI ait apprécié le concept de PC tour rond, en forme de petit tonneau, prêt à être mis en perce pour donner le meilleur des composants qu’il renferme, tous taillés pour le jeu vidéo. Attention au portefeuille, la version éprouvée ici se nomme G65 6QF-006FR et coûte 4000 euros, soit le prix de certaines très belles machines Alienware ou de PC assemblés de luxe. Ce tarif se justifie-t-il ? Réponses.

MSI Vortex G65 6QF-006FR : la réalité

Voilà un PC MSI à qui le slogan publicitaire pour un certain bonbon « petit mais costaud » irait comme un gant. Oui, ce petit tonnelet renferme un nectar taïwanais de composants tout simplement hallucinant et qui fait rêver les amateurs de puissance que nous sommes. Avant de le disséquer, effectuons d’abord le tour du propriétaire car cela permet de se faire une très bonne idée des efforts de conception déployés par MSI.

MSI Vortex G65 : un joli petit baril de TNT informatique

Avec 27,8 cm de haut, une largeur de presque 20 cm et une profondeur quasiment identique, le Vortex vient prendre place sur un bureau sans le moindre souci. Son boîtier tout rond n’est toutefois pas parfaitement uniforme puisqu’il présente des lignes saillantes, voire cassées par endroit. Et aussi quelques LED rouges, gaming oblige.

De quoi lui donner un air un peu agressif ou, à défaut… pas commode. Cependant, cela ne nous empêche pas d’approcher la main sans crainte, pour éprouver la solidité de la carcasse, mêlant plastique et acier, et d’encombrement étonnament contenu (4 kilos) pour que l’ensemble tienne correctement sur son pied rond.

Sur l’arrière de la machine, bien visible, se trouve la première partie de la connectique composée de quatre prises USB 3.0, deux prises réseaux, deux sorties vidéo HDMI ainsi qu’un trio de connecteur pour le son : un S/PDIF optique, une entrée micro et une sortie casque classique.

Le reste de la connectique, elle, est dissimulée dans le renfoncement arrière. On y trouve deux prises USB Type-C 3.1 (ThunderBolt) et deux nouvelles sorties vidéo, au format miniDisplay Port. C’est également dans cette même cavité que l’on vient connecter le câble d’alimentation. Car le bloc chargé de pourvoir tous les composants en courant est intégré à la machine. Oui, pas d’adaptateur externe comme c’est d’ordinaire le cas sur les machines de faible encombrement (Asus G20, Alienware X51)… qui ne sont pas aussi musclées que le Vortex. Jolie prouesse technique de la part de MSI.

Une soufflerie sur mesure pour dissiper les calories

Mais au fait, pourquoi « Vortex » ? Le nom de la machine se réfère au système de refroidissement embarqué, basé sur un gros ventilateur conique et sur la dépression naturelle de l’air. Ainsi, l’air frais est aspiré depuis la base du boîtier et tracté par l’impressionnante soufflerie « en cheminée » située sur le haut de la machine. L’occasion pour le flux de se charger de calories glanées à l’intérieur et de les expulser, ensuite, massivement pour éviter les coups de chaud de la machinerie. Car, bien évidemment, comme nous le verrons un peu plus tard, il n’y a pas de place pour d’autres ventilateurs dans la machine.

Ainsi, les nuisances sonores sont relativement limitées pour un appareil de ce type : 45,6 dB maximum. Et ce, alors que nous avions demandé au Vortex de nous calculer un gros rendu 3D tout en saturant les cœurs du processeur avec des tâches diverses. Une ventilation audible et tolérable pour une machine de jeu, donc, mais pas assourdissante ! MSI marque, là aussi, des points.

Des composants dernier cri dans 6,5 litres

Et parlons-en de cette configuration matérielle car elle mérite vraiment qu’on s’y intéresse. Ainsi, dans ses presque 30 cm de haut, le Vortex est équipé d’une carte mère en plusieurs parties, disposées à la fois à l’horizontale et à la verticale, sur lesquelles viennent se greffer de belles puces.

A commencer par le processeur Intel Core i7-6700K, cadencé à 4 GHz sur ses 4 cœurs/8 threads, refroidi passivement, et tout à fait capable d’abattre des calculs purs à vitesse grand « V ». Il peut bien entendu compter sur les 32 Go (oui rien que ça) de mémoire DDR4 au format SO-DIMM (celui des PC portables) dont la quantité peut éventuellement être doublée sans mal en cas de besoin. Toutefois, avec le nombre de Go présents, vous avez le temps de voir venir, même si vous faites du montage vidéo 4K.

La partie stockage, elle, se compose de deux modules SSD M.2 NVMe de 128 Go chacun et associés en RAID 0 pour que les applications, les jeux et -bien sûr- Windows 10 démarrent en trombe. Pour le stockage pur et dur, MSI parvient à faire rentrer dans sa machine un disque dur de 1 To (format 2,5 pouces). Avec un tel dispositif, les indices de stockage de PC Mark 8 dépassent les 5000 points avec, par exemple, un chargement de Photoshop et sa cohorte de bibliothèques en un peu moins de 6 minutes, soit 50 secondes de moins que sur certains PC gaming pourvu d’un seul SSD et d’un disque dur.

On finit en apothéose avec le duo de cartes graphiques GeForce GTX 980 de NVIDIA en SLI (Scalable Link Interface). Bien entendu, MSI n’a pas pu placer deux cartes au format classique dans sa machine. Le constructeur a donc dû mettre les puces sur des circuits imprimés de plus petites tailles, comme ceux qu’on trouve dans les (très rares) PC portables embarquant une GTX 980.

Bien évidemment, le refroidissement des GTX est entièrement passif, ce qui explique la présence de deux gros radiateurs de part et d’autre de la machinerie, une fois le capot du PC ouvert.

Avec un SLI de GTX 980, jouer à tout, à fond, en Full HD (1920 par 1080 pixels) ou en 1440p (2560 par 1440 pixels), et à plus de 100 images par seconde n’est pas franchement un souci dans la majorité des cas.

Rappelons que, pour que le SLI puisse donner le meilleur de lui-même, il faut que le jeu soit bien optimisé pour le rendu multiGPU et, surtout, que les profils NVIDIA présents dans son logiciel GeForce Experience soient, eux aussi, bien réglés. Dans le cas contraire, quelques ralentissements peuvent apparaître, voire des artefacts ou des déformations d’image.

Sur les divers jeux utilisés (anciens et dernières générations) pour apprécier les prestations du Vortex nous n’avons constaté aucun des désagréments mentionnés ci-dessus mais, bien entendu, impossible de garantir aucun souci dès lors qu’on utilise du SLI.

Un mot sur la consommation de la bête avant de passer à la dissection. L’alimentation interne (refroidie activement) consomme selon notre wattmètre de référence presque 37 watts lorsque la machine est au repos (affichage du bureau de Windows 10) et entre 45 et 60 watts en surf intensif ou un usage bureautique plus ou moins musclé. Elle avale presque 380 watts lorsque notre protocole de charge intensive est exécuté, tant sur le processeur, les cartes graphiques que les SSD. Bilan, le Vortex n’est pas aussi glouton que nous le pensions de prime abord ce qui joue en sa faveur.

Quand il s’agit de le démonter, les précautions sont de mise

Pour démonter la machine, il faut s’armer de patience et de bons tournevis. Il faut également prendre garde à ne pas trop malmener les petits ergots de plastique pour éviter tout risque de casse. Une fois les pans du Vortex ôtés, l’amalgame de composants se découvre et impressionne.

Comment autant de puces aussi puissantes, mises les unes sur les autres peuvent ne pas chauffer ou être victime de throttle c’est-à-dire, de mise en sécurité des composants avec bridage des performances ? Les ingénieurs de MSI ont relevé un beau défi et l’agencement est fait au millimètre.

Comme nous le mentionnons quelques paragraphes plus haut, la mémoire DDR4 est facilement accessible et pourra évoluer dans le futur. Les deux SSD au format M.2 sont, pour le premier, visible, et donc un bon candidat au changement en cas de nécessité. Le second est -quant à lui- caché sur l’autre versant de la carte mère et demande à jouer du tournevis pour être accessible. Enfin, le disque dur ne se laisse pas facilement atteindre. Il faut là aussi enlever presque tous les éléments du boitier pour y avoir accès.

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