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Test : Motorola Xoom, une tablette aux bases solides qui manque d’applis

Sans être la plus originale des tablettes avec Honeycomb, la Xoom séduit par ses performances et son design.

L'avis de 01net.com

Motorola Xoom Wi-Fi

Les plus

  • + Honeycomb
  • + Processeur double cœur
  • + Large écran multipoint
  • + Richesse de l'équipement

Les moins

  • - Rien

Affichage

2 / 5

Photo & vidéo

2.5 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 28/04/2011

Voir le verdict

Fiche technique

Motorola Xoom Wi-Fi

Système Android 3.0.1
Processeur Nvidia Tegra 2
Taille (diagonale) 10.1 "
Voir la fiche complète

Motorola Xoom Wi-Fi : la promesse

Fruit d’une étroite collaboration entre Google et Motorola, la Xoom fait partie des toutes premières tablettes commercialisées en France avec Honeycomb (Android 3.0), le système d’exploitation (OS) conçu par la firme de Mountain View pour les dalles de grandes tailles. Richement équipée, la Xoom dispose-t-elle des atouts lui permettant de se tailler une place sur un marché déjà fortement phagocyté par Apple et ses iPad ?

Motorola Xoom Wi-Fi : la réalité

Avec un poids de 730 grammes et une épaisseur de moins de 13 mm, la Motorola Xoom n’est pas la plus légère, ni la plus fine des tablettes. La tenir à bout de bras, allongé sur le canapé, n’est définitivement pas la position la plus confortable pour une séance de vidéo ou de surf ! En revanche, il faut reconnaître qu’en termes de design et de finitions le constructeur commet un sans-faute.

Avec son dos en aluminium brossé légèrement bombé (les 13 mm correspondent à la partie la plus rebondie), la Xoom gagne visuellement en finesse. Réduits au maximum, les bords autour de l’écran laissent la vedette au grand écran de 10,1 pouces (plus de 25 cm de diagonale). Dans les faits, la Xoom offre une surface moins importante que ses concurrentes, à taille d’écran égale voire supérieure !

Un lecteur de micro-SDHC non actif

Côté connectique, la Xoom fait dans la discrétion. Sur le bord supérieur, une prise jack 3,5 mm et une petite trappe dissimulant un lecteur micro-SDHC non activé pour l’instant, ainsi qu’un lecteur de SIM (inutilisable sur ce modèle, exclusivement Wi-Fi b/g/n).

Sur le bord inférieur, un port micro-USB dédié uniquement au transfert des données depuis et vers l’ordinateur, un port micro-HDMI pour relier la tablette à un téléviseur avec un câble standard (non fourni) et un trou minuscule pour brancher le chargeur, malheureusement très encombrant. Des touches de volume sur le côté, un capteur photo avec Flash, deux haut-parleurs et, plus original, une touche d’allumage/veille situés au dos complètent l’ensemble.

Une excellente autonomie

Embarquant le processeur double cœur à 1 GHz Nvidia Tegra 2 couplé à 1 Go de mémoire vive, la Motorola Xoom se montre ultraréactive, rapide et ne craint pas le multitâche. Au test Quadrant, elle affiche l’excellent score de 2 565, à comparer aux 1 700 du smartphone Nexus S et aux 2 689 du LG 2X double coeur. L’intégration matérielle et logicielle – avec l’OS Honeycomb pour tablettes – est donc une réussite au niveau des performances, autonomie incluse, cette dernière atteignant 10 heures en navigation Web (en Wi-Fi) ou plus de 8 heures en lecture vidéo (à partir d’un fichier MP4 en HD 720p).

Plus riche et plus design que les précédentes versions d’Android pour smartphones, Honeycomb offre une navigation agréable dans les menus, riche d’effets visuels. L’utilisateur appréciera, par exemple, le mur YouTube ou la nouvelle interface de Gmail, beaucoup plus pratique. Tous les services Google sont au rendez-vous et le navigateur Web (après téléchargement de Flash Player 10.2 dans l’Android Market) prend en charge, comme prévu, le dernier format d’Adobe.

En revanche, il faudra attendre la prochaine mise à jour de Honeycomb pour que le lecteur micro-SDHC soit actif. Pour l’instant, l’utilisateur devra se contenter des 32 Go de mémoire flash interne.

Lecture vidéo en HD 1080p sous condition

Concernant l’équipement multimédia, la tablette intègre un capteur de 2 Mpix en façade, essentiellement utile à des services d’appels vidéo, tel Skype, et un capteur de 5 Mpix avec flash à LED au dos. Les photos et les vidéos délivrées par ce capteur (jusqu’en HD 720p pour la capture de séquences animées) affichent – très bonne surprise – une qualité plus que correcte.

En revanche, le lecteur intégré ne prend en charge que les formats standards (MP3, MP4, 3GP) même s’il est possible de lire des vidéos jusqu’en HD 1080p, à condition que le débit de l’encodage ne soit pas trop élevé ! Pour lire les WMV, DviX, Xvid et autres formats vidéo moins basiques, il sera toujours possible de télécharger RockPlayer Lite, mais, selon nos essais, le MKV en 1080p ne sera pas fluide.

L’écran de la tablette, d’une définition de 1 280 x 800 pixels, séduit par la qualité de son affichage, une luminosité et un contraste satisfaisants, respectivement de 355 candelas/m2 et de 910:1. L’angle de vision est relativement large, mais on est hélas très vite gêné par les reflets de la dalle brillante en cas d’éclairage direct.

Android Market pour Honeycomb : à étoffer

L’intérêt d’une tablette par rapport un netbook réside, au-delà du multimédia et d’un facteur de mode, dans les applications mises à disposition. L’Android Market est loin d’être vide, mais tout n’est pas bon à prendre. Nvidia livre dans sa Tegra Zone des jeux d’une grande richesse visuelle, qui permettent de tirer parti du puissant double cœur de la tablette, mais le catalogue ne comprend qu’une dizaine de titres (dont Dungeon Defenders pour Tegra, gratuit mais assez lourd et long à installer).

Hélas, dans le catalogue général, toutes les applications proposées ne sont pas toujours adaptées à la grande taille de l’écran, telle la nouvelle application du musée du quai Branly. L’affichage est plein écran, mais étiré, pour coller au format paysage d’une tablette. Bref, le moins bon côtoie le meilleur. Rappelons cependant que Honeycomb vient tout juste d’arriver et que les acteurs du monde Google comptent réduire au plus vite l’écart entre l’Android Market et l’App Store.

La tablette Xoom Wi-Fi de Motorola, vendue tout de même 579 euros, bénéficie d’un catalogue complet d’accessoires (disponibles dans les prochains jours) : un clavier Bluetooth (75 euros), une station multimédia HD avec haut-parleurs (100 euros), une station d’accueil et de rechargement (50 euros)… Un coût élevé, comparé à celui de l’Eee Pad Transformer d’Asus, qui pour 499 euros est livrée avec un clavier qui en fait un véritable netbook.

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