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Test : Les technologies 3D du smartphone de LG nous ont bluffés

Avec ses deux capteurs optiques et son écran 3D sans lunettes, l’Optimus 3D est une jolie petite perle technologique.

L'avis de 01net.com

LG Optimus 3D P920

Les plus

  • + Le design
  • + Des performances alléchantes sur le papier
  • + HD et Full HD sur le téléphone

Les moins

  • - Rien

Affichage

3 / 5

Photo & vidéo

4 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 05/08/2011

Voir le verdict

Fiche technique

LG Optimus 3D P920

Système Android 2.2
Processeur Texas Instruments OMAP4430
Voir la fiche complète

LG Optimus 3D P920 : la promesse

Avec l’Optimus 3D, LG frappe un grand coup sur le marché des smartphones. Le fabricant coréen est le premier à proposer un téléphone muni d’un écran stéréoscopique qui ne nécessite pas de lunettes. La technologie est déjà connue, elle est notamment exploitée dans la dernière console portable 3DS de Nintendo. Mais cette fois-ci, elle s’intègre au sein même d’un smartphone, sur un écran beaucoup plus grand, de 10,9 cm de diagonale. L’idée est alléchante, nous avons souhaité la tester, pendant quelques jours.

LG Optimus 3D P920 : la réalité

L’Optimus 3D est plus massif qu’un smartphone classique. Il est plus épais (1,2 cm) et un peu plus lourd (168 g). Les raisons sont plutôt simples : l’écran nécessite une couche de polarisation supplémentaire pour diriger la lumière afin d’offrir un effet 3D sans lunettes, et les deux capteurs optique de cinq mégapixels prennent forcément plus de place.
Malgré son gabarit, la finition de l’Optimus 3D est très correcte. L’engin assemble habilement des plastiques de bonne qualité et quelques parties clés en métal pour assurer une bonne solidité. Un look, sobre, mais plutôt efficace.

Une technologie 3D impressionnante et très au point

L’écran de l’Optimus 3D affiche un effet stéréoscopique qui fonctionne à merveille. La technique est la même que celle de la Nintendo 3DS, mais l’écran est largement plus grand, ce qui offre une vision 3D bien plus confortable. L’effet de relief ne fatigue pas les yeux, son impact est comparable à celui offert par un écran 3D passif. Cela dit, il faut impérativement placer l’écran bien en face des yeux, à une distance adaptée à sa vue et au réglage de profondeur de l’effet 3D. La fatigue vient finalement plus de cette contrainte, qui impose à l’utilisateur de regarder son smartphone en restant immobile.
Le relief affiché offre une bonne impression de profondeur, mais il semble peu adapté à un effet « positif » représentant un objet sortant de l’écran. Notez que cette 3D n’est visible qu’en tenant le smartphone en mode paysage et qu’elle divise la définition horizontale de l’image par deux. Les vidéos et les jeux vidéo en 3D seront donc affichés dans une définition visible de 400 x 480 pixels, au lieu des 800 x 480 pixels natifs de l’écran de l’Optimus 3D. La perte de définition est surtout palpable dans les jeux vidéo. Ils rendent un effet de relief tout aussi efficace que les films, mais ils ont tendance à fatiguer très vite les yeux lorsque l’action est rapide. Ainsi la 3D est beaucoup plus confortable dans un jeu de golf par exemple que dans un jeu d’action.
Nous avons aussi essayé le système avec de nombreuses vidéos et même encodé nos propres films 3D pour l’occasion. Notez qu’il faut encoder les vidéos à une définition maximale de 1 280 x 720 pixels (800 x 480 pixels conseillé), en H.264. Le lecteur est compatible avec les vidéos 3D en Side by Side et Top to Bottom, sans aucun problème. Le résultat est toujours bluffant, même lorsque la vidéo est envoyée sur une télévision 3D active via la sortie HDMI 1.4 du smartphone.
Dernier détail important : toutes ces fonctions ne sont pas au stade expérimental, tout marche parfaitement, nous n’avons rencontré aucune difficulté, ni aucun bug particulier. L’appareil photo et le caméscope offrent les mêmes résultats en 3D. C’est très efficace, même si le grain de l’image reste moyen, dépendant des capteurs optiques relativement basiques du smartphone.

Un smartphone puissant

Attention, contrairement à ce qui a été annoncé par erreur par LG, l’Optimus 3D ne possède pas 4 Go de mémoire vive, mais bien 512 Mo. Son processeur, un double cœur Texas Instrument OMAP 4430 cadencé à 1 GHz, intègre un circuit graphique PowerVR SGX540 offrant une puissance très honorable.
Le smartphone atteint 2 746 points au test Quadrant, un très bon résultat. Les jeux en 3D sont très fluides, l’interface répond très bien, les animations ne saccadent pas. Seul le défilement des pages Web est un peu poussif, surtout lorsque des modules en Flash sont affichés. L’écran offre pour sa part une bonne luminosité de 456 cd/m2, selon nos mesures, c’est suffisant pour une utilisation confortable en extérieur. Elle chute hélas considérablement en mode 3D avec une mesure relevée de 120 cd/m2.
Hélas, l’interface de LG reste toujours aussi morne. Elle ressemble beaucoup – en restant moins chic – à l’interface Touch Wizz de Samsung, qui n’est pas non plus la meilleure du marché. Les widgets sont fonctionnels, ils relayent correctement les messages des réseaux sociaux dominants (Facebook, Twitter, MySpace), mais sans proposer de grande originalité. On est encore loin des interfaces HTC Sense et Motorola Blur.

Moins convaincant en tant que téléphone

Dans son rôle de téléphone, l’Optimus 3D est moins impressionnant. A commencer par son autonomie assez restreinte dès qu’on l’utilise en 3G, sans parler des jeux vidéo très gourmands en 3D. Nous avons mesuré une valeur correcte d’un peu plus de 10 heures en communication vocale, mais de seulement 4 heures et 15 minutes en surf 3G et 4 heures et 31 minutes en lecture vidéo. En pratique, il faudra se presser de recharger son téléphone tous les soirs, et pas trop tard, en utilisation normale.
Enfin sachez que le volume sonore d’une communication n’est pas assez élevé pour suivre confortablement une conversation dans un environnement bruyant. Dommage.

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