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Test : Le Zephyr, un SSD qui aurait pu être plus rapide

Le nouveau disque SSD de Patriot opte pour le contrôleur JMF612 de JMicron, mais n’apporte pas un réel gain de performances.

L'avis de 01net.com

Patriot Memory Zephyr 128 Go

Les plus

  • + Coque en aluminium
  • + Trim natif

Les moins

  • - Prix
  • - Performances modestes

Vitesse de lecture

0.5 / 5

Vitesse d'écriture

0 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 10/05/2010

Voir le verdict

Fiche technique

Patriot Memory Zephyr 128 Go

Capacité de stockage 128 Go
Interface Serial ATA II
Type de mémoire MLC (Multi Level Cell)
Voir la fiche complète

Patriot Memory Zephyr 128 Go : la promesse

Après le TorqX, Patriot lance un nouveau SSD haut de gamme. Le Zephyr est annoncé comme rapide et fiable, ce que nous allons vérifier dans ce test. On le dit bon marché, mais les prix annoncés, comme 380 euros pour le modèle de 128 Go, ne se démarquent pas significativement de la concurrence. Reste donc à savoir si le nouveau contrôleur mémoire de ce disque dur est efficace et si sa fonction Trim native maintient suffisamment les performances du disque.

Patriot Memory Zephyr 128 Go : la réalité

Comme le TorqX, le Zephyr est confiné dans une coque noire en aluminium brossé, qui lui apporte évidemment une bonne résistance aux chocs. Notez que ce disque n’évolue pas vers l’interface Sata-3, contrairement au C300 de Crucial, le seul sur le marché à dépasser les 300 Mo/s.

Une évolution mitigée des performances face au TorqX
Le Zephyr est présenté comme le remplaçant du TorqX. Mais ceux qui attendaient une explosion des performances seront certainement déçus. Le Zephyr est en effet à peine plus rapide, et même plus lent dans certains cas. Les plus hauts débits obtenus montent à 24  Mo/s en lecture et à 159 Mo/s en écriture (dans les tests ATTO et CrystalDiskMark). En comparaison, le TorqX atteint 264 Mo/s en lecture et 201 Mo/s en écriture.

Pour les accès aléatoires sur de petits fichiers, le Zephyr est comparable au TorqX. Il monte à 16,75 Mo/s en lecture et à 17,75 Mo/s en écriture aléatoire de fichiers de 4 Ko dans le test CrystalDiskMark, contre respectivement 30 et 12 Mo/s pour le TorqX. Dans le traitement de fichiers de 512 Ko, le Zephyr se débrouille en revanche bien mieux, il monte à 203 Mo/s en lecture et à 153 Mo/s en écriture, contre 163 et 133 Mo/s pour le TorqX.

Ces performances de base ne sont donc pas significativement meilleures que celles du TorqX. Et, dans nos tests pratiques, les résultats sont encore très mitigés. L’installation d’un gros programme de plusieurs gigaoctets à partir d’un ramdisk (disque virtuel placé en mémoire vive) dure 49 secondes, le TorqX fait rigoureusement le même chrono. Pour la duplication d’un large ensemble de gros, moyens et petits fichiers, le Zephyr monte à 77,6 Mo/s, il est donc plus lent que le TorqX, qui atteint 89,3 Mo/s.

Le NCQ à peine exploité
Autre question majeure : la gestion de la technologie NCQ (native command queuing), qui augmente considérablement les performances du SSD en accès aléatoires. Alors que le TorqX profite plutôt bien de cette astuce, il passe par exemple de 6 501 iops (input/output operations per seconds, soit le nombre d’actions aléatoires que le disque est capable d’effectuer en
une seconde) sur des fichiers de 4 Ko, à 15 809 iops avec l’assistance du NCQ. Dans la même situation, le Zephyr ne passe que de 3 993 à 4 663 iops, il perd même des performances en écriture. Les tests de CrystalDiskMark confirment cette observation : le Zephyr ne tire pas vraiment parti de la technologie NCQ.

C’est dommage, mais pour une utilisation domestique, il faut démystifier le sujet. Les gains, parfois énormes (le RealSSD C300 de Crucial passe de 7 192 à 44 816 iops grâce au NCQ en lecture aléatoire de fichiers de 4 Ko), ne seront, en pratique, jamais vraiment exploités dans une utilisation bureautique, ou même dans les jeux les plus demandeurs.
Seuls de gros serveurs très sollicités pourront vraiment en tirer parti, avec un bénéfice qui se révélera du coup gigantesque pour leurs performances en activité intensive. Le grand public, même pour les plus exigeants, sera incapable d’exploiter réellement cet immense potentiel.

Le Trim natif semble bien au point
Si le contrôleur mémoire JMicron JMF612 du Zephyr n’est pas plus rapide que la concurrence, il intègre en natif la technologie Trim, qui permet de maintenir les performances du SSD au cours du temps. Nous avons mis à l’épreuve ce système, en écrivant et en effaçant de grosses quantités de données, plusieurs fois, les performances n’ont globalement pas bougé. Le Zephyr semble donc très fiable avec son firmware d’origine, ce qui est presque devenu une « valeur ajoutée » pour un SSD !

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