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Test : Le N900, un Nokia pour les amoureux de Linux

Grand écran tactile, clavier azerty, système Linux… le tout dans un téléphone 3,5G. Un mobile Android ? Non, un Maemo.

L'avis de 01net.com

Nokia N900

Les plus

  • + OS Maemo 5 (Linux)
  • + Processeur à 600 MHz
  • + Large écran tactile
  • + Vrai clavier azerty
  • + Prise en charge de Flash 9.4

Les moins

  • - Rien

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 13/11/2009

Voir le verdict

Fiche technique

Nokia N900

Système Maemo 5
Processeur ARM
Voir la fiche complète

Nokia N900 : la promesse

Le N900 de Nokia, que nous avons utilisé pendant une semaine, fonctionne sous Maemo 5, une version allégée de Debian, l’une des principales distributions Linux, que Nokia a préféré à Android. Une stratégie ambitieuse, voire téméraire pour un Nokia de plus en plus isolé sur le front du smartphone. Mais d’ailleurs, a-t-on affaire ici à un téléphone, à une tablette Internet ou à un PC de poche ? Le constructeur parle d’ordinateur mobile et met en avant la « vitesse extrême et la performance incomparable » de son bébé. Ce que nous allons voir. Quoi qu’il en soit, l’appareil sera disponible au début du mois de décembre dans les magasins The Phone House, pour environ 650 euros, hors abonnement et promotion.

Nokia N900 : la réalité

Premier contact. Nous avons en main un joli joujou de 180 grammes. Ce qui nous fait tout de même 40 grammes de plus qu’un iPhone. Les dimensions (voir la fiche technique) sont très conventionnelles pour un mobile de cette catégorie, à l’exception de l’épaisseur : 1,8 centimètre, avec des pointes à 2 centimètres sur le bossage de l’appareil photo. On comprend mieux ce qui a incité Nokia à parler d’ordinateur mobile…

Quatre bureaux de raccourcis et de widgets

L’écran, d’une diagonale confortable de 8,9 centimètres, est du genre résistif. Il faut donc appliquer une pression pour qu’il vous entende. Pression qui n’est d’ailleurs pas toujours bien captée, et il n’est pas rare que l’on s’y reprenne à deux fois pour fermer une fenêtre ou, plus délicat encore avec les dalles résistives, pour faire glisser un objet.
Sur le plan fonctionnel, Maemo 5 fournit à son utilisateur quatre bureaux sur lesquels résident des raccourcis ou des widgets, avec une zone supérieure cachant un volet de commande pour le niveau sonore, le Bluetooth, la connexion à Internet et l’horloge. C’est dans cette même zone qu’il faut appuyer pour obtenir certaines actions contextuelles. Une autre zone, non matérialisée et donc invisible, se trouve sous le pouce gauche. Un coup de pouce et elle fait passer le N900 en mode sélection de texte, que l’on soit sur une page de navigateur ou dans un courrier par exemple.
Quant au zoom, il s’actionne par double clic sur un bloc de texte, ou en maintenant le doigt tout en décrivant des cercles jusqu’à obtenir le bon niveau de zoom. Cette manipulation est aussi précise mais prend un peu plus de temps que le fameux écartement des doigts de l’iPhone. Quant au clavier, il ne se déploie que d’à peine 2,5 centimètres, ce qui ne laisse que trois rangées de touches de six millimètres de côté. C’est un peu juste !

Tous les usages du smartphone

Que peut-on faire avec ce N900 ? La réponse est simple : tout ce que l’on peut faire sur un smartphone. En clair, naviguer sur le Web, faire son courrier, lire de la musique et de la vidéo, installer des logiciels, utiliser le GPS intégré avec l’application Nokia Maps (payante), filmer et photographier, le tout en mode parfaitement multitâche. Rien de plus, cependant, que sur un mobile fonctionnant sous le système d’exploitation cousin Android. Pourquoi, dans ces conditions, voudrait-on préférer un N900 ? Même en cherchant bien, nous ne trouvons pas de réponse à cette question.
En termes de réactivité, le N900 ne se comporte pas aussi bien qu’un bon mobile sous Android ou un iPhone, et son écran résistif n’est pas aussi agréable ni aussi fiable qu’une dalle capacitive. Par ailleurs, si la saisie ne pose pas de problème particulier, ne comptez par sur la correction automatique, la complétion ou la suggestion de mots, des techniques inconnues du N900, et c’est bien dommage car les fautes de frappe sont fréquentes sur ces petits claviers.
Que lui reste-t-il ? La maturité de Debian, de son moteur graphique et l’esprit open source dans lequel baigne le projet ? Pourquoi pas, mais seuls les geeks accros à Linux y trouveront leur compte (un shell est d’ailleurs installé par défaut parmi les applications). Car, de fait, on ne trouve sur maemo.org, le site de la communauté Maemo, qu’une quarantaine d’applications à installer, qui font d’ailleurs en partie double emploi avec celles du site maemo.nokia.com.

Firefox Mobile déjà sur le N900

Intéressant tout de même : il se trouve que le N900, soulignons-le à l’intention des early adopters, est l’une des rares machines sur lesquelles vous pourrez utiliser Firefox Mobile (ex-Fennec), dont la beta 5 vient d’arriver. Même si ce n’était pas l’objet de ce test, nous n’avons pu résister à la tentation de l’essayer.
L’ergonomie est astucieuse, avec des volets masqués sur chaque côté de la fenêtre de navigation pour accéder aux onglets d’une part, aux réglages d’autre part. Firefox Mobile sera capable de synchroniser les signets entre PC et mobile et acceptera, comme son aîné, des extensions à télécharger. Côté réactivité, zoom et défilement dans la page, nous avons en revanche été déçus.

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