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Test : Le concept du compact GXR de Ricoh est original mais inabouti

Si le GXR démontre son intérêt avec le module 50 mm, le système a encore des progrès à faire pour séduire.

L'avis de 01net.com

Ricoh GXR

Les plus

  • + Format original
  • + L'idée d'un compact aux performances de reflex
  • + Écran 920 000 points

Les moins

  • - Pérennité du format ?
  • - Prix élevé

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 25/08/2010

Voir le verdict

Fiche technique

Ricoh GXR

Définition du capteur 0 Mpx
Zoom optique 0 x
Ecran (diagonale) 7.6 cm
Voir la fiche complète

Ricoh GXR : la promesse

Un compact dont on change à la fois l’optique et le capteur : il fallait oser. Ricoh l’a fait avec son GXR. La bête est arrivée entre nos mains avec ses trois modules actuellement disponibles : deux zooms et une focale fixe. Quel est, en pratique, l’intérêt de ce système ?

Ricoh GXR : la réalité

Si vous lisez le test du Ricoh GRD III, vous y comprendrez notre amour de l’ergonomie du GXR. Comme son aïeul, il est hautement paramétrable, la qualité de construction est impeccable, l’écran 920 000 points est mat et très confortable, et le système de menu pratique… pour un photographe expert.
A nos yeux, seul Ricoh pouvait prendre le risque de fixer une telle base puisqu’il est le seul à la maîtriser. Mais il restait encore à évaluer la qualité des modules, ces unités qui comprennent à la fois l’optique et le capteur.

Avec le module A12 50 mm Macro F2.5

Il s’agit du module qui rend les plus belles images. Avec son capteur de reflex, le A12 offre la même qualité d’image qu’un reflex d’entrée de gamme avec une bonne optique. Le piqué des clichés est très bon entre F4 et F11, et la pleine ouverture reste utilisable. La distorsion est imperceptible à l’œil – normal pour un équivalent 50 mm – et le vignetage est très bien maîtrisé.
On ajoute à cela un mode macro très attrayant et on obtient la meilleure unité actuellement sortie pour la plate-forme. Le tableau n’est cependant pas tout rose puisque l’A12 souffre d’un défaut : la lenteur de mise au point. Si en pleine lumière c’est tout à fait satisfaisant, l’appareil peine en basse lumière et en macro : on est loin de la réactivité du reflex. On ajoute à cela un prix élevé – 650 euros – et on est en droit d’affirmer que ce 50 mm est à réserver aux fortunés qui cherchent une qualité d’image équivalente à celle d’un reflex dans un petit boîtier, mais qui ne sont pas intéressés par l’instantané.

Avec le module S10 24-72 mm F2.5-4.4

La force du S10 est d’offrir une plage optique que connaissent de nombreux utilisateurs de reflex. Et une qualité de construction de haut vol. Mais une fois sorti de cela il déçoit : les performances en termes de qualité d’image, de mise au point ou encore de gestion des basses lumières sont de l’ordre de celles d’un compact… moyenne gamme, loin du G11 de Canon par exemple. Appareil qui coûte le prix de ce module.
L’avantage du S10 est de bénéficier de l’ergonomie du GXR qui est sans aucun doute la meilleure du monde des compacts (pour un photographe expert). Le S10 pourrait devenir intéressant si son prix baissait drastiquement.

Avec le module P10 28-300 F3.5-5.6

Le premier atout du P10 est de couvrir une large plage optique là où le S10 est plus limité. Avec un tel écart (28-300 mm) il ne s’agit pas d’un capteur de reflex ni même d’un grand capteur comme celui du S10, mais d’un traditionnel capteur de compact. Or Ricoh sait faire bien des choses, mais n’est pas à l’aise avec le traditionnel. Les performances sont moyennes, comparables à ce que peut offrir un compact traditionnel de cette gamme de prix. Ricoh ne fait pas de miracles et dès que la lumière se faire rare, le petit capteur CCR produit des images assez bruitées.
C’est cependant le bon compagnon d’un A12 : tandis que celui-ci permet les portraits, les prises de vue macro et la composition, le P10 sert de bloc à tout faire. Dommage qu’il ne soit pas plus performant…

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