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Test : Le compact expert de Nikon est convenable mais il reste perfectible

Si la qualité d’image du P6000 est très bonne, son déclenchement est un peu mou, et la synchronisation du GPS peine en ville.

L'avis de 01net.com

Nikon Coolpix P6000

Les plus

  • + GPS intégré
  • + Gestion du RAW
  • + Modes manuels
  • + Port réseau
  • + Poignée type reflex

Les moins

  • - Ouverture un peu moyenne quand le zoom est à fond

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 09/02/2009

Voir le verdict

Fiche technique

Nikon Coolpix P6000

Définition du capteur 13.5 Mpx
Ouverture max en grand angle 2.7
Ouverture max en téléobjectif 5.9
Zoom optique 4 x
Ecran (diagonale) 6.86 cm
Voir la fiche complète

Nikon Coolpix P6000 : la promesse

Sur le ring, le CoolPix P6000 affronte le Canon G10,un compact expert lui aussi, auquel nous avions décerné un Choix 01net. Son challenger, le P6000, a pour lui des coups spéciaux tels que lacorrection de la distorsion ou le GPS intégré. Est-ce suffisant pour inquiéter le champion en titre?

Nikon Coolpix P6000 : la réalité

Qualité de construction soignée
Les reflex de Nikon sont
reconnus pour leur robustesse et pour l’impression de qualité qui s’en
dégage. Le P6000, vêtu d’une
coque en métal noir mat, est fidèle à l’esprit de la maison. La poignée en grip antidérapant et sa conception
monobloc offrent une prise en main ferme et agréable: on a
vraiment le sentiment d’avoir affaire à un appareil assez pro. Ça tombe bien, c’est
justement sa prétention.

Pro mais pas trop
Le premier reproche que l’on pourrait faire
à Nikon est de ne pas avoir poussé plus loin l’ergonomie pro. Pas de
molette d’ISO comme sur le G10 mais une molette pour sélectionner le mode et
une autre pour varier l’ouverture et le temps, d’un usage peu intuitif.
Le
reste de l’appareil est plutôt bien pensé, d’autant que l’on peut
personnaliser un menu – le «menu perso» –, qui affiche les six éléments de
son choix. On n’est pas au niveau d’un reflex, mais cela aide
beaucoup les photographes qui savent ce dont ils ont besoin à
paramétrer efficacement les fonctions les plus importantes à leurs yeux.

Autofocus réactif…
Le système de mise au point automatique est on ne peut plus performant
pour un compact. Dans certaines situations où un compact standard
pagaye (comme un extérieur nuit illuminé par quelques réverbères), le P6000
trouve plus vite son chemin vers une image nette.

mais déclencheur mollasson
Mais l’essai n’est pas transformé par l’obturateur, qui, sans être lent, n’est pas très rapide non plus. Il se situe dans la bonne petite moyenne et n’a
pas l’agressivité de certains petits appareils passés entre nos
mains (les Sony, notamment). Mais on notera que Nikon, un peu faible
dans ce domaine par le passé, a fait de bon progrès. Merci au
processeur central Expeed!

Une accroche de signal GPS difficile
En mode urbain, le GPS
met vraiment du temps à parler avec ses copains les satellites. Si l’on ne doute pas qu’il s’en tire mieux sur les hauts plateaux du Larzac
ou dans le désert de Gobi, le P6000 galère dans les rues
parisiennes: les interférences, la couverture nuageuse d’un
hiver froid et les bâtiments alentour gênent sans doute sa
synchronisation. Le mode GPS perd un peu de son intérêt et ne montrera
donc toute sa puissance qu’en mode baroudeur.

Redresseur de torts: le système antidistorsion
En général, 28 millimètres, pour un compact, cela est synonyme de grosse distorsion.
Les lignes sont arrondies, et l’on a l’impression d’avoir shooté à travers
un hublot. En mode U (un de ceux disponibles sur la molette), on peut
activer une réduction de cette distorsion. Ce mode marche vraiment
très bien: les lignes sont redressées comme par magie, et les murs et
grilles retrouvent un peu de leur allure. Si vous destinez cet
appareil à des prises de vue d’architecture – on pense aux architectes
et aux autres professionnels du bâtiment qui font des repérages –, cette fonction
couplée au GPS est clairement intéressante.
En revanche, le viseur offre, lui, une vision fort déformée de la réalité: bien arrondie,
l’image est de plus imprécise, une grande partie manquant sur tous
les côtés. Comme avec le G10, comme avec tous les viseurs optiques de cette
taille sur ce type d’appareil.

Une maîtrise du bruit perfectible
Tandis que Nikon règne en maître dans le domaine des hautes sensibilités pour les reflex, ce n’est pas vraiment le cas dans le monde des compacts. Non
pas que les images soient plus dégradées que chez d’autres, mais elles sont
tout simplement semblables à celles de la concurrence, l’aspect du grain excepté
(chaque constructeur à sa «patte» en matière de grain numérique).
Comme
pour ses confrères compacts haut de gamme, le bruit est maîtrisé
jusqu’à 400 ISO, bien visible à 800 et il colorie gentiment les
clichés une fois cette limite passée. Pas de miracle, pas de surprise: petit capteur + petite optique = besoin de lumière. Dans la course,
nous dirons que le P6000 se comporte bien.

Une image riche jusqu’à 400 ISO
Le gros point fort de
l’appareil, en plus de la qualité de sa fabrication, est sans nul doute celle de son image à 400 ISO et moins. Les clichés sont très propres,
détaillés, les couleurs plutôt fidèles. Pas d’image trop saturée, pas
de suraccentuation des détails: le seul reproche que l’on puisse faire, c’est une balance des blancs
complètement à côté de la plaque en lumière incandescente. Heureusement,
il y a le RAW, aussi n’hésitez pas à shooter en RAW + Jpeg afin de
corriger sans perte ces écarts dans le jaune.

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