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Test : L’Olympus Pen E-P1 est le compact à optiques interchangeables qu’on attendait !

Avec cet appareil, Olympus régénère une gamme vieille de 50 ans et insuffle un vent de frais sur la photographie.

L'avis de 01net.com

Olympus Pen E-P1

Les plus

  • + Un appareil à optiques interchangeables
  • + Compact et léger
  • + Design classe
  • + Compatibilités avec les optiques Micro 4/3, 4/3 et OM

Les moins

  • - Prix élevé
  • - Pas de flash intégré

Appréciation générale

5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 23/06/2009

Voir le verdict

Fiche technique

Olympus Pen E-P1

Format de capteur 4/3
Définition du capteur 12.3 Mpx
Type de capteur Live MOS
Sensibilité ISO min 100
Voir la fiche complète

Olympus Pen E-P1 : la promesse

Tandis qu’Olympus inventait le Micro 4/3, Panasonic lui grillait la priorité et sortait le premier appareil dans ce format: le Lumix G1. Seulement voilà, timide à son tour, Panasonic a développé un appareil trop proche des reflex en termes d’encombrement (comme un E-450par exemple), de format et de poids, hésitant à créer une nouvelle niche. Quelques mois après, Olympus saute le pas avec son modèle phare, le Pen, né en 1959. Et ambitionne de devenir le «graal» des photographes: un appareil compact, léger, aussi performant qu’un reflex et doté lui aussi d’un parc d’optiques interchangeables. Nous avons eu la primeur du test de cet appareil et le partageons avec vous…

Olympus Pen E-P1 : la réalité

Comme vous pouvez le lire dans notre actualité, l’E-P1 est disponible en plusieurs kits. Nous avons eu la chance de l’avoir testé avec les deux optiques disponibles: un zoom 14-42 mm (28-84 mm en équivalent 35 mm) et une optique fixe, le 17 mm F=2,8 (équivalent à un 34 mm). Pour ceux qui ne comprennent rien à ce «charabia», le premier zoom est un peu grand-angle et zoome trois fois et le second ne permet pas de zoomer (on bouge pour bien faire son cadre), mais est très lumineux et adapté au reportage. Autant dire qu’on a pu s’amuser…

Fini les maux de dos

En toute honnêteté, il est bien plus lourd qu’un compact, a fortiori qu’un compact «bijou» extrafin. Mais il est plus léger qu’un reflex! Et combien son format le rend plus compact! C’est bien simple, une fois sanglé il ne pèse presque rien sur l’épaule. Le même genre de sensation que nous avions eue avec le E-450 de la même marque, l’encombrement en moins.

Ergonomie: entre le reflex et le compact

Comme le laisse deviner son apparence, l’E-P1 est un hybride: il y a certes la molette de sélection des modes, une autre pour les variations d’ouverture et la molette pour le temps qui lui donne un toucher reflex. Mais les ISO, la cadence de shoot ou encore la qualité s’apprécient à l’écran. De même que le cadrage, puisque, absence de viseur oblige (il n’y a plus de miroir ni de prisme), on cadre comme avec un compact.
Pour les puristes un viseur optique à rajouter sur la griffe flash est disponible en option. Nous n’avons pas pu tester cet accessoire, mais dès que nous l’aurons sous la main, nous ne manquerons pas de mettre ce test à jour. Cela dit, sur un appareil comme le DP1 de Sigma l’accessoire était cher et très imparfait.

Des performances photographiques dignes d’un bon petit reflex

Dans la catégorie des reflex, Olympus payait un peu le prix de la taille plus réduite de son capteur 4/3 et, il faut le dire, de la grande maîtrise de la concurrence, Nikon et Canon en tête, notamment en matière de maîtrise de l’électronique (les optiques Zuiko étant par ailleurs très bonnes). La donne change avec cet appareil pour l’instant sans réelle concurrence -hormis les G1 et GH1, plus proches des reflex dans le format. En effet, sur un boîtier de gros compact, le capteur 4/3 est juste énorme par rapport à ce dont disposent les compacts.
Ce qui donne au final des images d’excellente qualité, du niveau d’un reflex d’entrée voire de milieu de gamme. Le capteur 12,3 Mpix est bien utilisé et donne des photos propres et nettes, d’autant qu’Olympus a bien su gérer la montée en ISO, l’animal poussant à 6400 ISO. Une sensibilité maximale trop limite en termes de qualité (mais on ne sait jamais, un scoop est un scoop), mais c’est très bien à 1600 ISO. Des valeurs inimaginables sur un compact…

Plus lent qu’un reflex et le flash manque

L’autofocus de l’appareil se fait par contraste: du coup il est plus lent qu’un reflex pour faire la mise au point et donc, déclencher. Cela étant, il déclenche vite comparé à un compact et dispose d’une bien meilleure cadence de tir et, il faut le rappeler, du mode RAW (et même du RAW+Jpeg), le vrai négatif numérique. On apprécie au passage le zoom dans l’image qui s’effectue à la prise de vue lorsque l’on clique sur le bouton central et qui permet de vérifier la netteté de la mise au point. Une mise au point dont on ne sélectionne les régions, malheureusement, qu’en passant par le menu (ou alors nous n’avons pas trouvé l’astuce pour faire plus simple).
Quant au flash, il est certainement dommage qu’Olympus n’ai pas fourni l’accessoire dans la boîte. Certains le regretteront, d’autres passeront par la case achat. Mais pour être franc, dans une utilisation quotidienne, la montée en ISO maîtrisée jusqu’à 1600 ISO et la qualité du 17 mm ne nous a pas fait ressentir de manque. L’utilisation du flash ne fait défaut, à notre sens, que pour déboucher les ombres d’un visage en plein jour, voire donner une ambiance à une pièce sombre.

Olympus, l’ami des reporters et des «street photographers»

L’Histoire de la photographie a retenu des grands noms, parmi eux des Brassaï et Henri Cartier-Bresson pour la photographie de rue, Capa et Larry Burrows pour le reportage de guerre (parmi tant d’autres). Avec comme point commun entre ces hommes des appareils photographiques compacts et discrets, comme les légendaires Leica M3. Et avec son E-P1, Olympus offre peut-être un appareil, si ce n’est du même acabit, en tout cas relativement comparable en termes de format et de souplesse d’utilisation.
Quant aux optiques, si le parc est limité pour l’instant, les plus acharnés peuvent acheter une bague et monter les optiques Zuiko Digital ou les vieilles OM, l’avantage du format Micro 4/3 étant que Panasonic développe lui aussi des optiques compatibles. Vivement que le marché soit suffisamment profitable pour que Sigma et Tamron s’y mettent!

Vidéo HD de qualité
Gros avantage sur ses collègues reflex: le Pen E-P1 s’utilise comme un compact en mode vidéo. Comprendre qu’il fait la mise au point comme un grand et ne nécessite pas de se coller à l’œilleton. La qualité des vidéos, sans être au niveau d’un TZ7 (qui filme en AVCHD), est excellente en pleine lumière et bonne en basse lumière -sachant que cela dépend en partie de l’optique qui lui est greffée. Encore une fonction que pourront utiliser les reporters en herbe ou en zones difficiles, d’autant que Panasonic a développé un obectif Micro 4/3 14-140 mm (28-280 mm) pour son GH1.

Ce qui pourrait être amélioré

Vous l’avez senti, l’E-P1 nous a séduit. Cela ne signifie pas qu’il est exempt de défauts. On a déjà noté l’absence de flash, gênante pour certains. Ensuite le menu des appareils Olympus -c’est valable pour tous les reflex- est aussi austère qu’une lecture de Nietzsche en allemand du XIXe siècle à un parterre de gosses de 5 ans. La molette centrale demanderait aussi à être un peu plus «sérieuse», avec un toucher moins plastique. On apprécierait aussi un accès plus rapide aux modes de mise au point et à la qualité de l’image enregistrée (basculer rapidement de RAW à Jpeg par exemple).

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