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Test : L’Iconia Tab W500 d’ Acer, une tablette-netbook très originale

L’Iconia Tab W500 d’Acer regorge de bonnes intentions. Un produit novateur, mais qui souffre de son statut de PC.

L'avis de 01net.com

Acer Iconia TAB W500 Wi-Fi

Les plus

  • + Plate-forme AMD efficace
  • + Bonne définition d'écran
  • + Deux webcams HD

Les moins

  • - Un peu lourd et épais
  • - Pas de stylet intégré

Affichage

2.5 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 01/04/2011

Voir le verdict

Fiche technique

Acer Iconia TAB W500 Wi-Fi

Système Windows 7 Familiale Premium
Processeur AMD C-50
Taille (diagonale) 10.1 "
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Acer Iconia TAB W500 Wi-Fi : la promesse

Entre Android et Windows, les fabricants de tablettes hésitent encore à choisir. Les solutions ne sont pas totalement mûres. Dans le camp Windows, on a connu Asus avec l’EeeSlate EP121 que nous avons récemment testée, et vient maintenant Acer, avec l’Iconia Tab W500, assez originale. Il est ainsi possible de poser cette tablette sur son propre clavier pour la transformer en vrai petit netbook, comme le montrent en vidéo de récentes Coulisses du 01Lab. L’Iconia Tab W500 bénéficie par ailleurs de la nouvelle plate-forme mobile d’AMD, dont le couple puissance-consommation surpasse les configurations basées sur processeur Atom d’Intel. Nous avons donc vérifié ce que valait l’Iconia Tab W500 à l’usage.

Acer Iconia TAB W500 Wi-Fi : la réalité

L’Iconia Tab W500 est principalement composée de matériaux plastiques de bonne qualité. Son assemblage bénéficie d’une bonne finition. Elle est en revanche un peu lourde : 970 grammes, c’est 300 grammes de moins qu’un netbook de même taille (10,1 pouces), mais c’est presque 400 grammes de plus que l’iPad 2. Vendu séparément 100 euros, le clavier compagnon de la tablette offre un dispositif de pointage similaire au TrackPoint des portables Lenovo. On y trouve aussi deux ports USB, ainsi qu’un port Ethernet. Un clavier de bonne qualité, agréable à utiliser, mais qui pèse quelque 600 grammes, à ajouter aux 970 grammes de la tablette seule. Le branchement de la tablette sur le clavier se fait très facilement, mais il est impossible de l’incliner à sa guise, contrairement à l’écran d’un netbook. Deux aimants et un petit crochet rabattable permettent de refermer la tablette sur le clavier. L’écran est protégé et l’ensemble s’apparente alors totalement à un netbook. Le concept est plutôt bien pensé et correctement conçu. La question est de savoir si les utilisateurs lui trouveront une réelle utilité.

Une configuration AMD Fusion très efficace

L’excellente surprise de cette tablette, c’est sa plate-forme basée sur un processeur « Fusion ». Un APU (Accelerated Processing Unit), comme se plaît à le nommer AMD, pour insister sur le fait que ce processeur intègre un circuit graphique en plus d’un processeur généraliste au sein d’une même puce. Cette puce x86 permet donc de faire tourner le système Windows 7 de Microsoft. Ici, c’est le processeur C-50 d’AMD, un petit double cœur tournant à 1 GHz, associé à un circuit graphique Radeon HD 6250, qui a été retenu.
L’ensemble est nettement plus rapide que les netbooks à processeur Intel Atom, même ceux renforcés par la puce graphique ION 2 de Nvidia. Les applications bureautiques sont bien plus véloces, la navigation Internet est à la fois rapide et fluide, très agréable à utiliser. La puce graphique n’est pas capable de faire tourner de vrais jeux vidéo en 3D, mais elle prend en charge l’accélération de l’affichage des pages Web telle qu’implémentée dans les dernières versions de Firefox et d’Internet Explorer. Elle permet aussi de décoder sans aucun problème des vidéos HD. La lecture d’un Blu-ray en 1080p ne monopolise du coup que 50 % de la puissance du processeur, une performance très satisfaisante. La lecture des vidéos Flash sur Internet n’est cependant fluide qu’en définition de 720p, et pas en 1080p.

Autonomie correcte… pour un processeur x86

Cette plate-forme x86 AMD chauffe toutefois et nécessite un système de refroidissement actif. Un ventilateur est donc intégré dans le boîtier de la tablette d’Acer, alors que les tablettes sur processeur ARM se satisfont d’un refroidissement passif. Pas de panique cependant, même en pleine charge, le ventilateur tourne très lentement et reste donc très silencieux, voire inaudible en utilisation normale. Seul problème, la paume de la main peut facilement bloquer l’évacuation de l’air chaud, ce qui pourrait poser quelques problèmes de température au bout d’un certain temps.

L’autonomie de la tablette s’inscrit dans la moyenne de celle des netbooks. Avec une batterie de seulement 3 260 mAh, l’Iconia Tab W500 a tenu 4 heures et 29 minutes en lecture vidéo avec la luminosité de l’écran réglée au maximum et le Wi-Fi activé. Nous avons aussi mesuré une autonomie de 5 heures et 40 minutes en navigation Internet Wi-Fi, avec une luminosité réglée à 75 %. C’est plutôt bon pour une plate-forme x86, mais c’est largement inférieur à l’autonomie d’une tablette sur puce ARM : l’iPad 2 tient entre huit et neuf heures dans le même type d’activité, mais sans Flash, et sans lecture de vidéo en 1080p.

Un bon écran tactile, mais sans stylet

L’écran de l’Iconia W500 n’offre pas une luminosité exceptionnelle (286 cd/m²), mais affiche un bon taux de contraste, mesuré à 1361:1. Ses angles de vision sont largement inférieurs à ceux du très bon écran de l’iPad, mais sa résolution est plus haute : 1 280 x 800 pixels pour l’Iconia Tab W500, contre 1 024 x 600 pixels pour l’iPad. La technologie tactile capacitive de la tablette d’Acer est de très bonne qualité. Elle gère cinq points de contact simultanés et permet de contrôler relativement facilement l’interface de Windows 7, qui n’est pourtant pas adaptée aux doigts. Nous ne pouvons d’ailleurs que déplorer l’absence de stylet, bien plus apte à gérer efficacement une interface PC telle que celle de Windows. Un tel stylet aurait pu trouver refuge au sein même du boîtier de la tablette, pour notamment permettre à l’utilisateur de prendre des notes directement sur l’écran, en profitant de la très bonne reconnaissance d’écriture intégrée dans Windows 7.

La logithèque Acer limitée

Acer a mis au point une interface logicielle maison pour pallier les manques de Windows 7 dans ce domaine. Nommée ClearFi, cette application s’affiche instantanément lorsque l’on appose les cinq doigts sur l’écran de la tablette. Ses fonctions sont plutôt classiques (navigation Internet, lecteur multimédia DLNA, agrégation de réseaux sociaux), mais finalement limitées. Il est par exemple impossible d’y ajouter des applications tierces.

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