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Test : L’EeePC 1201N bute sur les limites du netbook

Le dernier-né d’Asus, bien que très ambitieux, se heurte à la réalité : pour 50 € de plus, les CULV font mieux.

L'avis de 01net.com

Asus Eee PC 1201N

Les plus

  • + Le prix
  • + Les composants choisis
  • + Les logiciels intégrés
  • + Le poids

Les moins

  • - La mémoire vive partagée
  • - Seulement 5 h d'autonomie annoncée

Affichage

1.5 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 31/12/2009

Voir le verdict

Fiche technique

Asus Eee PC 1201N

Mémoire vive 2 Go
Capacité de stockage principal 250 Go
Taille d'écran 12.1 "
Puce graphique Nvidia Ion LE
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Asus Eee PC 1201N : la promesse

Loin, très loin des premiers EeePC en 2008, avec leur écran de 7 pouces, leur puce monocœur Atom, leurs petits 8 Go de mémoire flash et leur chipset graphique riquiqui, Asus commercialise en ce mois de décembre un des modèles de miniportables les plus ambitieux jamais vus. Il intègre en effet un processeur Atom double cœur et une puce graphique Nvidia Ion, de quoi, sur le papier, aller boxer dans la catégorie des ultraportables. Mais machine en main, la réalité est plus compliquée.

Asus Eee PC 1201N : la réalité

Une double « dodoche » sous le capot
Cette performance, on la doit à la puce Nvidia Ion, conçue pour les netbooks récents. Le double processeur N330 n’apporte, lui, pas grand chose, contrairement à ce que l’on pourrait croire. Car malgré son double-cœur, le N330 reste un Atom, c’est-à-dire un processeur extrêmement limité. Cela se sent au moment de lancer des applications : le temps de latence est long, pénible, et les nombreux petits logiciels d’aide préinstallés par Asus ne font que parasiter encore plus le processeur. Au ressenti, c’est vrai, le 1201N permet donc bien de profiter de fichiers HD de manière fluide et agréable. Mais la nervosité reste celle d’un netbook, et donc, assez mollassonne. D’autant qu’Asus a eu la mauvaise idée de préinstaller une surcouche logicielle assez lourde, si bien que le 1201N nous a paru… encore plus lent que des netbooks vieux de six mois ! Rien ne sert de déménager d’un 20 m² pour un 30 m², si c’est pour l’encombrer de deux fois plus de meubles…

Les ultraportables ont mis la barre plus haut
Si nos impressions sont si mitigées, c’est qu’il y a de plus en plus de concurrence. Et notamment celle des ultraportables, également appelés portables à ultrabasse consommation, ou encore, CULV. Cette gamme, inaugurée en début d’année, se base sur un processeur Celeron bien plus nerveux. Comparer un Atom double coeur avec un Celeron ? Autant lancer deux « dodoches » à la poursuite d’une petite voiture de rallye : perdu d’avance. A titre de comparaison, pour les tâches bureautiques et multimédias, avec le logiciel PC Mark Vantage, l’Acer Timeline 1810tz affiche un score de 2807, contre 1571 pour l’Asus 1201N (soit à peine plus qu’un netbook traditionnel). L’indice de performance du processeur sous Windows 7 n’est guère plus à son avantage : 4 contre 3,2 pour les deux mêmes modèles. Plus important, à l’usage, le Celeron se montre bien plus vif et réactif, notamment lorsqu’il s’agit de lancer plusieurs applications en même temps. Et pourtant, seulement 50 € les séparent en boutique !

Au moins, on peut (un peu) jouer
Alors bien sûr, le netbook d’Asus a des atouts, au premier rang desquels sa puce Ion qui lui permet d’être à l’aise dans quelques jeux vidéo, les moins gourmands en tout cas. Son score sous 3DMark 06, 1 570, est pour le coup bien plus impressionnant qu’un CULV avec un simple chipset graphique, comme l’Acer cité plus haut. Bref, pour le jeu vidéo, il peut dépanner, mais hors de question de l’emmener sur des terrains vraiment exigeants comme Far Cry ou Crysis.  Il permet, en revanche, de faire facilement tourner Half-Life, World of Warcraft, voire PES en très basse résolution. Et rien que ça, par rapport à de nombreux netbooks, c’est déjà un joli progrès.

Le gros point noir, l’autonomie
Mais les performances du 1201N, aussi limitées soient-elles une fois mises en concurrence avec d’autres ultraportables, ont un coût direct : l’autonomie. Alors qu’Asus nous avait habitué à des records en la matière, il faut ici se contenter de 3 heures en lecture de vidéos HD, à luminosité max, contre 4 heures pour l’Acer, dont l’écran est similaire (11,6 pouces contre 12,1). C’est peu, très peu, même si vous pourrez espérer tenir trois quarts d’heure à une heure de plus en désactivant les logiciels parasites, en baissant la luminosité et en vous contentant de tâches bureautiques plus légères. Mais au fil du temps, l’autonomie de la batterie ne fera que diminuer, et devrait passer au bout de quelques mois seulement sous les trois heures…

Finition sympa, mais…
En vérité, le 1201N est davantage une configuration d’essai qu’un vrai netbook à conseiller. Trop lent, trop gourmand, trop peu autonome pour une utilisation de tous les jours, il offre, de plus, une plus-value assez limitée. Un film bien compressé en résolution standard est déjà très agréable à regarder sur un écran de 12 pouces, si bien que la différence avec le 720p ne saute pas aux yeux ! Tant qu’à faire, on aurait préféré qu’Asus se concentre sur de vrais problèmes pratiques, comme l’angle de vision encore trop restreint, le dégagement de chaleur pénible sous le repose-mains, ou encore le boîtier noir salissant, qui donne l’impression de s’enfoncer lorsque l’on appuie sur le clavier. Dommage, car le design est, dans l’ensemble, très réussi, comme souvent avec Asus.

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