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Test : Kodak Pixpro FZ201, que vaut un compact zoom x20 à 119 € ?

Le Pixpro FZ201 est un compact sans prétention à la mission simple : offrir une qualité d’image correcte et un zoom puissant à un prix plancher : 119 euros. Pari réussi ?

L'avis de 01net.com

Kodak Pixpro FZ201

Qualité photo

2.5 / 5

Qualité vidéo

2 / 5

Ergonomie et fonctionnalités

2.5 / 5

Appréciation générale

2.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 13/04/2015

Voir le verdict

Fiche technique

Kodak Pixpro FZ201

Définition du capteur 16 Mpx
Ouverture max en grand angle 3.5
Ouverture max en téléobjectif 4.9
Zoom optique 20 x
Ecran (diagonale) 7.6 cm
Voir la fiche complète

Kodak Pixpro FZ201 : la promesse

Le marché des compacts numériques subit depuis plusieurs années l’assaut des smartphones, forçant de nombreuses marques (Olympus, Pentax/Ricoh, Fujifilm, etc.) à se retirer purement et simplement de l’entrée de gamme. Une aubaine pour Kodak qui déroule depuis presque deux ans son portfolio d’appareils à prix modiques – avec, au milieu, une action-cam à l’excellent rapport qualité prix (la Pixpro SP1), une SP 360 vraiment innovante et un hybride pas manchot (le Pixpro Z1).

Le Pixpro FZ201 est un produit typique de la marque actuelle : assez bien construit, doté d’un petit avantage sur les smartphones (un zoom x20) et proposé à un prix plancher de 119 €. Bon deal ou pas ?

Kodak Pixpro FZ201 : la réalité

Petit grip sur la poignée avant et micro grip sous le pouce : Kodak a soigné les petits détails ! Simple et loin des compacts experts à 500 euros, le FZ201 n’est cependant pas un compact en toc et le niveau de finition est supérieur à nos espérances. Le seul élément qui dénote est le cache en caoutchouc de la prise de recharge Micro USB.

Le flash pop-up dispose de son bouton d’ouverture, les boutons ont l’air solide, le logiciel tourne bien, rien n’est bâclé. L’industriel derrière le nouveau Kodak/JK Imaging s’appelle Asia Optical, une “PME” de 50.000 employés qui construit des appareils pour les grandes marques depuis des années : si le nom est inconnu, le savoir-faire est lui reconnu depuis des années.

Quand le soleil est là…

Comme vous pouvez le constater sur les photos ci-dessus, en plein jour le petit capteur CCD 16 Mpix de ce compact délivre de très jolis clichés, surtout avec cette lumière chaude de début de printemps. Pas mal du tout pour un appareil à petit prix. N’oublions pas que si le CCD gère mal les basses lumières – la raison principale du succès du CMOS – il est toujours utilisé dans les appareils moyen-format professionnel pour la qualité de ses couleurs… quand la lumière est là.

Examinés à la loupe, les clichés montrent peu de déformation en grand-angle ou de vignetage. Les aberrations chromatiques sont en revanche assez fortes, surtout en bout de zoom. Le fautif est sans nul doute le processeur, sollicité pour corriger les faiblesses optiques : dans cette catégorie de prix, les constructeurs n’intègrent que des processeurs bas de gamme, incapables de traiter toutes les erreurs à la volée. Dans l’ensemble, à part quelques ratés d’exposition, les photos sont plutôt jolies en plein jour. Et nul doute que personne dans le public ciblé ne s’amuse, comme nous, à scanner les images à 100% sur des écrans 27 pouces.

Mais dans le noir…

N’attendez pas trop de ce capteur CCD quand les photons se font rares : si les capteurs à technologie CMOS ont supplanté le CCD dans les appareils au delà de 150 euros, ce n’est pas pour rien. Les performances du CCD en basses lumières sont bien inférieures aux CMOS, même d’entrée de gamme. Du coup, en intérieur c’est halogène à fond ou flash obligatoire. Et si la lumière se fait la malle lors d’une soirée à la chandelle… rangez l’appareil et reprenez un peu de vin.

Le handicap de l’écran

La faiblesse de ce compact à 120 euros n’est donc pas à chercher du côté du capteur ni même de l’optique, convenable compte tenu du prix de l’appareil. Non, le maillon faible est l’écran qui cumule les défauts. Primo, sa définition de 230.000 Mpix est médiocre et ses couleurs complètement à l’ouest. Deuxio et plus gênant, les angles de vision sont très réduits, forçant à être parfaitement devant lui pour voir ce qu’on cadre. Tertio et ultimo, la dalle est peu lumineuse – en plein soleil, on devine plus qu’on ne voit vraiment.

Vidéo : mini HD et c’est tout

Ne cherchez pas comme nous les options vidéo : il n’y en a pas. Limité à de la simple HD (1280 x 720 points) à 30 images par seconde, le FZ201 lance l’enregistrement et l’arrête, rien de plus. Si les fonctions et la définition sont minimales, la qualité des vidéos est convenable, avec une bonne fluidité d’image et des couleurs tout à fait correctes. Pas de quoi satisfaire le Spielberg qui sommeille en vous, mais pour souffler les 101 bougies de Tata Yvette, ça fera l’affaire.

Face à la concurrence

Dans son segment des compacts « à pas cher » qui passe souvent sous notre radar, le FZ201 est finalement assez unique. Dans la gamme de prix à 99-140 €, on ne trouve que des compacts offrant des zooms poussant au maximum à x12 quand le FZ201 monte à x20. Et quand on regarde la fiche technique des marques célèbres, on s’aperçoit que les capteurs sont bien souvent des CCD. Le Canon IXUS 265 HS est une exception (capteur CMOS, écran 460.000 points) mais il coûte 10 € de plus et ne zoome que x12. Pour atteindre un zoom x20 il faut pousser à 159 € soit 40 € de plus (une somme importante pour beaucoup) avec le Samsung WB350F et son zoom x21.

Dans sa catégorie de prix le FZ201 est donc un appareil de choix pour qui recherche un compact pas cher à zoom puissant. Kodak de fait pas ici dans l’innovation technique mais tente de répondre à un besoin avec une forte contrainte de coûts. Mais si votre budget le permet, 50 euros de plus vous permettent d’accéder à des compacts plus performants. Encore heureux.

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